Surpoids et solutions naturelles : le secret des cellules graisseuses qui font maigrir

Publié le 27 avril 2021
MAJ le 15 novembre 2024

Maigrir en stimulant ses cellules graisseuses ? C’est possible ! Cette approche paraît insensée, mais elle serait tout indiquée pour éliminer les mauvaises graisses, à l’origine des fameuses poignées d’amour, culotte de cheval et autres bourrelets. Découvrez une méthode minceur aussi surprenante qu’efficace pour enfin retrouver votre poids idéal.

Pour comprendre le problème du surpoids, concentrons-nous d’abord sur les adipocytes, les fameuses cellules graisseuses. La prise de poids est associée à l’augmentation de leur taille. Ils stockent les graisses jusqu’à en être saturés, hypertrophiés. Arrivés à une certaine taille, ils se divisent (mitose) pour stocker encore plus de graisses. Résultat, on grossit, encore et encore, tant que le processus de stockage n’est pas inversé. Si ce constat est facile à comprendre, il n’est cependant que la partie visible de l’iceberg. Pour résoudre le problème du surpoids, il faut sortir de la classique balance dépense calorique versus stockage énergétique, autrement dit, l’équilibre entre ce que l’on mange et les calories brûlées, et s’intéresser plus précisément aux adipocytes eux-mêmes… 

Les uns font grossir, les autres maigrir…   

Des découvertes cruciales ont été faites dès le début des années 2000 sur le rôle des différents types de cellules adipeuses. En effet, il existe des adipocytes blancs, bruns et même beiges, qui ont des rôles bien différents. Les problèmes de surpoids et d’obésité découlent en grande partie d’un déséquilibre entre les blancs et les bruns. C’est ce qui expliquerait le mieux pourquoi les adipocytes blancs n’en finissent plus de stocker les graisses. Car : 

  • les adipocytes blancs permettent de stocker les graisses ;
  • les adipocytes bruns permettent de les brûler. 

Il existe un troisième type d’adipocyte : les adipocytes beiges qui peuvent évoluer en blancs ou en bruns en fonction de notre mode de vie et des facteurs métaboliques. Vous connaissez ces différences métaboliques : certaines personnes grossissent même en mangeant peu, leur métabolisme a tendance au stockage au niveau des tissus adipeux. D’autres, au contraire, ne grossissent jamais quoiqu’elles mangent car leur tendance est au catabolisme des graisses.

Bien sûr, le traitement du surpoids et de l’obésité ne se limite pas au rééquilibrage des adipocytes. Pour intervenir efficacement et avoir des résultats durables, il faut agir sur les différents facteurs impliqués, que l’on nomme troubles du spectre de l’obésité. Nous les détaillons ici, avec leurs solutions respectives. Les troubles du spectre de l’obésité ne sont pas les seules composantes de la surcharge pondérale mais ils constituent les causes les plus fréquentes de l’échec des programmes de perte de poids. Avant de commencer une démarche pour éliminer la masse graisseuse, lisez attentivement chaque partie pour déterminer quel est le trouble en cause chez vous.

Perdre du poids – Getty Images

Surpoids ou obésité, où est la limite ? 

La mesure classique qui permet de définir si l’on souffre de surpoids ou d’obésité est l’indice de masse corporelle (IMC). Si votre IMC se situe entre 25 et 30 c’est que vous êtes en surpoids. S’il est supérieur à 30, c’est que vous souffrez d’obésité. On peut aussi s’intéresser au rapport tour de taille/tour de hanches. Un bilan médical peut permettre de définir précisément votre niveau de surpoids ou d’obésité. 

Arrêtez de vous intoxiquer !   

Si vous souffrez de surpoids, considérez d’emblée que vos toxines sont mal éliminées par les reins ou/et la fonction hépatobiliaire. Le seuil de toxicité devient alors plus important que vos propres capacités de détoxification et un mécanisme de défense se met à stocker les toxines. Comme celles-ci ont le plus souvent une structure liposoluble, elles migrent vers la périphérie du corps, dans le tissu adipeux blanc sous-cutané, et contribuent ainsi à former les surcharges graisseuses. Par conséquent, on ne peut espérer une perte de poids sans solliciter les voies de détoxification et d’élimination. Sans cela, le poids perdu sera constitué d’eau, de protéines musculaires et d’une infime quantité de graisses située dans les adipocytes contenant le moins de toxines. Ainsi, votre poids stagnera et une reprise du poids s’ensuivra. Pour stimuler ces fonctions, consommez des aliments soufrés (surtout le brocoli mais aussi l’ail, l’oignon, les radis), de la N-acétylcystéine et avec l’aide de plantes drainantes (cholérétiques et cholagogues) comme la fumeterre ou le pissenlit. Il existe aussi 7 solutions détox naturelles pour éliminer les toxines. 

Intestin et microbiote : et si c’était eux les coupables ?  

Le microbiote a un rôle extrêmement important dans la gestion du poids, comme l’indique cet article paru dans Nutrition Today, ceci à trois niveaux :  

  • l’apport calorique absorbé : une personne obèse qui mange la même quantité et qualité d’aliments qu’une personne qui ne l’est pas absorbe plus de calories. Cela est dû au fait que la configuration du microbiote change chez une personne obèse et contient moins d’espèces bénéfiques et davantage de pathogènes ;
  • la régulation de l’appétit : en fonction de la composition du microbiote, l’appétit sera orienté vers des aliments sucrés (flore de fermentation) ou salés (flore de putréfaction) ;
  • la régulation de l’inflammation : un microbiote en déséquilibre produit de l’inflammation et les bactéries bénéfiques produisent moins de molécules anti-inflammatoires. Ceci explique en partie pourquoi l’inflammation de bas grade devient indépendante de la quantité du tissu adipeux blanc.
  • Lorsqu’on est en surpoids, a fortiori quand on est obèse, il y a de fortes chances pour que la muqueuse intestinale soit altérée et que le microbiote soit déséquilibré (dysbiose généralement présente, par exemple sous forme de candidose). On peut réaliser des analyses coprologiques (analyses des matières fécales) en mesurant la zonuline et la calprotectine qui permettent respectivement d’évaluer la perméabilité intestinale et l’inflammation intestinale. En cas d’hyperperméabilité intestinale, il est important de limiter voire supprimer les fragments alimentaires qui ouvrent la barrière intestinale :
  • le gluten (présent dans le blé, l’orge, le seigle, l’avoine, le triticale) : remplacer par du riz, du sarrasin et du quinoa ;
  • la caséine des produits laitiers, au moins pour la période de recherche de perte de poids, en privilégiant des substituts végétaux.

En cas d’inflammation intestinale, les polyphénols comme la curcumine et la quercétine peuvent avoir un effet anti-inflammatoire très intéressant sur les cellules de l’intestin (entérocytes). Si une dysbiose est présente, il est impératif de la traiter par des probiotiques de type naturel comme le kéfir ainsi que des espèces Lactobacillus et Bifidobacterium issues de compléments alimentaires probiotiques.

L’urolithine A et B (retrouvée dans les grenades) permet également d’augmenter le taux des bactéries Akkermansia muciniphila, qui se trouve en nombre insuffisant chez la personne obèse et qui joue un rôle anti-inflammatoire très important.

Les vraies causes de l’effet yoyo  

Peu de gens le savent mais le tissu adipeux blanc produit des hormones inflammatoires (adipokines telles que TNF-α, IL1, IL6, etc.). Le fait d’être en surpoids génère ainsi une inflammation chronique, dite de bas grade. Mais cette inflammation augmente la production d’hormones anabolisantes telles que l’insuline ou l’hormone de croissance… ce qui accélère le stockage des graisses dans les adipocytes blancs, donc la prise de poids et les amas de graisse dans certaines parties du corps. Ainsi, l’inflammation s’automatise en cas de surpoids – d’une part à cause du déséquilibre du microbiote et d’autre part par la production d’hormones inflammatoires par les adipocytes – et évolue indépendamment de l’excès du tissu adipeux. En clair, si le poids baisse et que l’inflammation ne diminue pas, le poids que vous aurez perdu, par exemple avec un régime alimentaire, sera repris tôt ou tard, et vous reprendrez même davantage. L’inflammation de bas grade est donc en cause dans l’effet yoyo et il est primordial de lutter contre pour sortir durablement d’un problème de surpoids ou d’obésité.

Pour déterminer le niveau d’inflammation de bas grade, on peut mesurer la protéine C réactive ultrasensible (CRPus). Si c’est le cas, il faudra limiter tous les aliments pro-inflammatoires (lait de vache, pains et pâtes raffinées, confiseries, sucreries…) et suivre une cure de compléments alimentaires à base de polyphénols (curcumine, quercétine, OPCs, acide ellagique, acide rosmarinique) et d’oméga-3 pour agir de manière ciblée sur l’inflammation.  

Quand les cellules résistent 

L’insuline permet de faire rentrer le glucose dans les cellules pour qu’elles puissent produire de l’énergie. Lorsqu’on est trop sédentaire, nos cellules fonctionnent au ralenti car elles n’ont pas besoin de beaucoup d’énergie pour fonctionner. C’est là que la sensibilité du récepteur à l’insuline diminue, on parle alors de résistance à l’insuline. 

Si l’on ajoute à cela une alimentation trop riche en glucides raffinés (sucrerie, farines blanches, viennoiseries, etc.) on obtiendra une surproduction d’insuline, ceci malgré la quantité des récepteurs de l’insuline qui est de moins en moins importante à cause de la sédentarité. L’inflammation de bas grade (évoquée plus haut) est aussi en cause, car elle détruit progressivement les récepteurs de l’insuline. Le pancréas produit alors de plus en plus d’insuline pour pallier une résistance de plus en plus importante ce qui augmente le stockage des graisses. 

Une résistance à l’insuline peut se détecter grâce aux biomarqueurs suivants : la glycémie, l’hémoglobine glyquée et l’indice HOMA (HOMA = insulinémie x glycémie /22,5). Si les valeurs sont hors normes, des cures de berbérine (extrait généralement de l’épine-vinette), d’extrait de chardon-Marie (sylimarine) et de polyphénols (OPCs, quercétine), magnésium, coenzyme Q10 et chrome pourront être utiles. 

Réguler l’appétit – Getty Images

Les solutions pour réguler l’appétit

L’appétit est un processus complexe régulé notamment par des hormones : 

  • la leptine, l’hormone de la satiété, est produite par l’intestin et le tissu adipeux blanc; 
  • la ghréline, produite par l’estomac, est l’hormone de la faim.

Un processus similaire à la résistance à l’insuline apparaît avec la leptine, appelé résistance à la leptine. Elle apparaît dans la mesure où l’excès de tissu adipeux blanc produit des quantités importantes de leptine, ce qui provoque un épuisement du récepteur à la leptine. Ce phénomène peut être génétique, mais il est plus fréquemment dû à un excès de poids. Il engendre une plus grande sensation de faim et fait grossir car on mange plus. On peut mesurer la leptinémie pour vérifier ce facteur. Afin de diminuer l’appétit excessif, voici ce que vous pouvez faire :


Deux stress qui mettent vos cellules en résistance

Outre l’alimentation ou la sédentarité, les phénomènes de résistance à l’insuline ou à la leptine sont aussi influencés par deux autres stress métaboliques : les stress oxydatif et nitrosatif (qui génèrent des particules réactives d’oxygène ou de nitrogène). Ils détériorent les membranes des cellules, l’ADN et les protéines cellulaires et font vieillir nos tissus prématurément. Mais ils détruisent également les récepteurs à l’insuline ou à la leptine placés sur les membranes des cellules, ce qui mène au phénomène de résistance à ces deux hormones. Dans le cas d’obésité ou de surpoids, l’inflammation, les stress oxydatif et nitrosatif forment un trio destructeur, le premier étant un pourvoyeur des deux autres. C’est pourquoi il est essentiel d’augmenter sa capacité antioxydante avec les vitamines C et E et des polyphénols (les polyphénols ont un effet antioxydant et antinitrosant).

  • prenez un petit déjeuner protéiné et gras avec des œufs, du fromage (fromages les moins caloriques : camembert, feta, chèvre frais, coulommiers), de l’huile d’olive, de l’avocat; 
  • intégrez des fibres alimentaires au cours du déjeuner et du dîner avec des légumes, des fruits et des céréales complètes ; 
  • privilégiez une bonne hydratation en dehors de chaque repas, ce qui permet également de diminuer l’appétit en augmentant la sensation de satiété ;
  • prenez si besoin des plantes aux effets coupe-faim : le konjac, Hoodia gordonii ou Garcinia cambogia. 
Le stress – Getty Images 

Pourquoi le stress fait grossir   

On dit que le stress fait grossir, mais de quel stress parle-t-on ? Le système nerveux autonome comprend deux branches : l’orthosympathique gère l’activité, le mouvement et le stress. Le parasympathique est maître du repos, de la digestion, de l’élimination et du sommeil. L’équilibre entre ces deux branches est nommé balance sympathovagale. 

Les personnes en surpoids ou obèses souffrent d’un déséquilibre en faveur de l’orthosympathique au détriment du parasympathique. D’où vient ce déséquilibre ? Bien souvent de la sédentarité excessive qui produit une suractivation chronique du système parasympathique. Sur le long terme, ce système s’effondre et c’est au tour de l’orthosympathique d’augmenter rapidement et de façon chronique. Cela peut s’accompagner de : 

  • troubles du sommeil ; 
  • mauvaise gestion du stress ; 
  • fatigue constante ; 
  • baisse de moral voire dépression ;
  • inflammation exacerbée ; 
  • dysfonctionnement de l’appétit ; 
  • et bien sûr, d’un stockage plus important des graisses et d’une transformation plus importante du glucose en graisses. 

On peut évaluer la balance sympathovagale à travers un dispositif médical ou à travers des montres connectées équipées d’une ceinture thoracique. La norme de cet indicateur devrait se situer entre 0,5 et 2. Si cet indicateur est inférieur à 0,5, on parle alors de fatigue parasympathique. S’il est supérieur à 2, il s’agit probablement d’une fatigue sympathique.  

Chez la personne obèse, la balance sympathovagale est souvent supérieure à 2, ce qui indique une prédominance constante du système nerveux sympathique. Ceci pourrait expliquer les troubles du sommeil, la susceptibilité au stress et tous les autres troubles du spectre de l’obésité.  

Afin de rééquilibrer cette balance, tournez-vous vers toute pratique respiratoire qui permet une fréquence respiratoire de six cycles par minute ou moins : taï-chi-chuan, méditation vipassana, mindfulness, yoga ou simplement des exercices respiratoires avec une respiration profonde et lente comme ceux préconisés en cohérence cardiaque (à réaliser sur des périodes inférieures à 4 semaines).

Parallèlement, évitez les stimulants comme le café qui surexcitent l’orthosympathique. Le thé vert est permis bien qu’il contienne de la caféine ; son contenu en L-théanine permet de neutraliser l’effet stimulant de la caféine. Afin d’améliorer le sommeil et soutenir le parasympathique, le GABA et la L-théanine peuvent être utiles. 

Graisses dopées aux hormones 

Les hormones sexuelles peuvent déterminer un effet anabolisant ou catabolisant des graisses, c’est-à-dire qu’elles peuvent vous faire grossir ou maigrir. Leur mécanisme diffère selon le sexe mais leurs effets sont similaires : 

  • chez la femme, un excès d’œstrogène et un déficit en progestérone prédisposent à une prise de poids. Ce dernier contribuerait également à l’excès d’œstrogène produisant ainsi un cercle vicieux ; 
  • chez l’homme, sont en cause le déficit en testostérone et l’augmentation de l’œstrogène par stimulation de l’enzyme aromatase (qui convertit la testostérone en œstrogène) ou par des composants œstrogène-like7 comme le soja ou la sauge ou pris malgré nous dans les produits alimentaires (certains perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A).

Un excès d’œstrogènes se détecte par une analyse de ses métabolites en laboratoire. On peut le faire chez les hommes mais l’analyse est plutôt recommandée chez les femmes, bien que l’on puisse considérer qu’elles ont d’emblée un excès de métabolites toxiques d’œstrogène si elles souffrent de syndrome prémenstruel ou de kystes mammaires ou ovariens.

Pour réguler cet excès, il convient d’éliminer les sources de perturbateurs endocriniens (présents dans les récipients, emballages, pesticides, vêtements) et prendre certains compléments qui stimulent la dégradation des œstrogènes ou la production de progestérone tels que le brocoli, l’origan, la vitamine B9 (sous forme de 5-MTHF, la forme bioactive de la vitamine B9 ou B9 de quatrième génération), B12, D et le magnésium.

Thyroïde – Getty Images

Et si c’était ma thyroïde ? 

Lorsque la glande thyroïde fonctionne au ralenti, les hormones thyroïdiennes diminuent et le métabolisme ralentit également : c’est l’hypothyroïdie. L’une des conséquences est le stockage adipeux, ce qui contribue à une prise de poids ou à une difficulté à en perdre. L’hypothyroïdie peut être clinique, et dans ce cas elle est facile à diagnostiquer à travers un bilan thyroïdien, mais elle peut aussi être subclinique, avec des symptômes qui peuvent être dus à d’autres causes tels que : 

  • prise de poids sans gros appétit ; 
  • frilosité ;
  • fatigue ;
  • chute de cheveux ;
  • baisse de moral ;
  • rétention d’eau ;
  • tendance à la constipation ;
  • peau sèche, cheveux et ongles cassants ;
  • raideur articulaire, crampes musculaires ;
  • gonflement du visage et des yeux (surtout le matin au réveil) ;
  • fréquence cardiaque ralentie. 

Les analyses à mener en laboratoire sont: TSH, T4 et T3 libres, vitamine D et iode. Une hypothyroïdie subclinique peut découler d’un déficit en certains cofacteurs qui interviennent dans le processus de synthèse des hormones thyroïdiennes. 

La solution peut donc être de prendre une complémentation en cofacteurs thyroïdiens tels que : magnésium (participe à la production de la TSH), iode, sélénium, zinc et tyrosine (pour la production des hormones thyroïdiennes), vitamine D (aide à la conversion de la T4 en T3), vitamine A et oméga-3 (favorise la signalisation cellulaire de la T3). En plus des cofacteurs, l’ashwagandha est très efficace pour restaurer une activité optimale de la thyroïde.

4 règles d’or de la perte de poids

  • Commencez votre protocole de perte de poids en travaillant sur les trois axes suivants : inflammation, détoxification et hyperperméabilité intestinale, sans quoi votre poids stagnera au bout de deux mois. 
  • Changez vos habitudes alimentaires et de vie progressivement. Sinon c’est l’échec assuré. 
  • Soyez flexible avec vous-même. Ne vous obligez pas à faire quelque chose que vous ne voulez, pouvez ou ne savez pas faire. S’il n’est pas possible d’appliquer une recommandation ce n’est pas grave, appliquez le reste !  
  • Un programme de perte de poids doit être réactualisé, renouvelé, modifié au bout d’un mois.

En cas de surpoids, il faut s’interroger plus largement sur les carences en micronutriments qui jouent le rôle de cofacteurs dans diverses réactions biochimiques : vitamines, minéraux, oligoéléments, acides gras essentiels, etc. Un déficit peut en effet ralentir le métabolisme énergétique et entraîner ainsi un stockage adipeux plus important.  

Certains micronutriments sont aussi impliqués dans la régulation de l’inflammation comme les vitamines A, C, D, le magnésium, le sélénium ou le zinc. Pour détecter d’éventuelles carences de tous ordres, il peut être utile de procéder à un bilan sanguin ou de type Oligoscan. 

Quelles habitudes faut-il changer en priorité ? 

Pour atteindre un objectif de perte de poids, le mieux est de réaliser un bilan nutritionnel et de style de vie pour savoir quelles habitudes changer en priorité. 

  • Diminuez certaines catégories d’aliments : raffinés, trop sucrés, trop gras, frits, fast food, soda et cola, contenant du gluten, de la caséine et des additifs alimentaires. 
  • Diminuez les portions caloriques de vos repas. Par exemple, réduire du quart ou du tiers voire de la moitié tous les aliments caloriques (céréales et féculents, viandes et charcuteries) et les remplacer par des légumes crus ou cuits afin d’éviter la frustration et les compulsions alimentaires.
  • Répartissez vos repas selon ce qui vous convient le mieux : soit prise de trois repas par jour et une collation (répartis en fonction de votre rythme biologique : repas protéiné 30 minutes après le réveil ; repas varié et complet entre 12 et 13 heures; collation entre 15 heures 30 et 16 heures 30 ; repas léger vers 19 heures), soit un jeûne intermittent (de 16 heures avec deux repas et une collation, ou deux repas uniquement) voire, pour ceux qui le peuvent, un jeûne intermittent avec un seul repas une à deux fois par semaine. 
  • Pratiquez au moins un jour sur deux l’activité que vous préférez : marche, jardinage, course, vélo, natation, randonnée, cardio, entraînement HIIT, etc. Vous devez pouvoir réaliser au moins 50 minutes d’effort pour maigrir durablement car c’est arrivé au seuil de 40 minutes que l’organisme commence à puiser significativement dans les réserves de graisses. Limitez-vous à 1 heure 30 maximum, seuil où ce sont vos protéines qui se sacrifient !  

Stimulez vos cellules graisseuses pour… maigrir 

Nous l’avons vu, ce sont les adipocytes blancs qu’il faut combattre pour perdre du poids durablement. On peut vider ces cellules de leur graisse excessive, soit par une action directe, soit en activant les adipocytes bruns par l’un des trois moyens suivants : 

La cryothérapie permet notamment de favoriser l’apoptose (mort cellulaire programmée) des adipocytes blancs. C’est ce que l’on appelle maigrir par le froid.

Les techniques de massage de type drainage, palper-rouler ou pressions statiques ou glissées permettent de vider les adipocytes blancs de leur contenu voire de provoquer une apoptose. 

• Certaines plantes comme Garcinia cambogia, Griffonia simplicifolia, le thé vert ou même l’acide linoléique conjugué (CLA) ou la L-carnitine permettent l’oxydation des graisses stockées dans les adipocytes blancs par les adipocytes bruns.

À chaque trouble ses solutions : décelez le vôtre ! 

Troubles du spectre de l’obésité et biomarqueurs éventuels à rechercher Solutions Modalités pratiques
Inflammation
Protéine C réactive ultrasensible (CRPus)
Polyphénols alimentaires ou en suppléments (curcumine, quercétine, OPCs, acide ellagique, acide rosmarinique) et oméga-3 (issu du calanus car apport durable d’oméga-3 sous forme d’ester de cire8): SveltActiv (NR&D): 1 gélule par jour Un mois avant de commencer l’intervention nutritionnelle et l’activité physique. Prise tout au long du protocole en alternant entre polyphénol et oméga-3 tous les mois.
Résistance à l’insuline
Glycémie à jeun, Hb glyquée
Berbérine (500 mg par jour), polyphénols (OPCs, quercétine), magnésium (200 mg par jour), coenzyme Q10 (200 mg par jour), chrome picolinate (200 µg par jour) Alterner tous les mois entre berbérine polyphénols ou coenzyme Q10 avec magnésium et chrome en continu.
Dérégulation de l’appétit
Leptinémie
Petit déjeuner protéiné et gras, fibres alimentaires, Konjac, Hoodia gordonii, Garcinia cambogia Les recommandations nutritionnelles doivent être intégrées définitivement. Les plantes doivent être utilisées jusqu’à ce que les fringales et le grignotage disparaissent (si cela dépasse un mois d’utilisation, alterner d’une plante à une autre).
Surcharge toxinique Aliments soufrés (surtout le brocoli mais aussi l’ail, l’oignon, les radis), N-acétylcystéine (500 mg par jour) Un mois avant de commencer l’intervention nutritionnelle et l’activité physique. Après un mois le N-acétylcystéine est arrêté et on peut revenir avec un autre mois de détoxification en cas de stagnation plus tard.
Stress oxydatif et nitrosatif Antioxydants comme des vitamines (C et E) et des polyphénols Si ces substances ne sont pas utilisées pour d’autres troubles du spectre de l’obésité, prenez-les un mois sur deux.
Dysbiose et hyperperméabilité intestinale Perméabilité: zonuline fécale Inflammation: calprotectine fécale Alimentation pauvre ou exempte de gluten et de caséine Polyphénols (quercétine, curcumine) Probiotiques (10 milliards par jour) et kéfir (de préférence kéfir d’eau) Un mois avant de commencer l’intervention nutritionnelle et l’activité physique. La prise de probiotiques et kéfir peut commencer plus tard et se prolonger jusqu’à un mois avec les probiotiques et plus de six mois avec le kéfir.
Dysbiose et hyperperméabilité intestinale

Perméabilité: zonuline fécale Inflammation: calprotectine fécale

Alimentation pauvre ou exempte de gluten et de caséine Polyphénols (quercétine, curcumine) Probiotiques (10 milliards par jour) et kéfir (de préférence kéfir d’eau) Un mois avant de commencer l’intervention nutritionnelle et l’activité physique. La prise de probiotiques et kéfir peut commencer plus tard et se prolonger jusqu’à un mois avec les probiotiques et plus de six mois avec le kéfir.
Prédominance sympathique
Mesure avec une montre Polar V800 équipée d’un module de variabilité de la fréquence cardiaque
Taï-chi-chuan, méditation Vipassana, mindfulness, yoga GABA (150 mg par jour), L-théanine (250 mg par jour), si combinaison: GABA (150 mg) et L-théanine (100 mg) Supprimer le café Le GABA et la L-théanine devraient être pris pendant un mois et ensuite uniquement lorsqu’il y a difficulté à dormir.
Déséquilibre des hormones sexuelles
Métabolites de l’œstrogène sur les premières urines du matin
Broco + (NR&D: 2 gélules par jour ou BrocoSulf (Nutrixeal): 1 gélule par jour), vitamine B9: 5-MTHF est la forme bioactive de B9 de 4e génération. Exemples : Vitamine B9 4folic de NR&D ou PhysioB9 de Nutrixeal (1 gélule par jour), vitamine B12, vitamine D (4000 UI par jour), magnésium (200 mg par jour) Un mois sur deux entre: brocoli, vitamine B9 et vitamine B12, vitamine D, magnésium.
Hypothyroïdie
TSH, T4 et T3 libres, vitamine D, iodémie
Zinc (10 mg par jour), sélénium (50 µg par jour), magnésium, iode (150 µ par jour issu du fucus), tyrosine (250 mg par jour), vitamine D (4000 UI par jour), vitamine A, oméga-3, ashwagandha (500 mg par jour) Ces cofacteurs ne doivent être pris que si une carence est averée. L’ashwagandha peut être prise un mois sur deux.
Rapport adipocytes blancs/bruns Massages (palpé-roulé, pétrissage, vibrations), cryothérapie (température: – 170 °C à – 110 C°), Garcinia cambogia bio (de Nutrixeal 400 mg par jour), thé vert (2 à 4 tasses par jour), acide linoléique conjugué (500 mg par jour), L-carnitine (500 mg par jour) Pour les massages et la cryothérapie la durée minimale de traitement est de 20 séances, à accompagner (facultatif) d’un des produits indiqués ci-contre pendant toute la cure de massage et/ou de cryothérapie.

Deux barres pour améliorer la mémoire à court terme

Une étude intéressante menée par l’école de psychologie de l’université de Reading montre que consommer du chocolat noir améliore la mémoire à court terme. Antioxydants, anti-inflammatoires, immunostimulants : on sait que les flavonoïdes contenus dans les fèves de cacao (237 mg pour 100 g) sont bénéfiques sur la santé cardiovasculaire et la fonction cognitive. Ici, les chercheurs ont comparé les effets du chocolat noir et du chocolat blanc sur la mémoire verbale épisodique de jeunes adultes en bonne santé. La moitié d’un groupe de 100 personnes a consommé 35 grammes de chocolat noir à 70 % de cacao (l’équivalent de deux barres environ), tandis que l’autre moitié dégustait du chocolat blanc (pas de flavonoïdes). La mémoire verbale des participants a été évaluée avant puis deux heures après la collation. 

Le groupe chocolat noir affiche de meilleurs résultats, montrant une capacité accrue à apprendre des mots au début et tout au long de l’expérience. Ce phénomène s’expliquerait par l’augmentation du flux sanguin cérébral engendré par les flavonoïdes du chocolat noir. Une excellente raison de ne pas culpabiliser !