« Quand j’ai rompu avec lui, mon copain a menacé de divulguer mes photos nue »
Les violences conjugales peuvent prendre plusieurs formes plus ou moins perfides. Parfois, il devient difficile pour la victime de sortir du cycle de la violence en raison des menaces dont elle peut faire l’objet. C’est le cas de cette femme qui après avoir rompu avec son petit ami, l’a menacé de divulguer des photos à elle de nu.
Sur Scoop Whoop, , le témoignage d’une internaute anonyme raconte le chantage dont elle a été victime après avoir rompu avec son petit ami. Ce dernier l’a menacé de publier ses photos nues afin de rester à ses côtés. Alors que la véracité de l’histoire n’est pas pour autant vérifiée, l’événement narré lève le voile sur une réalité. Un récit qui rappelle qu’il peut être utile de reconnaître un manipulateur narcissique.
« Le monde entier saura quel genre de personne tu es »
Au départ, la narratrice vivait une belle relation d’amour avec son petit ami. Une histoire qui a duré 4 années, mais l’homme est par la suite devenu son bourreau. Ce dernier est devenu de plus en plus intrusif dans sa vie alors que la femme désirait investir du temps pour elle-même.
Son attachement était devenu si flagrant, qu’elle a décidé de mettre fin à la relation. Il a par la suite commencé à supplier sa petite amie puis l’a menacé de se suicider et de publier ses photos de nus sur les réseaux sociaux. Irritée par cette dernière intimidation, la femme a passé une année de sa vie à répondre aux messages de son tortionnaire par peur de voir ses images fuiter.
Le calvaire avait cessé depuis un mois. Mais un soir, l’homme a décidé de l’appeler afin de s’excuser de tout ce qu’il a pu lui faire. Il lui a également assuré qu’il n’avait pas l’intention de profiter des images qu’il avait à sa disposition et qu’il était passé à autre chose. Son mot d’excuse était pourtant loin de la rassurer.
Plusieurs femmes ou hommes sont en proie à la vengeance pornographique
Dans un article publié sur le site de la BBC, Laura Higgins, fondatrice de la ligne d’assistance du Revenge Porn en 2015, expose un problème d’ordre majeur et bien plus répandu qu’on ne le croit. L’un des exemples d’appels qu’elle évoque, est celui d’une femme devenue hystérique en découvrant que son petit ami la menaçait de mettre ses photos de nu en ligne. La victime avait si peur que sa famille et ses collègues fassent la découverte, qu’elle manifestait des sentiments suicidaires.
La menace de la vengeance pornographique crée un tel sentiment d’emprisonnement, qu’il peut être difficile pour la victime d’en sortir. Une autre histoire relayée par Cosmopolitan raconte le cas de Natasha Saunders, une des nombreuses victimes du Revenge Porn. Elle raconte que son tortionnaire, qui n’est autre que son ex-conjoint, l’avait forcée à prendre des photos d’elle nue puis l’a menacé de les envoyer à ses proches. Des photos qu’il s’est également assuré de publier dans les sites de rencontres. Un événement qui a eu une grande répercussion sur la santé mentale de cette survivante de violence conjugale.
Ce sont autant de récits qui montrent qu’ Internet est devenu le théâtre idéal de plusieurs actes sournois. On peut constater cela avec le cas de la maman qui découvre des images volées de sa petite fille sur un site de pédopornographie.
Le Revenge Porn. Qu’est-ce que c’est ?
Bien que le Revenge Porn concerne des fuites d’images et de vidéos intimes à l’insu d’une personne, le phénomène n’a pas commencé avec l’émergence d’Internet comme souligné par le Figaro. Comme exemple, est cité celui d’un magazine pornographique américain nommé le Hustler Beaver Hunt (1980), où on pouvait découvrir des photographies de mannequins prises à la dérobée par les lecteurs de la revue.
Le Revenge Porn ou la « vengeance pornographique » est une démarche qui consiste à publier du contenu pornographique d’un individu (vidéos, photos ou enregistrement sonore) sans son consentement. Le danger est tel, qu’il suffit de quelques minutes pour qu’une image soit plusieurs fois partagée sur les réseaux sociaux (Snapchat, Twitter, Facebook, etc.).
Justine Atlan, directrice générale de l’association « e-Enfance », souligne que c’est un acte qui découle d’une « volonté d’humilier l’autre » et qui est généralement provoqué suite à une séparation.