Les bienfaits santé de la bière : 9 raisons pour lesquelles la bière n’est pas mauvaise pour vous
Si l’on privilégie souvent le vin pour les vertus qu’on lui attribue, qu’en est-il de la bière ? Régulièrement consommé par les Français, ce breuvage mousseux et alcoolisé ne serait pas sans cacher quelques bienfaits insoupçonnés. Ambrée ou blonde, non seulement elle ne serait pas responsable de la fameuse “panse du buveur de bière”, mais elle pourrait même être bénéfique pour le cœur. A condition de rester raisonnable...
Généralement issue de la fermentation d’orge, entre autres graines de céréales, la bière est une boisson alcoolisée qui trouverait ses origines dans le sud de la Mésopotamie. Il y a des millénaires, elle était même considérée comme un aliment à part entière, sous forme de pain d’épeautre et d’orge sucré et épicé. Vient ensuite le brassage, une étape cruciale dans son élaboration, notamment en Bavière.
Aujourd’hui, il existe une pléthore de bières différentes, que l’on retrouve sous 5 grandes catégories : l’ambrée, la blonde, les spéciales, la blanche, et la brune, ces dernières étant plus ou moins amères, fortes et alcoolisées. Pour autant, plusieurs vertus lui seraient attribuées. Passons en revue 9 raisons pour lesquelles la bière ne serait pas mauvaise pour la santé :
1. La bière est l’une des boissons alcoolisées qui contient le moins d’alcool
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la bière fait partie des boissons alcoolisées qui contiennent le moins d’alcool. En outre, il n’existe aucun lien entre le degré d’alcool d’une bière et sa couleur. La croyance selon laquelle les bières foncées sont les plus fortes et les plus claires sont moins alcoolisées repose donc sur un mythe. Celles que l’on retrouve en grande surface contiennent généralement 4,5 à 5% d’alcool, tandis que les bières de dégustation comptent en moyenne 7 à 10%.
2. La bière contient des vitamines et des minéraux
Outre sa teneur en alcool, la bière n’est pas sans compter de nombreux nutriments, notamment de la vitamine B9, entre autres vitamines du groupe B. La fermentation de l’orge lui octroie aussi plusieurs minéraux, dont le phosphore, le calcium, le magnésium et le potassium. Enfin, on peut trouver du xanthohumol dans la bière, un antioxydant responsable des potentiels bienfaits qu’on lui attribue et qui provient de la fleur de houblon, utilisée pour apporter de l’amertume à cette boisson alcoolisée et balancer le goût sucré des céréales.
3. Elle n’est pas responsable du « ventre à bière »
Les amateurs de cette boisson mousseuse sont nombreux. Certains investissent même dans une tireuse à bière pour en avoir à portée de main. Et ils seront certainement ravis d’apprendre que ce breuvage n’est pas à blâmer pour une bedaine proéminente. En effet, si vous êtes convaincus que la bière fait grossir, sachez que sa valeur calorique dépend en réalité de sa teneur en alcool. Pour en savoir plus :
- La bière standard contient en moyenne 37 calories (4 à 5% d’alcool)
- La bière d’abbaye contient 47 calories
- La bière brune compte en moyenne 40 calories
- La bière spéciale contient 56 calories (5 à 6% d’alcool)
- La bière forte contient 62 calories (plus de 8% d’alcool)
- La bière “sans alcool” compte 26 calories
C’est donc le degré d’alcool qui serait responsable des calories de la bière, un breuvage qui, d’ailleurs, ne contient pratiquement pas de sucres. Mais lorsqu’on en consomme en excès, en parallèle d’une alimentation malsaine à base de pizza, de chips, de frites ou de cacahuètes, on peut alors se retrouver avec un ventre plus imposant.
4. La bière serait bonne pour le coeur
S’il est toujours complexe d’évoquer les vertus d’une boisson contenant de l’alcool – au vu des nombreux méfaits connus qu’on lui attribue – il semblerait selon des chercheurs qu’une consommation légère à modérée puisse présenter certains bienfaits pour la santé. Une étude sur l’animal à Barcelone notamment, s’est intéressée à l’action vasodilatatrice de la bière sur les artères. Parue dans le European Journal of Clinical Investigation, elle a suggéré que sa consommation à petite dose contribuerait à la prévention et/ou à la réduction d’un dysfonctionnement lié aux facteurs de risque cardiovasculaires. Une seconde étude parue en 2015 dans Nutrition, Metabolism & Cardiovascular Diseases a quant à elle indiqué que les composés phénoliques que l’on retrouve dans la bière seraient responsables d’une réduction des biomarqueurs inflammatoires. Bien entendu, ces résultats sont à considérer avec prudence car la consommation quotidienne d’alcool peut engendrer une dépendance.
5. Elle aurait des avantages en prévention du diabète
A l’instar du vin, et en quantité raisonnable, la bière pourrait potentiellement contribuer à protéger contre l’apparition du diabète. Ces conclusions sont le résultat d’une étude relayée par nos confrères de Top Santé en 2013. Les chercheurs avaient néanmoins insisté sur l’importance de combiner l’exercice physique et un régime méditerranéen à sa consommation modérée. Et pour cause, les mesures de prévention du diabète reposent surtout sur une alimentation saine, la pratique d’une activité sportive, le maintien d’un poids santé, l’arrêt du tabagisme et la réduction du stress.
6. Elle serait susceptible de réduire les risques d’AVC
C’est en tout cas ce qu’affirme une étude de l’université de Boston, parue en 2012 dans la revue Stroke. D’après cette publication, la consommation régulière d’un verre d’alcool aurait contribué à réduire les risques d’un accident vasculaire cérébral chez les femmes.
7. Elle aurait des vertus diurétiques
Si l’on attribue des vertus diurétiques à la bière, cette action serait liée aux fleurs de houblon, susceptibles de stimuler le fonctionnement des reins, bien que cela ne soit pas prouvé scientifiquement. En revanche, cette boisson alcoolisée contient une quantité importante d’eau, ce qui justifierait son effet diurétique. 100 grammes d’une bière standard (4 à 5° d’alcool) contiennent près de 92,7 grammes d’eau. Elle ne doit pas pour autant être considérée comme un remède car au-delà des limites recommandées, les risques sont réels. En outre, pensez toujours à vous hydrater en parallèle de sa consommation.
8. La bière contribuerait à la solidité des os
Grâce à sa teneur en phytœstrogènes et en silicium qui contribuent au développement osseux, la bière pourrait jouer un rôle contre certaines maladies des os. Une étude parue en 2009 dans la revue Nutrition a révélé que les participantes qui buvaient de la bière avaient une densité osseuse plus importante que les femmes qui n’en consommaient pas. Les scientifiques appelaient toutefois à approfondir les recherches pour valider ce constat.
9. La bière favoriserait le sommeil
Là encore, c’est le houblon qui serait responsable de cette action sédative. En cause, sa teneur en lupuline, une substance aux vertus calmantes et anti-nervosité. Il y a quelques siècles, on lui attribuait des propriétés apaisantes capables de réguler l’humeur. Garnir son oreiller de cette plante était même recommandé au moyen âge pour combattre l’insomnie.
Combien d’alcool peut-on consommer par jour ?
D’après les recommandations de l’Institut National du Cancer (INCA) et des experts de Santé Publique France, il est préconisé de ne pas consommer plus de 10 verres d’alcool par semaine, avec un maximum de 2 verres par jour. Cela vaut pour les femmes et pour les hommes, en respectant 2 jours d’abstinence hebdomadaires.
Qu’en est-il de la bière sans alcool ?
Il peut s’agir d’une bonne alternative pour celles et ceux qui cherchent à réduire voire à supprimer définitivement ou temporairement l’alcool. Attention toutefois, à ne pas associer la mention “sans alcool” à son absence complète et totale. Une majorité de bières sans alcool en contiennent tout de même en petite quantité avec un maximum d’ 1,2% d’alcool autorisé par la législation en France. Sur plusieurs verres de bière, cette quantité peut nuire à une personne alcoolique qui tente de se sevrer ou aux femmes enceintes. Dans ces cas de figure, privilégier les bières à 0,0% d’alcool.
Tout est une question de modération
Si certains chercheurs mettent en avant les bienfaits de ce breuvage mousseux, la bière n’en demeure pas moins une boisson alcoolisée et à ce titre, doit être consommée avec modération. Au-delà des risques liés à l’ivresse, boire de l’alcool de manière excessive et quotidienne peut fortement nuire à la santé. Cela vaut aussi pour les individus en cours de sevrage et à risque d’alcoolisme. Vous l’aurez compris, si vous avez l’habitude de boire un verre occasionnel, limitez-vous à vos restrictions habituelles. Si au contraire vous ne consommez pas du tout d’alcool, inutile de rechercher un effet protecteur en vous mettant à en boire !