« Je t’aimerai pour toujours » Cette maman est « brisée » par le suicide de son fils adolescent après une blague qui a mal tourné
Au fur et à mesure que les réseaux sociaux gagnent en popularité et monopolisent l’essentiel de nos vies, leur impact sur notre santé et notre bien-être est devenu incontestable. En effet, en l’absence de surveillance parentale, ceux-ci deviennent un véritable champ de mines pour enfants et adolescents. À ce propos, le site d’information 7 News relaie une énième tragédie témoignant de la dimension redoutable d’internet. Celle du suicide d’un adolescent après avoir fait face à des messages haineux sur internet.
Les dangers d’internet ne sont pas aussi souvent pointés du doigt qu’on puisse le penser et pourtant, ils peuvent dans certains cas s’avérer fatales. C’est ce qui est arrivé au fils d’une chanteuse brésilienne populaire qui après avoir publié une vidéo Tik Tok, a été traumatisé par des commentaires virulents de la part des internautes. Traumatisme auquel il a cédé en se donnant la mort.
Sa mère, Walkyria Santos, 43 ans, a exprimé son chagrin sur Instagram pour annoncer à ses nombreux followers que son fils d’à peine 16 ans, a renoncé à la vie le 3 août. Ce dernier est décédé dans sa chambre de la maison familiale.
La grande peine d’une maman
La mère a rendu hommage à son fils comme relayé par le journal 7 News, Elle a écrit : « Aujourd’hui, j’ai perdu mon fils, mais je dois laisser ce message d’avertissement ici. Faites attention à ce que vous dites, à ce que vous commentez. Vous pouvez mettre fin à la vie de quelqu’un. Aujourd’hui, c’est moi et ma famille qui pleurons. Je t’aime pour toujours, Lucas Santos, mon fils. ». En proie à l’affliction, elle supplie les parents de prêter une attention particulière aux activités de leurs enfants sur les réseaux sociaux. Un terrain propice à la « haine ».
Le suicide de Lucas a été déclenché par des commentaires « débordant de haine » et « désagréables » après qu’il ait posté une vidéo qu’il avait faite avec ses amis sur TikTok. Les messages ne l’ont pas épargné. C’est ce qu’a révélé la femme via une vidéo où on la voit dévastée et déplorant le comportement des internautes. « Faites attention car internet est odieux. » averti-elle les parents. Cela est d’autant plus vrai quand on sait qu’internet est également un terrain de choix pour un nombre ahurissant de cyber prédateurs. Réalité que des parents n’ont pas hésité à contourner pour donner une leçon efficace à leurs enfants et leur montrer les dangers d’internet.
Elle ajoute que la vidéo dont il s’agit était une « farce d’adolescents » et que son fils « pensait que les gens trouveront cela drôle ». Toutefois, il reçut de nombreuses critiques virulentes qui ont eu raison de son sang-froid. Par ailleurs, on ne connaît ni le contenu de la vidéo ni la raison pour laquelle le garçon a été fortement critiqué.
Lucas et sa mère partageaient le foyer avec le beau-frère de celle-ci ainsi que sa sœur et c’est cette dernière qui a découvert pour la première fois le corps de son neveu dépourvu de signes vitaux.
Une autre jeune fille de 14 ans s’était donnée la mort à l’âge de 14 ans et ce en partie à cause du cyber harcèlement.
Comment se protéger du cyber harcèlement ?
Le cyber harcèlement est une nouvelle forme d’agression née du champ d’action grandissant d’internet, de la présence d’internautes aux mauvaises intentions et du partage d’informations en ligne. Ce type de harcèlement est d’autant plus pernicieux qu’il n’est pas toujours facile à identifier.
Ainsi, une personne est susceptible de faire face à des messages blessants, des insultes, des moqueries au point que ceux-ci puissent entraîner des conséquences désastreuses et irréversibles comme le montre le cas de Lucas Santos.
Pour contourner le problème, des mesures particulières peuvent être prises selon Laure Salmon, fondatrice d’un collectif contre le harcèlement en ligne. Elle conseille ainsi de faire en sorte de garder des preuves sous son coude en prenant en photo les messages des harceleurs et d’éviter de leur répondre afin de ne pas nourrir leur visibilité sur les réseaux sociaux.
Si l’on peut noter la présence de l’option « signaler un profil », celle-ci reste rarement efficace comme le souligne la militante. Raison pour laquelle, il faut simplement se garder de répondre aux harcèlements puis de se tourner vers des systèmes plus pertinents. Laure évoque à ce propos, une plateforme instaurée par le ministère de l’Intérieur qui est prévue pour infirmer les contenus nocifs.
Pour autant, Laure Salmon rappelle qu’il est tout à fait envisageable de recourir à la justice en portant plainte contre les harceleurs tout en prenant les mesures nécessaires pour combattre la situation. Les voici : Privilégier l’utilisation d’un profil privé ; éviter de réagir à des contenus à caractère outrageant et railleur ; opter pour des mots de passes sécurisés et ce pour tous les comptes ; éviter le partage d’informations personnelles sur les réseaux sociaux comme conseillé par la cyberpolice.