Une femme enceinte de 7 mois est découverte morte dans son lit d’hôpital
Au cours d’une grossesse, la femme se confronte à un certain nombre de changements tant sur le plan physique que psychologique. Bien que l’attente d’un bébé soit souvent une source d’excitation et de joie, divers aléas peuvent perturber le déroulement d’une grossesse. De ce fait, il est nécessaire pour une femme enceinte d’être suivie tout au long de sa grossesse par des professionnels de la santé. Dans un témoignage tragique relayé par nos confrères du Parisien et de CNews, on découvre qu’une femme enceinte de sept mois a été retrouvée morte sur son lit d’hôpital. Retour sur une tragique histoire qui s’est produite en Janvier 2020.
Comment une femme enceinte à priori sans problème de santé grave, a-t-elle pu perdre la vie sur son lit d’hôpital ? Deux enquêtes administratives et judiciaires visent à élucider ce mystère.
Retrouvée sans vie sur son lit d’hôpital
Une femme a été retrouvée morte sur son lit d’hôpital à 7h30 au Grand hôpital de l’Est francilien de Marne-la-Vallée.Elle était admise au service de gynécologie alors qu’elle était enceinte de sept mois. Sans raison apparente, son décès a provoqué de multiples interrogations de la part des autorités. Le bébé n’a pas survécu. De nombreux examens, notamment toxicologiques et anatomopathologiques, visent à déterminer les causes éventuelles de son décès. La défunte, d’origine congolaise, avait 37 ans et aurait été « répertoriée comme grossesse à risques », précise la procureure chargée de l’affaire aux journalistes de Cnews. Selon le média, l’autopsie réalisée a révélé qu’elle souffrait d’une éclampsie, une pathologie qui se manifeste en fin de grossesse. Celle-ci provoque des convulsions liées à une tension artérielle trop élevée. Le Grand hôpital de l’Est francilien de Marne-la-Vallée a tenu à s’exprimer au sujet de ce décès. « Nous déplorons ce tragique événement et souhaitons adresser toutes nos pensées à la famille et aux proches de la défunte. Deux enquêtes sont en cours, à notre demande », déclare-t-il. Comme le rapporte Le Parisien, un médecin a déclaré sous couvert d’anonymat « On ne peut pas être toujours au chevet des patients dans toutes les chambres. Il y’a peut-être eu un défaut de surveillance. L’enquête le déterminera ».
L’hôpital prévoit une amélioration des soins en 2020
Bien que le directeur du Grand hôpital de l’Est francilien n’ait pas évoqué le sujet lors de la cérémonie des vœux qui s’est déroulée mercredi dernier, le directeur a promis un « renforcement de l’offre des soins », indique Le Parisien. « Il y’aura un renouvellement des appareils d’imagerie médicale, l’arrivée d’un scanner cardiaque dernier cri, la mise en place d’un service d’accueil pour les adolescents et préadolescents, l’extension de l’unité de néo natalité et plus de moyens humains aux urgences avec un renfort du personnel de nuit », indique le directeur. Ces nouvelles mesures prendront effet en février et pourraient satisfaire certaines attentes exprimées par les médecins grévistes.
Qu’est-ce que l’éclampsie ?
Selon le Manuel médical MSD, l’éclampsie se caractérise par des crises convulsives généralisées inexpliquées survenant pendant une pré-éclampsie. La pré-éclampsie, touche quant à elle 3 à 7% des femmes enceintes de plus de 20 semaines. Cette pathologie liée à la grossesse engendre une élévation de la pression artérielle et une augmentation de la quantité de protéines dans les urines.
Ainsi, l’éclampsie représente une des complications de la pré-éclampsie et se manifeste généralement après le 3ème trimestre de grossesse ou après l’accouchement. Elle entraine des crises convulsives qui peuvent causer de nombreux risques pour la femme enceinte. Le principal danger étant le décès de la mère ou du fœtus. De ce fait, les femmes qui souffrent de pré-éclampsie doivent prendre les dispositions nécessaires pour éviter les complications de la maladie. Généralement, la surveillance des femmes atteintes de la maladie s’effectue en milieu hospitalier et nécessite plusieurs mesures préventives.