Cette maman meurt après avoir appris que les symptômes du cancer étaient un effet secondaire « normal » de la contraception
À 26 ans seulement, Alexandra Hodson est une jeune maman morte d’un cancer du col de l’utérus. Ses symptômes ont été associés à tort, aux effets secondaires d’une injection contraceptive. Pour Nicola, sa soeur de 35 ans, “tous les signes d’alerte étaient présents”. Ce récit tragique a été relayé par le Liverpool Echo.
En dépit de plusieurs symptômes d’alerte sur son état de santé, une infirmière aurait rassuré Alexandra en lui expliquant que ces derniers n’étaient que des effets secondaires “normaux” liés à sa contraception. Quelques mois plus tard, la femme a réalisé son premier frottis de dépistage. Elle a été diagnostiquée d’un cancer du col de l’utérus.
Alexandra recevait des injections contraceptives
Pour prévenir toute grossesse non désirée, la jeune maman de 26 ans a opté pour des injections contraceptives, que l’on appelle aussi des progestatifs injectables. Cette piqûre réalisée par une infirmière, une sage-femme ou un médecin épaissit la glaire cervicale et inhibe l’ovulation ainsi que la nidation. Elle doit être effectuée tous les trois mois à intervalles réguliers pour bénéficier de son efficacité. Parmi ses effets secondaires, la prise de poids ou un dérèglement des cycles menstruels. Un symptôme qui aurait prêté à confusion lorsqu’Alexandra a consulté une infirmière au sujet de ses saignements inhabituels.
Elle souffrait de saignements vaginaux récurrents
En plus de saignements anormaux entre ses menstruations, Alexandra Hodson souffrait de douleurs durant le sexe et de saignements après ses rapports sexuels. Seulement, cela n’a pas semblé alerter l’infirmière qu’elle a interrogée, puisque cette dernière l’a rassurée en lui indiquant qu’il s’agissait simplement d’effets indésirables liés à sa contraception, rapporte le Liverpool Echo. Sa sœur Nicola témoigne, “elle savait que ce n’était pas normal et elle s’est sentie coupable après de ne pas avoir posé plus de questions”. Elle ajoute également qu’elle n’en a pas parlé à la famille alors qu’elle présentait plusieurs signes d’alerte.
Elle a été diagnostiquée d’un cancer du col de l’utérus
Ce n’est qu’après avoir effectué son premier frottis qu’Alexandra a reçu le bon diagnostic. Elle a entamé une chimiothérapie et une radiothérapie, un mois après l’annonce de sa maladie. Malheureusement, la tumeur a continué à grossir, en dépit d’autres traitements. La jeune mère a ensuite été informée qu’elle devrait se faire opérer pour retirer ses organes reproducteurs, son intestin, une partie de son vagin et porter une poche de stomie. Toutefois, l’opération n’a pas pu avoir lieu car la tumeur touchait sa paroi pelvienne et était trop dangereuse pour permettre une intervention chirurgicale. Alexandra a fini par mourir de la maladie quelque temps plus tard. Sa soeur lui a rendu hommage en révélant qu’elle était courageuse, forte et déterminée. “Elle s’est battue jusqu’à la fin”, a-t-elle conclu.
Les symptômes du cancer du col de l’utérus
Aux premiers stades de la maladie, les symptômes du cancer du col de l’utérus peuvent passer inaperçus. D’après la Société canadienne du cancer, les signes apparaissent à mesure que la tumeur se développe et peuvent comprendre, entre autres :
- Des douleurs pendant les rapports sexuels
- Des pertes vaginales inhabituelles, malodorantes ou plus abondantes
- Des saignements vaginaux après des relations sexuelles, après la ménopause ou entre les menstruations
- Une perte d’appétit
- Une difficulté à aller à la selle ou à uriner
- Des fuites de selles ou d’urine par le vagin
- Une douleur dans le bas du dos ou la région pelvienne, qui peut s’étendre à une ou deux jambes
- Une fatigue inhabituelle
Le professeur Xavier Carcopino, gynécologue-obstétricien, ajoute que malheureusement, les douleurs qui se manifestent dans la région pelvienne signifient généralement que le cancer est déjà à un stade avancé. Dans ce sens, il est important de se faire dépister, d’autant plus que 90% des cas pourraient être évités s’ils sont détectés à un stade précoce. A savoir que le test est recommandé aux femmes âgées de 25 à 65 ans ayant déjà eu des relations sexuelles, ainsi qu’après la ménopause.