Oui, il existe 11 types d’orgasmes différents. Voici comment avoir chacun d’entre eux
Considéré comme le point culminant du plaisir féminin, l’orgasme recèle de nombreux mystères qu’il convient d’explorer. Des orgasmes mammaires aux orgasmes clitoridiens, en passant par certains dont vous n’avez peut-être jamais entendu parler, découvrez tous les types d'orgasmes possibles chez la femme, et le mode d’emploi pour les ressentir plus souvent !
S’il est parfaitement normal de se sentir à l’aise avec votre type d’orgasme habituel, il peut parfois s’avérer intéressant de varier les plaisirs. Et pour cause, le corps féminin est capable de ressentir une myriade de sensations, pour peu que l’on sache le stimuler correctement. Pour élargir vos horizons sexuels, passons en revue les 11 différents types d’orgasmes qui existent. Mais avant de commencer, il faut d’abord comprendre en quoi consiste cette réaction corporelle.
Que se passe-t-il dans le corps pendant un orgasme ?
Interrogée par le magazine Health, le Dr Sherry Ross, gynécologue américaine, explique que l’orgasme est un “réflexe physique qui a lieu lorsque les muscles se contractent suite à une excitation sexuelle, puis se détendent à l’aide d’une série de contractions rythmiques”. L’impact est également émotionnel, car ce point culminant pendant une relation sexuelle est avant tout libérateur, notamment après une journée difficile, en plus d’approfondir le lien avec votre partenaire.
Durée, intensité, sensation, l’explosion des sens varie en fonction de la zone qui est excitée et de la manière dont elle est stimulée. Certains orgasmes se concentrent exclusivement sur le vagin tandis que d’autres s’étendent dans plusieurs parties du corps que l’on ne considère pas forcément comme des zones érogènes. Pour découvrir tous les plaisirs que votre corps peut éprouver, passons donc en revue les 11 types d’orgasmes à connaître.
1. L’orgasme du point G
Décrit pour la première fois par Ernest Gräfenberg en 1950, le point G se trouve sur la paroi antérieure du vagin, environ à mi-chemin entre le col de l’utérus et l’ouverture vaginale. On ne peut pas le voir, mais il est généralement possible de le ressentir en insérant un doigt dans le vagin et en poussant légèrement vers l’avant. La texture devrait être quelque peu rugueuse et bosselée, explique le Dr Ross. Pour le stimuler, elle conseille d’appuyer doucement à cet endroit en y ajoutant des caresses. “Lorsque vous êtes sexuellement excité, le point G se remplit de sang et gonfle”, indique l’experte. De ce fait, il devient plus aisé de l’identifier. Le toucher avec les doigts, grâce au va-et-vient du pénis de votre partenaire ou à l’aide d’un sextoy peut déclencher l’orgasme tant attendu, capable de provoquer une sensation intense. Certaines positions sexuelles sont également à même de stimuler le point G.
2. L’orgasme clitoridien
Idéal pour éprouver du plaisir, le clitoris est le point privilégié par de nombreuses femmes pour avoir un orgasme. Ce petit bouton érectile situé sur la vulve est capable de devenir dur et gonflé lorsqu’il est stimulé. Et pour cause, cette partie très sensible de l’anatomie féminine se compose de millions de terminaisons nerveuses, tout comme le pénis. Ainsi, le toucher, le caresser ou l’exciter de manière indirecte, notamment en touchant les lèvres qui l’entourent peut entraîner une augmentation du flux sanguin, ce qui provoque l’engorgement du clitoris et par conséquent, le fait d’avoir un orgasme. La gynécologue cite par ailleurs une étude parue dans le Journal of Sex and Marital Therapy qui aurait démontré que plusieurs types de stimulations du clitoris peuvent mener à la jouissance, notamment des caresses de haut en bas, des mouvements circulaires ou encore le va-et-vient de la verge. Pour savoir ce qui fonctionne le mieux pour vous, il est possible d’expérimenter seule, puis de montrer à votre partenaire ce qui vous aide à atteindre ce point culminant. Des accessoires tels que les vibromasseurs conçus pour les orgasmes clitoridiens peuvent également pimenter le quotidien lors des rapports sexuels.
3. L’orgasme anal
Si certaines femmes n’aiment pas la sodomie, d’autres peuvent tirer du plaisir via le sexe anal. Parce que le rectum et l’anus sont si proches du clitoris et du vagin, et qu’ils sont reliés par le périnée, ils partagent de nombreux nerfs et muscles, dont ceux du plancher pelvien, précise le Dr Prudence Hall, gynécologue interrogée par Health. La stimulation de ces derniers peut alors déclencher un orgasme anal ou vaginal, étant donné qu’ils sont très sensibles pour la plupart des femmes. Si l’on souhaite essayer ce type de jouissance, il faut toutefois veiller à se protéger, rappelle l’experte. Le port du préservatif lors d’une relation sexuelle anale est également impératif pour éviter les risques de transmission d’infection ou de maladies.
4. L’orgasme mixte
Si vous vous sentez capable de ressentir 2, 3 ou même 4 fois le plaisir et l’intensité d’un orgasme normal, ce quatrième type est certainement fait pour vous. En effet, l’orgasme mixte se produit lorsque plusieurs zones érogènes sont stimulées simultanément. Généralement, le toucher du clitoris allié à la pénétration qui stimule le point G peut donner lieu à cet orgasme explosif. Mais ce n’est pas le seul moyen de le ressentir. Cela peut aussi se produire suite à une pénétration vaginale allié à une stimulation mammaire, clitoridienne ou anale. L’essentiel, c’est de varier et de combiner les sources de plaisirs. Comme l’explique le Dr Hall, “plus il y aura de flux sanguin et plus l’orgasme sera important”. Certaines positions sont également à privilégier pour que vous ou votre partenaire soyez libres d’utiliser vos mains pour stimuler le clitoris ou tout autre zone érogène de votre choix.
5. L’orgasme vaginal profond
Si l’on considère le point G et le clitoris comme des petits boutons dédiés au plaisir féminin, certains considèrent qu’il y a bien plus de voies à explorer, notamment à l’intérieur du vagin. En effet, ce dernier serait tapissé de zones érogènes qui, lorsqu’elles sont touchées de la bonne manière, peuvent entraîner une jouissance profonde. Selon le Dr Hall, il y a tout d’abord ce que l’on appelle le point A, localisé sur la paroi antérieure du vagin, juste en dessous du col de l’utérus. Il y a aussi le point O, qui se situe plus à l’arrière de la zone vaginale interne. Pour autant, ces derniers ne sont pas forcément visibles, indique la gynécologue. Il faudra donc se fier aux sensations pour évaluer les régions les plus sensibles. “Si les doigts, un jouet ou un pénis remplissent suffisamment le vagin en profondeur, et que ces nerfs sont vraiment stimulés, cela peut être très, très agréable”, estime le médecin. Et pour cause, l’utérus tout entier pourrait se contracter durant l’orgasme, en plus de contractions étendues dans toute cette zone, a-t-elle ajouté.
6. L’orgasme cervical
Surnommé le “deep orgasme”, ou en français, “l’orgasme profond”, l’orgasme cervical fait référence à la stimulation de cette zone éponyme, résultant d’une percussion du cervix ou d’une pénétration profonde, explique le Pr Patrice Lopes. Cela s’observerait chez près de 8% des femmes où certains types de relations sexuelles provoquent des sensations de forte intensité dans le corps tout entier. Le médecin gynécologue souligne également que plusieurs examens ont démontré la présence significative de nerfs dans cette région, dont les nerfs parasympathiques et sympathiques qui communiquent avec le cerveau en envoyant des signaux liés à l’orgasme.
Pour le ressentir, certaines positions sont plus indiquées. Lorsque la femme a les jambes repliées, le missionnaire pourrait favoriser la survenue de cette forme de jouissance. L’Andromaque, un classique du Kamasutra, est également conseillée, ainsi que toute autre position favorisant ce contact un peu abrupt entre le pénis et le col de l’utérus. Il faut néanmoins prendre ses précautions car cette pénétration profonde peut s’avérer douloureuse si le corps manque de lubrification. Dans ce sens, les préliminaires sont indispensables pour préparer le corps à recevoir la verge.
7. L’éjaculation féminine
Certains pensent qu’il s’agit d’un mythe. Pourtant, l’éjaculation féminine existe bel et bien, et caractérise ce type d’orgasme si particulier. Pour le décrire, le Dr Ross explique que l’excitation sexuelle entraîne une “ expulsion de liquide des glandes autour de l’urètre ou de la surface antérieure du vagin pendant ou avant l’orgasme”. Elle précise néanmoins que sa véritable provenance fait l’objet de plusieurs interrogations et controverses. Quoi qu’il en soit, ce fluide peut être reconnu à sa couleur claire, qui se distingue nettement de celle de l’urine. L’expulsion peut en outre survenir de manière modérée ou au contraire, jaillir de manière incontrôlée, comme c’est le cas pour les “femmes fontaines”. Bien qu’assez rare, cette éjaculation se produit généralement lorsque le point g est stimulé. Mais d’après l’experte, il serait également possible de le ressentir en caressant ou en jouant avec la zone qui entoure l’urètre. Rappelons toutefois que l’éjaculation féminine ne se traduit pas par des orgasmes plus intenses. Ainsi, celles qui ne l’ont jamais expérimenté peuvent avoir une sexualité très épanouie sans pour autant voir jaillir ce liquide pendant un rapport sexuel.
8. Le “Coregasm”
Le coregasm est un mot valise alliant “core” pour exercice et “orgasm” en anglais, et désigne donc le pic de plaisir involontaire qui se manifeste chez certaines femmes pendant une séance d’entraînement intense. Il est certes, assez insolite, mais il n’en est pas pour autant moins réel. Selon une étude parue en 2011 dans Sexual and Relationship Therapy, le “coregasm” est documenté de manière parcellaire mais se serait déjà produit, sans que cela n’ait eu de lien avec des pensées sexuelles. Cela serait notamment le cas pour les exercices qui sollicitent le tronc.
“L’un des moyens de provoquer un orgasme est de vraiment serrer les muscles de votre plancher pelvien et vous pouvez les développer et les rendre plus forts”, indique le Dr Hall. Elle ajoute par ailleurs que si ces derniers sont très développés et qu’une personne les contracte pendant les exercices, l’atteinte de l’orgasme n’est pas impossible. Seulement, il faudra généralement y allier un type de stimulation vaginale ou clitoridienne pour la majorité des femmes.
9. L’orgasme mammaire
Vous savez probablement déjà que les seins et les mamelons font partie des nombreuses zones érogènes d’une femme. Mais saviez-vous que ces dernières pouvaient également être responsables d’un orgasme ? En effet, ces parties très sensibles réagissent particulièrement aux caresses et au toucher en raison des terminaisons nerveuses qu’elles contiennent et pour certaines femmes, cela pourrait même provoquer une jouissance intense. Le consensus reste peu clair au sujet de cette forme de stimulation et de sa capacité à provoquer ces spasmes de plaisir mais si vous êtes tentée par cette idée, vous pouvez avec votre partenaire, essayer les baisers, les caresses ou encore les succions à ce niveau. Pour le Dr Ross, si les mécanismes restent peu compris, “ce sont des zones qui peuvent amener une femme à l’orgasme”.
10. L’orgasme multiple
Il ne s’agit pas ici d’orgasme mixte déclenché par des stimulations simultanées mais plutôt d’une succession d’orgasmes pendant que la femme est à l’apogée du plaisir. En effet et contrairement à leurs homologues masculins, les femmes peuvent ressentir plusieurs orgasmes consécutifs, pour peu que la stimulation se poursuive pour atteindre l’extase prolongée. Si l’idée vous intéresse, le Dr Hall conseille de contracter ses muscles pelviens en serrant puis en relâchant, comme si l’on cherchait à se retenir d’uriner. “Cela maintient le flux sanguin élevé, ce qui augmente la sensibilité et rend l’orgasme numéro 2 plus facile à atteindre”, explique la spécialiste.
11. L’orgasme nocturne
D’après le Dr Ross, ce type d’orgasme peut survenir chez certaines femmes pendant le sommeil. S’il est difficile de mesurer sa prévalence dans la population féminine, Bernard Germains et Pierre Langis, auteurs de l’ouvrage “La sexualité humaine” considèrent que ce dernier peut se produire “sans aucune stimulation volontaire directe”. En cause : des contractions involontaires du périnée. Le Dr Ross explique que cela commence généralement par un rêve érotique, ce qui donne lieu à relaxation majeure et à une augmentation du flux sanguin vers les organes génitaux. Résultat ? Le corps parvient en quelque sorte à atteindre l’orgasme sans que la femme ne soit éveillée !