Cette adolescente a failli perdre le bout de son doigt à force de se ronger les ongles
Se ronger les ongles figure parmi les habitudes les plus répandues au monde. Classée parmi les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), l’onychophagie n’est pas sans répercussions sur la santé. Dans le cas d’une adolescente de 18 ans, cette mauvaise manie était sur le point de lui coûter un doigt. Ce témoignage a été relayé par le tabloïd Mirror.
Selon l’article du Journal des Femmes, un tiers des français serait concerné par l’onychophagie. Celle-ci est généralement provoquée par des facteurs tels que le stress et l’anxiété et ne débouche que rarement sur des conséquences sévères. Elle touche notamment les enfants et les adolescents. Comme l’en témoigne le cas de Lauren Nichols, cette mauvaise habitude peut prendre des proportions potentiellement dangereuses.
Tout a commencé avec un gonflement qui s’est manifesté au niveau de l’extrémité de son majeur. Alors qu’elle pensait que l’infection était passagère, il n’était qu’une question de temps avant que cela ne s’aggrave.
Elle était sur le point de se faire amputer le bout de son doigt
Lauren Nichols, une jeune adolescente américaine, avait commencé à ressentir des douleurs de plus en plus croissantes tandis que son doigt avait commencé à arborer une couleur verdâtre. Par la suite, une proéminence douloureuse a commencé à se former à son extrémité, comme rapporté par le journal Mirror.
Après examen, le médecin a découvert que ce n’était autre que sa manie de se ronger les ongles qui était à l’origine de cette dangereuse infection et qui d’après ses dires, allait lui coûter le bout de son doigt. Après diagnostic, on lui a annoncé qu’elle souffrait de paronychie, une infection de la peau entourant l’ongle.
Dès lors, elle a publié un avertissement sur son compte TikTok où elle y a formulé les mots suivants : « À mes camarades rongeurs d’ongles, arrêtez ce que vous faites. J’ai presque dû me faire amputer le bout de mon doigt car je me mords les ongles. ».
Par ailleurs, un autre cas grave a été celui d’un homme qui a failli succomber à la septicémie après s’être rongé les ongles.
L’infection a persisté
Alors qu’elle a reçu un traitement antibiotique chez le médecin, l’infection n’avait pas l’air de disparaître. Le bout de son doigt était toujours aussi enflé. Par conséquent, il a été décidé qu’elle doive se faire opérer et qu’elle pourrait bien avoir besoin d’être amputée.
Heureusement pour elle, alors que la méthode radicale se profilait, elle a pu y échapper grâce à une intervention chirurgicale appelée « lavage thérapeutique ».
Désormais, l’adolescente est déterminée à se garder de sa fâcheuse habitude tandis qu’elle en a profité pour avertir toute personne qui s’y livre, à en considérer les possibles conséquences.
Cette infection s’est avérée mortelle pour Steven McDonald, un autre cas ayant souffert d’onychophagie.
Que faire pour arrêter de se ronger les ongles ?
Il est conseillé de traiter cette habitude en considérant la chose d’un point de vue psychologique. En effet, l’onychophagie est étroitement liée à l’anxiété qu’il conviendra de gérer comme l’indique Stéphane Rusinek, spécialiste des thérapies comportementales et cognitives (TCC). L’anxiété étant souvent à l’origine de ce TOC, sa gestion constitue la première étape du traitement, lequel s’effectuera par des exercices de respiration et de relaxation. Gérer l’anxiété implique également d’en identifier les causes et les pensées dysfonctionnelles qui y sont corrélées. Le spécialiste conseille également de prendre conscience du comportement en discernant les circonstances qui l’accompagnent.
Du côté des enfants, la réprimande et les punitions ne sont pas des solutions. C’est selon Stéphane Rusinek, une approche parentale « contre-productive » qu’il est préférable de remplacer par une méthode plus conciliante : « Il vaut mieux inscrire l’enfant dans une atmosphère valorisante en le félicitant quand il se retient, en faisant attention à lui », explique-t-il.
D’un point de vue purement esthétique, le spécialiste n’accorde pas un crédit total aux recours esthétiques tels que le port de faux-ongles et les vernis amers. En effet, leur limite se trouve dans la possibilité de les enlever « pour avoir accès aux vrais » ongles.
Enfin, en ce qui concerne les cas les plus alarmants, Stéphane Rusinek parle de la nécessité d’une prise en charge globale. Il explique ainsi que l’approche doit s’intéresser à tout ce qui compose le trouble comme le stress, l’intolérance à la frustration, les ruminations…Autant d’éléments qui participent à la manifestation de l’onychophagie et qui peuvent être gérés afin de déboucher sur une guérison.