Les médecins retirent un énorme ver de la gorge d’une femme après avoir mangé des sushis

Publié le 15 mars 2021
MAJ le 15 novembre 2024

Cette femme de 25 ans ne se doutait pas qu’un sushi allait être la cause d’une énorme frayeur. Découvrez l’histoire de celle qui s’est fait retirer un ver énorme de la gorge. Ce qui lui est arrivé est devenu un cas d’école pour les médecins qui mettent en garde contre ce danger.

Relayée par nos confrères du Guardian, la mésaventure de cette jeune femme met en lumière les risques associés à certains aliments. Et pour cause, un simple sushi lui a valu de se faire extraire une larve de sa gorge.

Son histoire est devenue un cas d’école pour les médecins

Si le récit de cette Tokyoïte est impressionnant, c’est parce qu’il est désormais recensé comme un cas d’école pour les spécialistes. La jeune femme de 25 ans a commencé à ressentir un inconfort dans le fond de sa gorge. Un symptôme qui profile généralement un simple rhume. Pourtant, ce signe était bien caractéristique du fait qu’un ver vivant était dans ses amygdales. Parue dans l’American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, cette étude relate l’expérience des médecins de l’hôpital international St Luke qui ont retiré un long ver noir de sa gorge. Ils ont pris des photos de cette intervention hors du commun. 

Un ver a été retrouvé vivant dans la gorge d’une jeune femme de 25 ans – Source : American Journal of Tropical Medicine and Hygiene

Elle avait mangé du poisson cru

Pour les médecins, la popularité des sushis est en cause dans l’apparition de ces « vers ». Pour cette jeune femme, la larve mesurait 1 mm de large pour 38 mm de long et était toujours vivante. Après l’avoir retirée, « ses symptômes se sont rapidement améliorés » ont attesté les spécialistes. Le nom de cet envahisseur ? le ver nématode, un parasite qui concerne particulièrement les amateurs de poisson et de viande crue. Ce sont les sashimi consommés 5 jours avant l’intervention qui auraient valu à cette Tokyoïte d’avoir cette frayeur qui s’est heureusement soldée par un soulagement. Les médecins quant à eux sont inquiets des conséquences de la consommation de viande crue. Et pour cause, la parasitose peut entraîner de nombreux symptômes désagréables. 

« Le nombre de cas signalés a considérablement augmenté dans le monde » 

Selon les observations des experts japonais, le ver logé dans la gorge de la patiente était à son quatrième stade de croissance. Lorsqu’elle a ingéré le plat de sashimi, il en était déjà à son troisième. Les spécialistes déplorent un nombre accru de ce phénomène. « Le nombre de cas signalés a considérablement augmenté dans le monde » déplorent-ils. Le poisson n’est pas le seul responsable de ces infections parasitaires. En 2018, un trentenaire japonais a mangé du sashimi de poulet et s’est retrouvé avec un parasite ascaris dans la gorge. Une infection qui a été relayée dans le British Medical Journal. Pris de diarrhées et de vomissements, cet homme a découvert qu’il avait des vers dans l’estomac.

Un ver a été retrouvé dans la lèvre d’une femme

Relayée par nos confrères du Daily Mail, cette histoire est similaire à celle de la Tokyoïte. Cela montre que les vers peuvent se loger dans n’importe quel endroit du corps, dont la lèvre. La bouche de la femme qui a subi une infection parasitaire était enflée. Les médecins ont réussi à retirer plusieurs larves de 25 mm de longueur dans la peau de la jeune patiente. Ces dernières étaient résistantes à la tentative d’extraction mais le docteur y est finalement parvenu. Seuls symptômes après cette intervention : un gonflement et une rougeur. Le nom de cette affection ? La myiase buccale, qui survient lorsque des larves de mouches se logent dans les tissus buccaux ou nasaux.

Sashimis – Source : Valeria Boltneva/Pexels

Manger cru peut présenter des risques

Les amateurs de carpaccio de bœuf ou de sushis ne sont pas à l’abri des risques d’intoxication. Alors que la cuisson détruit les organismes pathogènes, dont la salmonelle, cette consommation rend vulnérable à l’ingestion de parasites. Thérèse Libert, diététicienne et Vice-présidente de l’Associations françaises des diététiciens nutritionnistes explique que les symptômes des parasitoses et des intoxications peuvent être dues aux viandes, aux poissons et aux œufs crus. La spécialiste précise que cela se manifeste par des vomissements, des fièvres, des diarrhées et des douleurs abdominales. Des signes à ne pas ignorer pour surveiller son état de santé. Et pour cause, si la jeune patiente a souffert d’une parasitose à cause de sushis, cet homme a été amputé à cause de ce met japonais.

Comment se prémunir contre ces risques ?

Pour éviter le risque de parasitose, il est important de se montrer prudent lorsqu’on souhaite manger cru, notamment s’il s’agit de viande. Une publication du ministère de l’Agriculture en France déconseille aux populations à risque telles que les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées ou âgées d’en consommer. En outre, seule la cuisson à cœur de la viande permet de détruire les bactéries qui y sont éventuellement présentes. L’institution préconise également de congeler les produits issus de la pêche sauvage s’ils sont destinés à être mangés crus et ce, pendant 7 jours à -18 degrés celsius dans un congélateur domestique. En cas de congélation professionnelle, la température recommandée est de -20 degrés celsius pendant 48 heures. 

Lorsque les aliments sont à la maison, il est indispensable de respecter la chaîne du froid. Transporter la viande dans un sac isotherme et faire des trajets courts lors de ces courses contribue à réduire ces risques. Il est préférable de la consommer dans les heures qui suivent pour plus de sûreté.