Ce bébé est le premier au monde à avoir 3 Papas sur son certificat de naissance
Beaucoup moins commun que la monogamie, le polyamour ou le ménage à trois, reste un phénomène qui suscite la controverse. Pourtant, plusieurs couples ont désiré s’affranchir de la relation « classique ». L’en témoigne le cas de ce « trouple » gay qui est entré dans l’histoire en tant que première famille composée de trois pères légitimes. Leur récit a été relayé par le New York Post.
En 2017, Jenkins Ian, Jeremy Hodges et Alan Mayfield forment un trouple qui est entré dans l’histoire. Les trois hommes ont été inscrits sur un certificat de naissance en tant que pères légitimes. Aujourd’hui, ils sont les heureux parents de Piper, 3 ans, et de Parker, 1 an.
Une famille comme les autres
L’un des pères, le Dr Ian Jenkins est l’auteur de « Trois papas et un bébé », un livre qui détaille son parcours et sa bataille pour devenir le père de Piper. Le New York Post en a relevé les lignes suivantes : « Le fait que Piper ait trois parents n’est tout simplement pas un problème. J’ai moi-même trois parents : ma mère, mon père et ma belle-mère. Et personne n’y pense. ». Il ajoute également que sa vie est tout ce qu’il y a de plus ordinaire, contrairement à ce qu’on pourrait en penser. Il s’agit notamment de sa vie sexuelle qu’il décrit comme loin d’être « folle ». Une déclaration qui rappelle que le polyamour, n’est ni plus ni moins, qu’une vision alternative du couple.
La rencontre des trois pères et l’évolution de leur relation
Jenkins a fait la rencontre de Mayfield, un psychiatre, dans le cadre de leurs études médicales à Boston. Après une relation de huit ans, ils ont fait la rencontre de Hodges, qui lui, exerçait dans un hôpital. Leur relation avec ce dernier a commencé par une simple amitié mais ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne prenne un autre tournant et devienne plus romantique.
Le trouple s’était désormais formé et après une relation de 5 ans, ils ont commencé à envisager un avenir. Notamment, celui de la parentalité. En effet, un couple d’amis leur avaient proposé de leur offrir les embryons qu’il avait laissés pour former une famille grâce à la FIV mais qu’il ne pouvait plus utiliser.
Des procédures compliquées pour la parentalité homosexuelle
Après plusieurs protocoles obligatoires avant la parentalité souhaitée, ils avaient fini par obtenir gain de cause. Premièrement, leur amie Delilah avait bien eu l’amabilité de se proposer en tant que porteuse de leur enfant. Mais le processus n’était pas si simple. De plus, un des embryons n’était pas viable, tandis qu’un autre ne s’était pas correctement implanté. Par la suite, c’était une autre amie à eux qui a bien voulu leur offrir son aide dans ce processus.
S’en sont suivies moult procédures juridiques aussi complexes qu’onéreuses mais qui ont fini par aboutir à un « certificat de naissance poly ». Malheureusement, ce certificat n’est pas aussi permissif en terme de possibilités et privilèges (par exemple, un héritage qui ne peut se faire automatiquement)
Un combat qui en valait la peine
La bataille en valait la peine, car aujourd’hui, Piper et Parker comprennent bien la nature de la relation de leurs parents.
Il semble même qu’une certaine harmonie s’est installée car chacun des pères a droit à une désignation différente de la part de ses enfants. Ainsi, Alan est appelé Dada, Jeremy est papounet et Jenkins est papa.
Chacun d’eux représente un apport de choix. Alan est celui qui lit le mieux aux enfants, Jeremy est le père créatif qui n’hésite pas à faire les choses différemment et Jenkins est le cuisinier de la famille. Ils représentent une source de fierté pour Piper, qui avait dit à un camarade de classe, « Tu as deux parents et moi j’en ai trois ».
Le trouple et le polyamour
Franklin Veaux, écrivain, explique que dans ce genre de relation, il est important de relativiser, notamment lorsqu’une dispute éclate entre deux partenaires. Il est conseillé de ne pas intervenir et de ne prendre aucun parti.
Par ailleurs, il faut faire la distinction entre ce qu’est le polyamour et la polygamie. Car cette dernière est une pratique qui reste punie par la loi en France. Elle implique par exemple qu’une personne contracte de multiples mariages sans pour autant en annuler le ou les précédents. Chez l’homme et la femme, le mot se décline en deux acceptions : La polyandrie pour l’un et la polygynie pour l’autre.