Cette vitamine pourrait renforcer votre système immunitaire contre le Covid-19, selon une étude

Publié le 7 avril 2021
MAJ le 15 novembre 2024

Bien que les données manquent encore à ce sujet, certaines études s’interrogent sur le rôle de la vitamine D pour renforcer l’immunité face au Covid-19. Essentielle à l’organisme, elle joue un rôle indispensable dans la qualité des tissus musculaires et osseux. De manière générale, il est donc important de veiller à avoir des apports suffisants pour éviter les carences.


Relayée par nos confrères de Pourquoi Docteur, une étude de l’Albert Einstein College of Medicine à New-York et du Montefiore Health System s’est penchée sur le potentiel de la vitamine D face aux infections liées au Covid-19. Présentée virtuellement à l’ENDO 2021, réunion annuelle de l’ Endocrine Society, voici ses principales observations.

La supplémentation pourrait réduire les risques d’infection sévère

Dirigée par le Dr Sweta Chekuri, l’étude a porté sur 124 patients avec de faibles niveaux de vitamine D, mesurés jusqu’à 90 jours avant leur admission à l’hôpital. Les chercheurs ont comparé les résultats des personnes sans aucune supplémentation à ceux des patients ayant reçu au moins 1000 unités de vitamine D par semaine. Conclusion : ceux qui ont reçu les suppléments avaient un risque de décès moindre après leur admission et étaient moins susceptibles d’avoir besoin de ventilation. En revanche, les scientifiques précisent que les résultats ne sont pas statistiquement significatifs car les risques concernent 37,5% des personnes non supplémentées contre 33,3 % des patients qui l’étaient. 

Pour Corinne Levitus, co-auteure de cette recherche, l’idée est d’encourager les cliniciens à discuter des potentiels bienfaits d’une supplémentation chez les patients présentant des taux faibles de vitamine D, car elle estime probable que cela réduise les risques de développer une infection sévère au Covid-19. Elle admet néanmoins qu’ils n’ont pu établir un lien clair et définitif avec la gravité de la maladie. 

L’infection ne peut être prévenue à l’aide de vitamines – Source : Istock

La vitamine D ne garantit pas que l’on ne sera pas infecté

En janvier 2021, 6 sociétés savantes et 73 experts francophones avaient appelé à supplémenter la population française en vitamine D et pas uniquement les individus âgés ou à risque de développer une forme sévère du Covid-19. Une démarche soutenue par un communiqué de la Société française de gériatrie et de gérontologie qui estime que les données scientifiques sont en faveur d’une supplémentation en vitamine D, même si cela ne remplace pas la vaccination, car cela “pourrait contribuer à réduire l’infection par le SARS-CoV-2 ainsi que le risque de formes graves de COVID-19, de passages en réanimation et de décès”. Pour autant, les avis divergent à ce sujet car les résultats sont parcellaires et ne permettent pas encore d’affirmer avec certitude que la vitamine D a un rôle protecteur, comme le rappelle l’Inserm. Son rôle au sein de l’organisme reste néanmoins essentiel, d’autant plus que de nombreuses personnes ont des apports insuffisants, ce qui influe sur l’état de santé général et sur le bien-être. 

Quel est le rôle de la vitamine D dans l’organisme ?

Comme l’explique l’Anses, la vitamine D occupe plusieurs rôles dans l’organisme, notamment en augmentant les concentrations de phosphore et de calcium dans le sang. Lorsque le taux de ce minéral est suffisant, cela permet d’assurer une bonne coagulation, la minéralisation des tissus tels que les dents, les os et le cartilage, une contraction musculaire adéquate et une transmission nerveuse optimale. La vitamine D contribue également à l’activité et la différenciation des cellules de notre système immunitaire, à la régulation des hormones, ainsi qu’à la différenciation de quelques cellules cutanées. Dans ce sens, une carence en vitamine D peut entraîner des symptômes affectant le métabolisme osseux et le renforcement musculaire. Ces derniers peuvent impliquer : 

  • Une baisse de tonus au niveau des muscles
  • Des convulsions
  • Des crises de tétanie 
  • Des problèmes osseux dont le rachitisme chez les plus jeunes et l’ostéomalacie pour les adultes
  • Une diminution de la masse osseuse avec un risque de fracture plus important 
  • De l’anémie dans de rares cas
Sources alimentaires de vitamine D – Source : The Conversation

Quelles sont les sources de vitamine D ?

Pour couvrir ses besoins quotidiens, l’Anses met en avant deux voies possibles : l’exposition au soleil à raison de 15 à 20 minutes par jour durant l’après-midi ou en fin de matinée ou encore par le biais de l’alimentation. En effet, il existe plusieurs aliments riches en vitamine D dont il convient de tirer profit plus souvent si vos apports journaliers sont insuffisants. Parmi eux : 

  • Le jaune d’oeuf
  • Les poissons gras comme le saumon, le hareng, le maquereau ou les sardines
  • Le chocolat noir
  • Des champignons tels que les cèpes, les girolles et les morilles
  • Les margarines et le beurre
  • Les céréales et les produits laitiers enrichis en vitamine D
  • Les abats, le foie en particulier

En cas de recours aux compléments alimentaires, sachez que ces derniers doivent impérativement être validés par une prescription médicale qui adaptera la posologie à la carence et au profil du patient. A l’instar d’une insuffisance en vitamine D, un excès peut également entraîner des troubles de santé, notamment des nausées, des maux de tête, une grande fatigue, des vomissements ou une perte de poids.