« Je trompe ma copine enceinte avec des filles parce que j’ai une dépendance au sexe »
Parfois, le sexe peut être un véritable cercle vicieux et constituer une pathologie. C’est le cas pour cet homme qui s’est endetté pour assouvir son addiction. Découvrez le témoignage de celui qui avoue avoir trompé sa petite amie enceinte avec des escort girls et dit ne plus pouvoir arrêter.
Cet homme qui s’adresse à Deidre Sanders, celle qui répond aux courriers des lecteurs du Sun, lui confie son problème qui le hante. Et pour cause, sa dépendance lui a valu non seulement de tromper sa petite amie mais aussi de crouler sous les dettes.
« Ma dépendance est hors de contrôle »
Sous couvert de l’anonymat, cet homme se confie à Deidre, qui répond avec empathie aux courriers des lecteurs du journal britannique. Le futur père raconte que la nuit dernière, il est allé chez une escort-girl (travailleuse du sexe, ndlr) dès son retour du travail. Il affirme que la gentillesse de la femme et la discussion ont été apaisantes pour lui. Pour autant, ces tromperies lui coûtent cher et il ne peut pas se les permettre. « Je ne peux pas arrêter d’avoir des relations sexuelles avec des prostituées » écrit-il, non sans culpabilité. Et pour cause, le jeune homme fait les louanges de sa petite amie et déclare avoir pitié de son enfant à naître. « Je sais que ma dépendance au sexe est hors de contrôle » Le futur père est terrifié qu’à la naissance de son enfant, il soit en prison parce qu’il vit au-dessus de ses moyens. Pour cette escort girl, tous les hommes sont susceptibles de tromper et ce, même dans un mariage heureux.
« Je regardais des sites pornographiques tous les jours de la semaine »
Si le jeune homme a dépensé beaucoup d’argent depuis la grossesse de sa petite amie, son addiction n’est pas récente. Et pour cause, selon lui, cette dépendance sexuelle a commencé à 15 ans. « Tous ceux que je connaissais regardaient du porno, mais cela n’avait rien à voir avec moi. Je regardais des sites pornographiques tous les jours de la semaine » témoigne-t-il. Il ajoute qu’il s’adonnait quelquefois à cette habitude car cela trompe sa tristesse. Alors que les sites pornographiques étaient tout ce qui lui importait à son adolescence, à l’âge adulte, les escort sont devenues son quotidien. « Je suis accro à une habitude que je ne peux tout simplement pas me permettre » déplore-t-il. Avoir beaucoup de désir sexuel ne veut pas pour autant dire que l’on est dépendant. Parfois, il s’agit d’un désalignement avec la libido de notre partenaire. Une personne pourra alors avoir envie de plus de relations sexuelles que son/sa conjoint(e).
« Je suis profondément endetté »
Le jeune homme anonyme n’a d’autre choix que de trouver une solution. Il explique à Deidre que sa dépendance l’a poussé très loin dans l’endettement. Il a même contracté des prêts. « Je suis tellement malade de honte que je ne sais pas quoi faire. Cette honte me pousse à me tourner vers le sexe juste pour me soulager » peut-on lire dans sa lettre. Il y raconte qu’il a essayé de se défaire de cette dépendance mais qu’il ne tient pas plus de quelques jours. « J’ai eu cette addiction depuis si longtemps que je sens que je ne sais pas comment vivre sans sexe tous les jours » confie-t-il. Quant à l’idée de raconter cela à sa copine, inenvisageable pour lui. Il affirme avoir trop honte pour en parler à qui que ce soit. Contrairement à l’homme anonyme, certains choisissent toutefois de se livrer pleinement sur cette addiction. Cette femme se confie à visage découvert sur la nymphomanie.
« Vous devez maintenant obtenir de l’aide pour contrôler cette dépendance »
Lorsqu’elle répond, Deidre commence par remercier le jeune homme anonyme de l’avoir contacté et qu’elle est navrée qu’il ressente tant de honte qu’il ne peut pas demander d’aide. « Cela pourrait vous aider à savoir que vous n’êtes pas seul » affirme-t-elle. Et pour cause, elle cite des statistiques qui confirment que cette dépendance n’est pas si rare. « Comme vous, certains dépendent du sexe pour se sentir normaux et gérer leur vie » peut-on lire sur sa chronique. Elle ajoute que la pornographie est souvent l’un des supports les plus courants où débutent une addiction au sexe. Une seule solution pour la conseillère : se faire aider en consultant l’aide d’un médecin généraliste qui pourra l’orienter. La femme lui donne également des sites spécialisés dans l’addiction sexuelle. Deidre recommande au jeune homme de parler à sa partenaire mais aussi de lui indiquer les démarches entreprises pour se libérer.
Addiction au sexe, ce qu’il faut savoir
Addicts à l’acte sexuel ou au sentiment amoureux, les comportements peuvent varier selon les personnes concernées. Contrairement à certaines idées reçues, l’addiction sexuelle ne relève pas nécessairement d’une paraphilie, et donc d’une pratique sexuelle déviante. En revanche, il s’agit d’une activité sur laquelle le sujet n’a que très peu, voire aucun contrôle. Internet permet également à celles et ceux qui souffrent d’addictions sexuelles, de se laisser aller à consommation effrénée de contenu pornographique. D’après Florence Thibaut, chercheuse à l’Inserm et professeur en psychiatrie, on appelle cela le cybersexe, et cela concernerait près de 10% des internautes masculins. La masturbation compulsive peut découler d’une addiction au sexe, avec un risque de se blesser ou de ne pas réussir à se retenir. En outre, la problématique est d’autant plus grande lorsqu’elle s’accompagne d’autres dépendances telles que la drogue ou l’alcool qui décuplent le sentiment de plaisir.