Cette maman de 17 ans meurt après avoir accouché d’un bébé en refusant la chimiothérapie
Juste avant de fêter son 18ème anniversaire, Jenni Lake donne la vie au petit Chad Michael. Cette maman a refusé son traitement à la chimiothérapie pour sauver son bébé. Découvrez l’histoire émouvante de cette jeune femme qui a donné sa vie pour la sienne.
Relayé par nos confrères de CBS News, l’ultime sacrifice de cette jeune maman a été appris par ses parents le lendemain de la naissance de son bébé. Elle a renoncé à son traitement contre le cancer car il pouvait avoir des conséquences sur son enfant.
Un sacrifice pour son bébé
Sur les photos de naissance de Chad Michael, nous pouvons voir sa maman frêle qui ne pesait que 48 kg lors de son accouchement. Elle est décédée douze jours après que son bébé soit venu au monde. Aujourd’hui, sa mère en deuil souhaite rappeler à son fils quel amour lui portait Jenni. « Je veux qu’il sache tout sur elle et ce qu’elle a fait » s’émeut la grand-mère.
Une tumeur au cerveau
Avant que les médecins lui aient diagnostiqué une tumeur de deux centimètres de large sur le côté droit du cerveau, Jenni se plaignait de migraines à l’âge de 16 ans. Après avoir subi une biopsie, les spécialistes ont découvert qu’elle avait un astrocytome de stade trois, trois tumeurs au cerveau et trois à la colonne vertébrale. Le père de la jeune maman raconte qu’elle avait 30% de chances de survivre deux ans avec un traitement et qu’elle semblait plutôt sereine face à cette hypothèse. « Quand ils lui ont dit qu’elle ne pourrait peut-être pas avoir d’enfants, elle s’est fâchée » se souvient la mère.
Une belle histoire d’amour
Contre toute attente, la taille des tumeurs de l’adolescente a commencé à rétrécir. Elle s’est rendue à son bal de promotion avec un bandeau argenté dans ses cheveux accompagnée de son petit ami Nathan qui a commencé à sortir avec elle quelques semaines avant qu’elle ne reçoive son diagnostic. Cette histoire d’amour a subi de nombreux remous puisque des rumeurs au lycée circulaient et accusaient le jeune d’être avec Jenni « que parce qu’elle avait un cancer ». Le couple continuait malgré tout à vivre leur idylle en faisant fi des mauvaises langues qui ne connaissaient rien de leurs sentiments.
Jenni découvre qu’elle est enceinte
Un jour de mai, l’adolescente se plaignait de sévères douleurs à l’estomac et vomissait. Elle s’est donc rendue aux urgences avec Nathan et les médecins lui ont annoncé qu’elle était enceinte de 10 semaines. « On nous a dit qu’elle ne pouvait pas tomber enceinte, alors nous ne nous en sommes pas inquiétés » raconte Nathan. Malgré toutes les complications, la jeune femme décide de mener sa grossesse à terme.
Des parents pleins d’espoir
Son oncologue lui a alors indiqué qu’elle ne pouvait pas continuer les traitements si elle était enceinte. « Dans les cas où une patiente qui a le cancer est enceinte, les oncologues prennent en compte à la fois les risques et les avantages de poursuivre le traitement, comme la chimiothérapie » précise le médecin. Au vu du rétrécissement des tumeurs de l’adolescente, les parents avaient l’espoir que Jenni reprenne son traitement après l’accouchement. Malheureusement, la jeune mère ne survivra pas aux ravages de cette maladie qui peut se manifester par 10 signes. Le petit garçon est pris en charge par Alexia Wittman, la mère de Nathan.
Chimiothérapie et grossesse : quels risques ?
La chimiothérapie est un traitement systémique, c’est-à-dire qu’il circule dans tout l’organisme afin de lutter contre la maladie. Administrée au premier trimestre d’une grossesse, elle risque d’impacter le développement du fœtus car c’est la période de la formation des organes. L’usage de ce traitement expose à des anomalies congénitales ou à une fausse couche. C’est seulement au deuxième ou troisième trimestre de grossesse que la mère peut consommer certains médicaments liés à la chimiothérapie car le placenta constitue une barrière qui expulse les déchets.