Trois femmes sur quatre se mastrurbent pendant que leur partenaire dort

Publié le 4 juillet 2021
MAJ le 19 novembre 2024

Si la masturbation masculine est considérée comme normale, le tabou autour du plaisir des femmes se libère peu à peu. Cette pratique concernerait près de 85% des femmes et serait pour elles, le meilleur moyen d’atteindre l’orgasme. Dernier chiffre en date : selon une étude, trois quart d’entre elles se seraient déjà touchées pendant que leur partenaire était endormi.

La masturbation présente de nombreux avantages pour la santé et l’épanouissement sexuel. Cette pratique permet notamment de nourrir les fantasmes, maintenir une libido constante et d’une manière générale, se faire plaisir lorsqu’on en a envie. Très longtemps considérée comme taboue, de plus en plus de femmes s’affranchissent de cette injonction et assument leur droit au plaisir solitaire.

La masturbation : un rendez-vous avec soi-même

La masturbation est pour les femmes, le meilleur moyen d’atteindre l’orgasme quand la pénétration par le sexe masculin ne fonctionne qu’une fois sur trois, explique Serge Tisseron, psychiatre, à nos confrères de Psychologies. Bien que le plaisir solitaire ait longtemps été diabolisé par la culture et la société, la masturbation est de plus en plus acceptée et considérée comme un passage obligatoire chez tout adolescent qui découvre sa sexualité. Les évolutions des pratiques sexuelles montrent que l’exploration du corps augmente au contraire la capacité à vivre une sexualité épanouie avec l’autre. Et pour cause, c’est en allant à la découverte de son intimité que l’on peut réellement savoir ce qu’on aime et ce qu’il nous faut pour parvenir à la jouissance. Avec les mains ou en utilisant un sex toy, il est important de connaître son corps pour mieux guider son partenaire.

Une pratique strictement personnelle

Contrairement aux idées reçues, la masturbation n’est pas un frein à une vie sexuelle épanouie dans le couple puisqu’elle permet de mieux se connaître pour mieux vivre une sexualité à deux. Elle n’est donc concurrente au coït mais bien complémentaire. Si le partenaire n’est pas à l’aise avec cette idée, vous pouvez lui expliquer les raisons qui la motivent et parler ouvertement de vos attentes et vos fantasmes. Mais cela n’est pas une nécessité absolue. La masturbation est un acte intime et strictement personnel qui relève de la sphère privée. Vous n’êtes donc pas tenu d’en parler si vous n’en ressentez pas l’envie.

Trois femmes sur quatre se masturbent lorsque leur partenaire dort

Relayé par le magazine Grazia, un sondage du site de rencontre pour adulte JoyClub, montre que 71% des femmes se masturbent à côté de leur partenaire…lorsqu’il est endormi, contre 60,8% des hommes interrogés. Selon la même étude, une femme sur quatre se caresserait quotidiennement. Des chiffres qui montrent que cette pratique s’affranchit de plus en plus de la culpabilisation religieuse et sociétale et que la sexualité des femmes n’est plus valable uniquement dans le cadre conjugal.

Quels sont les avantages de la masturbation

Pour lutter contre le stress, favoriser un meilleur sommeil ou encore renforcer sa santé cardio-vasculaire, l’onanisme présente de nombreux avantages pour la santé. Ainsi, se faire plaisir en solo prévient la dépression en produisant des endorphines, également appelées “hormones du bien-être”. Ces dernières entraînent un relâchement musculaire qui favorise le sentiment d’apaisement. Autre avantage de la masturbation : une meilleure estime de soi. Cette pratique développe notre inclinaison au plaisir, aux rêverie et aux fantasmes et ne laisse plus de place à la frustration et à l’agressivité. Toutefois, cet acte comporte également des risques. Lorsqu’elle est pratiquée de façon excessive, elle peut entraîner une addiction. Se masturber de façon systématique plusieurs fois par jour doit ainsi pousser à consulter un spécialiste qui pourra proposer une prise en charge adaptée. Cette dernière est composée par l’association de thérapies cognitivo-comportementales et éventuellement une approche pharmacologique.