Cet enseignant de 77 ans perd son emploi et vit dans sa voiture comme un SDF depuis 8 ans
La précarité guettait cet enseignant qui a été par la force des choses, contraint de vivre dans sa voiture. Fort heureusement, l’homme en question est un individu particulièrement apprécié par ses étudiants. Ces derniers ont décidé de faire la différence dans sa vie en lui offrant un chèque de 27 000 dollars, soit près de 23 000 euro.
Steven Nava, un ancien étudiant de José Villaruel, un professeur devenu sans-abri, a décidé de l’aider dès qu’il a appris sa situation. Pour cela, il a lancé une levée de fond sur la plateforme de collecte GoFundme..
José Villaruel vit dans sa voiture depuis 8 ans
Interrogé par CNN, José Villaruel a déclaré : « Je devais vraiment me maitriser pour ne pas fondre en larmes et céder à mes émotions (…) Tout cela est tellement inattendu ».
À l’instar de Michèle Verhaegue, une mamie qui dormait dans sa voiture, José vit dans son véhicule pendant 8 ans et lutte pour survivre en exerçant en tant qu’enseignant suppléant. C’était alors tout bonnement inattendu qu’un tel événement puisse se produire.
Si le professeur n’avait pour abri que son véhicule, c’est parce qu’il économisait de l’argent pour subvenir aux besoin de sa famille restée au Mexique. Par ailleurs, la pandémie avait aggravé sa précarité puisquel’école n’avait plus besoin d’enseignants suppléants. C’est alors que José a demandé à obtenir ses fonds de retraite.
Un étudiant de José Villaruel a collecté près de 23 000 euros pour aider son professeur
Steven Nava se dirigeait vers son lieu travail et a reconnu son ancien professeur, fouillant le coffre de sa voiture. Il a donc décidé de lui rendre visite quelques jours plus tard. En interrogeant son professeur et en apprenant sa situation, il a insisté pour lui donner un peu d’argent. « Il m’a fait ce grand sourire et m’a remercié. Il est venu me faire un câlin et alors qu’il me serrait dans ses bras, j’ai vu une petite larme couler sur son visage. » a déclaré le jeune homme.
Au vu de la situation de son professeur, Steven Nava était déterminé à lui venir en aide. Il a donc décidé de faire appel à la générosité des autres en organisant une collecte de fond. Après cela, l’ancien étudiant a décidé d’organiser une fête surprise pour offrir la somme collectée à José Villuarel. La présence de tous ses anciens élèves témoignait de tout ce que l’enseignant avait fait pour sa communauté.
Steven ne pouvait le laisser à son sort. « Il a participé à faire de nous les personnes que nous sommes aujourd’hui, je voulais m’assurer qu’il soit dans une situation où il n’ait plus à s’inquiéter », confie le jeune homme ému.
José Villaruel a pu avoir un toit au-dessus de sa tête
Quand le département des shérifs de la région a appris l’histoire de José Villaruel, ils l’ont aidé à obtenir une chambre dans un motel. De fait, le temps qu’il trouve un logement, il aura trouvé un endroit où séjourner pendant un mois.
Dans un communiqué, Mike Jones, shérif adjoint de la sensibilisation des sans-abri de la région a déclaré dans un communiqué : « Ce sont ces efforts qui aident la population la plus vulnérable de notre communauté à sortir de la précarité. ».
José compte bien tirer le meilleur parti de cette nouvelle situation et prévoit de faire un voyage au Mexique pour voir sa famille. « Je sais que de bonnes choses vont arriver » a-t-il déclaré.
Par ailleurs, certaines personnes inventives et généreuses sont prêtes à aider en créant des logements pour les sans-abri.
La générosité participe à notre bien-être
Des besoins fondamentaux se cachent derrière un comportement généreux. Dans un entretien avec Marie France, Isabelle Filliozat, psychothérapeute et auteure de « Les Autres et mois », explique qu’il s’agit d’un « besoin de pouvoir au sens noble du terme ‘je peux’. ».
Cela procure également un sentiment de bien-être. De ce fait, offrir son temps, son attention, sa disponibilité, son argent, participent à révéler notre capacité intrinsèque de partage, comme l’en témoigne le cas de cette femme vis-à-vis d’un sans-abri.
Plus que cela, l’action de donner matérialise un besoin qui est ancré en nous. Celui de la connexion avec l’autre. La psychothérapeute explique que ce besoin nous fait réaliser que l’on est « important » pour quelqu’un et qu’on « tisse un lien qui nourrit notre compassion naturelle ».