« Je préfère qu’elle vienne me voir en prison plutôt que de la voir sur sa tombe » Cet homme tue son gendre pour avoir maltraité sa fille
En plein anniversaire, un véritable drame a eu lieu. Un beau-père a tué son gendre car il a frappé sa fille en public. « Je préfère qu’elle vienne me voir en prison plutôt que de la voir sur une tombe » a affirmé le père qui n’a pas pu supporter cette scène.
Relayée par nos confrères du site argentin La Voz, l’histoire de ce beau-père a ébranlé la ville de Puebla au Mexique. Une célébration a tourné en véritable scène de crime lorsqu’un homme a tué son gendre pour avoir frappé sa fille.
Une dispute qui a tourné à la violence
C’était lors d’un anniversaire qu’a eu lieu un affrontement qui a conduit à la mort de Juan Ramon G., un homme de 33 ans, par son beau-père. Ce dernier s’est vengé puisque son gendre a frappé sa femme après une dispute. Ivre, il a commencé à la battre devant les invités de la cérémonie. Une violence qui allait provoquer la fureur du père.
Le beau-père a tué l’homme violent
Après avoir été témoin de ses coups, le père d’Andrea, la femme qui a été battue par son mari a agressé ce dernier de plusieurs coups de couteau. Les urgences ont été contactées mais, quand les ambulanciers sont arrivés, l’homme de 33 ans était sans vie. Son beau-père a été arrêté quelques heures plus tard. 48 heures après ce meurtre qualifié, ses proches et amis l’ont défendu en manifestant devant le centre de justice pénale. Pour eux, cette arrestation était injuste car elle constitue une légitime défense de son enfant.
« Je préfère que ma fille me rende visite en prison plutôt que je me rende sur sa tombe »
Le beau-père a plaidé coupable face à cette accusation d’homicide volontaire. Mais celui qui a tué son gendre ne regrette pas son geste et se défend face à ceux qui l’accusent. « Je préfère que ma fille me rende visite en prison plutôt que je me rende sur sa tombe » a-t-il déclaré. Des faits similaires se sont produits dans l’État de Sinaloa. Comme le père d’Andrea, un homme a abattu son gendre d’une balle pour les mêmes raisons. A l’instar de cette jeune femme, cette victime a cru rencontrer le prince charmant.
Quelques années plus tard, elle allait vivre un véritable cauchemar.
Une situation critique au Mexique
Alors que le Mexique est considéré comme l’un des pays où sévit le plus de violence, en 2021, le service d’urgence a reçu 38 316 appels. D’après La Voz, 2444 homicides ont été recensés dans le pays au mois de mars, un chiffre qui constitue un record sur le territoire. Les femmes sont particulièrement touchées puisqu’entre janvier et février de la même année, 447 d’entre elles ont connu la mort et 30% de cette population a fait l’objet d’un féminicide. Cette catégorie de crime se distingue par plusieurs critères tels que les violences sexuelles, les actes de nécrophilie, les mutilations, une relation sentimentale ou de confiance entre la victime et l’auteur du crime. Ce fléau est également caractérisé par des antécédents de violence dans l’environnement socioprofessionnel ou familial de la femme, du harcèlement, de la violence ou encore l’obligation de cacher les sévices que l’on subit. Cette femme enceinte victime de meurtre a recueilli toutes ses forces pour rester en vie. Elle voulait à tout prix identifier le tueur.
Quelles sont les conséquences de la violence conjugale ?
Interrogé par le magazine Psychologies, Francis Curtet, psychiatre, évoque le cas de Lola, une femme qui a subi des viols et des coups pendant plus de vingt ans et dont le compagnon a tué son enfant alors qu’elle était enceinte en lui donnant un coup dans le ventre. Le spécialiste de la santé mentale raconte que sa patiente est restée avec son bourreau et analyse que cela fait écho à son passé douloureux. Et pour cause, la victime a déjà été violée par un ami de sa famille alors que son père était complice. « Dès l’enfance, elle était considérée comme un objet et non comme un sujet actif dans la vie » souligne le médecin. L’expert ajoute que cette situation en faisait un sujet idéal pour l’abus et qu’elle devient ainsi naturellement attirée par des prédateurs car c’est le type de relations auxquelles elle est conditionnée.
Muriel Salmona, psychiatre, explique qu’il arrive aux victimes de se dissocier suite aux dangers auxquels elles sont confrontées, d’où le terme dissociation traumatique. « C’est une forme de sidération. Le cerveau, pour se protéger, va faire disjoncter la réaction émotionnelle. En résulte une forme d’anesthésie, les victimes ressentent un sentiment d’étrangeté, ont l’impression d’être à distance de l’événement » conclut-elle.