Acné : Voici comment s’en débarrasser au plus vite naturellement et pour longtemps

Publié le 18 décembre 2021
MAJ le 19 novembre 2024

L’acné juvénile est associée à l’adolescence ! Mais prenez bien note de ce qui suit, car le problème peut resurgir quand on ne l’attend plus…

Acné

Acné –

L’acné, un problème de jeunes ?

N’importe quel adolescent sera d’accord. Peu importe sa définition scientifique (une maladie chronique qui associe une sécrétion abondante de sébum à des anomalies de kératinisation), l’acné, c’est surtout disgracieux ! Et cette maladie peut occasionner un manque de confiance en soi particulièrement mal vécu à cet âge où l’on se construit…

Le plus souvent, c’est entre 11 et 13 ans qu’elle se manifeste pour la première fois. Mais nous ne sommes pas tous égaux face à ces satanés boutons. Il semble que l’acné soit plus présente dans certaines familles (terrain génétique) mais l’utilisation de cosmétiques trop gras, la pollution et les produits chimiques qui peuvent boucher les follicules… peuvent favoriser son apparition. De plus, il existe aussi une acné causée par des médicaments (ou acné induite) comme certains œstroprogestatifs, par exemple la pilule, les corticoïdes, les anti épileptiques, les androgènes (hormones mâles), le lithium prescrit à fortes doses dans les troubles bipolaires.

Quels sont les traitements traditionnels ?

crème

Crème –

Le dermatologue va proposer

Des traitements locaux : nettoyage de peau, micro-incisions et extraction des comédons (les « points noirs ») ; puis application de gels ou crèmes riches en trétinoïne ou isotrétinoïne, produits irritants à utiliser avec précaution et à faire suivre d’une crème hydratante ou apaisante ; il utilise aussi l’acide azélaïque, les acides de fruits, le peroxyde de benzoyle…

Et par voie orale : des antibiotiques, tétracyclines le plus souvent qui peuvent entraîner une photosensiblisation (se protéger du soleil avec un écran total), des troubles digestifs et parfois des ulcérations de l’œsophage (c’est pourquoi il faut les prendre avec beaucoup d’eau ou une tisane et bien avant le coucher), du zinc à forte dose, et dans certains cas un traitement à l’isotrétinoïne qui nécessite de nombreuses précautions d’emploi et un suivi médical très régulier (contraception obligatoire chez la femme, risque allergique, métabolique, neurologique…).

savons

Savon –

Quand l’acné arrive !

Autant le dire net : l’acné surgit sans préavis. Mais si vous voulez éviter qu’elle s’installe trop longtemps, place à une sérieuse hygiène de vie. Voici nos conseils :

D’abord, éviter la tentation de tripoter les boutons qui vont vite s’enflammer.

Se laver les mains avant de se laver le visage, se sécher ensuite avec une serviette très propre, éviter de lavage au savon de Marseille car il est trop alcalin).

Éviter les produits de soins trop asséchants ou agressifs, par exemple les produits très alcoolisés.

Se laver après un effort physique car la transpiration favorise l’apparition des boutons.

Après le retour des vacances au soleil, la peau semble plus saine. Mais attention, il faut la traiter en utilisant des draineurs pour prévenir la réapparition des boutons qui vont refleurir avec le « débronzage ».

Certains fonds de teint trop gras vont aggraver la production de sébum. Choisissez des produits non comédogènes et, surtout, démaquillez-vous tous les soirs.

En matière d’alimentation, évitez les sucres, surtout rapides, qui font grimper le taux d’insuline qui stimule à son tour la production d’androgènes, hormones sexuelles en partie responsables de l’acné.

Privilégier les aliments riches en provitamine A : carottes, tomates, abricots. En zinc : céréales complètes, noix, champignons… Et surtout en vitamines du groupe B : levure de bière à saupoudrer sur les salades ou sur un potage.

lutter contre acné

Comment lutter contre l’acné –

Deux amis inséparables de la peau

Vous allez trouver ça curieux, mais pour avoir une belle peau, il faut avant tout s’occuper… de son intestin et de son foie ! Eh oui, la bonne santé de la flore intestinale – faites des cures de probiotiques – et la capacité de détoxication hépatique – drainez votre foie – sont deux aspects principaux de la thérapeutique générale des affections cutanées, et en particulier de l’acné juvénile.

Pour drainer le foie, les plantes sont un allié incomparable. Voici le trio gagnant :

L’artichaut, Cynara scolymus (feuilles), protège la cellule hépatique tout en facilitant le drainage. La feuille qui contient l’actif principal appelé cynarine est très amère et difficile à utiliser en tisane ; il est donc préférable de prendre la plante en gélules d’extrait sec, à la posologie de 2 gélules le matin à jeun, pendant 20 jours.

Une autre plante drainante, le pissenlit, Taraxacum dens leonis, dont on utilise la feuille et la racine, stimule le foie et les reins. De plus, sa richesse en insuline permet un effet probiotique indispensable à la multiplication de la flore intestinale.

La feuille de pissenlit est délicieuse en salade et son effet peut être renforcé si l’on ajoute de fines tranches de radis noir préalablement macérées dans un jus de citron : voilà une entrée recommandée à nos ados acnéiques !

Le radis noir permet de faciliter l’écoulement de la bile dans le duodénum, ce qui va améliorer la digestion de repas copieux ; à éviter cependant en cas de lithiase biliaire (calculs dans la vésicule biliaire).

Des esthéticiennes en pleine nature

Parallèlement au drainage du foie, deux draineurs sont plus spécifiques pour la peau : la bardane et la pensée sauvage.

Commune au bord des chemins et dans les décombres, la bardane, Arctium majus, est une plante robuste à grandes feuilles et dont les capitules s’accrochent tel un velcro aux vêtements ou pelages des animaux, ce qui permet de disséminer les graines mais aussi d’amuser les enfants qui les lancent sur les cheveux de leurs… copains ! (C’est cela aussi, l’âge des boutons…).

Cependant, ici, nous utiliserons surtout la racine dont la saveur rappelle un peu l’artichaut ou le salsifis. Elle est d’ailleurs très couramment consommée au Japon et en Corée sous les noms de Gobô et Uang.

La plante est dépurative, cholérétique (augmente l’élimination de la bile), sudorifique (facilite la transpiration), mais surtout antimicrobienne et anti-inflammatoire. Ses actifs sont éliminés par la peau et c’est pourquoi elle est utilisée tout particulièrement dans le traitement de l’acné mais aussi des furonculoses, eczémas suintants, psoriasis, hyperséborrhée du cuir chevelu (cheveux gras) … C’est donc la plante des éruptions cutanées à tendance suintante et productive.

Attention !

Elle peut, au début, exacerber les symptômes. Évitez de démarrer le traitement la veille d’un rendez-vous important !

Posologie : bardane (EPS, extrait phytostandardisé ou SIPF, suspension intégrale de plantes fraîches) 2 cuillères mesure dans un grand verre d’eau avant le petit-déjeuner. Ou 2 gélules de bardane (formes sèches) à prendre avant le petit-déjeuner avec une tisane de sommités fleuries de romarin (10 g de romarin dans 250 ml d’eau au point d’ébullition, infuser, filtrer et boire avec les gélules) qui améliore l’efficacité. Notons que ce sont des formes fraîches qui semblent plus efficaces que les formes sèches.

La pensée sauvage, Viola tricolor, dont on utilise les parties aériennes, est une jolie plante dont les fleurs sont panachées de couleur violette, jaune et blanc. Elle est dépurative, mais la présence de mucilages dans sa composition en fait une plante adoucissante aux propriétés cicatrisantes.

Posologie : 2 gélules le matin avec un grand verre d’eau ou une tisane de romarin.

zeste de citron

Zeste de citron –

En aromathérapie

De nombreuses huiles essentielles trouvent leur place dans le traitement de l’acné car elles sont efficaces sur le Propionibacterium acnes, la bactérie qui prolifère dans le sébum. Mais trois attirent tout particulièrement notre attention :

HE d’arbre à thé ou Tea tree, Melaleuca alternifolia (myrtacées), dont la réputation n’est plus à faire. On la retrouve dans de nombreux produits d’hygiène corporelle ; c’est une huile essentielle antibactérienne puissante à large spectre, mais aussi active sur les virus et les champignons tout en étant cicatrisante. Elle va donc agir sur le germe de l’acné sans agresser la peau.

On peut conseiller un masque à l’argile à appliquer une fois par semaine, le soir.

En pratique : dans une huile de macadamia (2 ml), mélanger 2 gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé avec 2 gouttes d’essence de citron (zeste), intégrer l’ensemble dans de l’argile que vous trouvez toute prête dans le commerce ou que vous fabriquez avec de la poudre d’argile ou argile concassé. Le masque doit être assez épais, au moins 1⁄2 cm et il faut laisser reposer jusqu’à ce qu’il soit bien sec. Puis retirer le masque, laver à l’eau pure, et appliquer un hydrolat ou eau aromatique de romarin à verbénone avec une compresse stérile.

HE de camomille romaine, ou camomille noble, Chamamaelum nobile, obtenue par distillation de la feuille de cette plante vivace qui pousse sur des sols légers sablonneux. L’huile essentielle est anti-inflammatoire, antiprurigineuse (lutte contre les démangeaisons), antalgique (calme la douleur des pustules acnéiques enflammées) et surtout calmante du système nerveux central ; en effet, l’acné peut être déclenchée par un stress qui augmente la sécrétion de cortisol des surrénales et en même temps la sécrétion d’androgènes surrénaliens. L’huile essentielle se prend par voie inhalée et/ou appliquée directement sur les pustules avec un coton tige bien propre ou mélangée avec un gel d’Aloe vera à parts égales.

Elle est efficace en cas de gros stress ou choc émotionnel : masser le plexus solaire avec 2 gouttes de camomille noble diluée dans 5 ml d’huile de noisette.

HE de lavande aspic, Lavandula spica, dont on distille les sommités fleuries, est une plante aérienne de la garrigue du sud de l’Europe qui présente des fleurs violet pâle en épis. Son huile essentielle antalgique va soulager quand les boutons sont douloureux.

En pratique :

1 goutte d’HE d’arbre à thé et une goutte d’HE de lavande aspic dans une noisette de gel à l’Aloe vera va soigner et soulager l’acné douloureuse sans laisser de gras sur la peau !

En oligothérapie

Un oligoélément est incontournable dans la prise en charge de l’acné, toujours à des doses faibles : le zinc. Il s’utilise essentiellement dans la phase de déclenchement de l’acné, en empêchant la bactérie de déverser ses enzymes qui vont favoriser la libération des acides gras irritants. De plus, le zinc bloque la réaction inflammatoire et l’efficacité des autres traitements.

Les doses recommandées sont fixées à 30 mg par jour (ou 2 ampoules) pendant une semaine puis 15 mg par jour (soit 1 ampoule) pendant 2 mois.

Voilà pour l’acné juvénile. Mais le problème de cette maladie est qu’elle peut refaire surface à un moment de la vie où on ne l’attend plus du tout. Et si elle s’appelle alors « l’acné rosacée », elle peut être tout aussi gênante…

acnée rosasée

Acné rosacée –

Quand l’acné revient vous voir…

L’acné rosacée est en fait une rosacée qui se complique par l’apparition de papules (points rouges) et pustules. Connue sous le nom de couperose, ses symptômes sont variables d’une personne à l’autre :

Brûlures ou picotements au niveau du visage et des yeux,

Rougeurs pour des causes différentes : stress, soleil, prise d’alcool, vent, alimentation épicée, changements de température…

Plus fréquente dans les populations du nord de l’Europe : Irlandais, Ecossais, Anglais, etc., la rosacée apparaît le plus souvent sur les personnes de 20 à 60 ans ayant une peau claire fine et sensible.

Le problème est loin d’être négligeable car on estime que 45 millions de personnes seraient touchées dans le monde, avec 3 fois plus de femmes que d’hommes. Mais la rosacée n’a rien à voir avec l’acné juvénile : la peau n’est pas grasse et il n’y a pas de points noirs ; il ne faut donc pas utiliser les mêmes produits !

De plus, la rosacée évolue… on peut en différencier 3 stades :

Stade 1 :

La peau est sèche et sensible, sur laquelle apparaissent des lignes rouges (vaisseaux sanguins dilatés) accompagnées d’érythème (gonflement), de rougeurs.

Stade 2 :

Les symptômes peuvent s’étendre au cou, poitrine et même cuir chevelu ; apparaissent aussi des nodules, pustules qui peuvent durer des jours voire des semaines.

Stade 3 :

Si elle n’est pas traitée, le nez peut gonfler et s’accompagner de nodules plus importants ; parfois la rosacée provoque au niveau du nez un rhinophyma (nez en forme de bulbe !).

Cependant, les problèmes esthétiques font que la plupart du temps les personnes atteintes sont prises en charge assez vite !

Quels sont les traitements traditionnels ?

Ce sont généralement des traitements locaux, essentiellement des antibiotiques, en particulier le métronidazole ou l’érythromycine, ou encore l’acide azélaïque pendant 3 mois avec une légère amélioration mais des précautions d’emploi non négligeables.

Attention, les produits à base de corticoïdes sont formellement déconseillés car ils vont aggraver les symptômes ! Sont aussi proposés le traitement au laser ou l’électrochirurgie au niveau des petits vaisseaux, avec des résultats variables.

Helichrysum italicum

Helichrysum italicum –

Que peut faire la phyto-aromathérapie ?

On pourra utiliser l’huile essentielle de carotte (Daucus carota) peu agressive et cicatrisante, l’huile essentielle d’immortelle (Helichrysum italicum), fluidifiante qui va diminuer les rougeurs, l’huile essentielle de pistachier (Pistacia lentiscus) qui va améliorer la circulation périphérique, l’huile essentielle de ciste (Cistus ladaniferus) qui va resserrer les tissus (action constrictrice).

Voici une formule équilibrée à utiliser après un test de tolérance :

  • HE Daucus carota 0,5 ml
  • HE Helichrysum italicum 0,2 ml
  • HE Pistacia lentiscus 0,2 ml
  • HE Cistus ladaniferus CT pinène 0,3 ml
  • HV Calendula officinalis 3 ml
  • Gel Aloe vera QSP 15 ml

Posologie :

1 application matin et soir jusqu’à amélioration après nettoyage du visage par des produits adaptés, à base le plus souvent d’hamamélis et mélilot.

Il est conseillé d’adjoindre la prise par voie orale de gélules d’Hamamélis (Hamamelis virginiana, feuilles), 4 gélules par jour, 20 jours par mois par cure de 3 mois.

La plante contient de nombreux tanins astringents qui améliorent la résistance des capillaires (très petits vaisseaux) sanguins en diminuant la perméabilité, ce qui va améliorer peu à peu la couperose et les rougeurs ; cette plante bien tolérée agit lentement mais elle va améliorer l’ensemble des symptômes veineux.

Ça peut commencer très tôt

L’acné du nourrisson survient en général entre la naissance et 2 mois, et guérit en principe spontanément en quelques semaines. Si elle persiste, il vaut mieux consulter un dermatologue. L’application d’hydrolats d’arbre à thé ou de bois de rose donnent de bons résultats sans aucun danger. Attention à la péremption rapide de ces produits : l’hydrolat contient très peu d’huile essentielle et ne se conserve pas plus d’un an. Vérifiez également la bonne qualité du produit, car il doit être strictement naturel.

Dans quels cas faut-il consulter un dermatologue ?

Si l’acné vous affecte psychologiquement,

Si votre acné est plus sérieuse, kystique et que les traitements appliqués jusque-là n’ont pas fonctionné,

Si les boutons laissent des cicatrices disgracieuses (traitement possible au laser par exemple),

Si vous êtes sous isotrétinoïne et qu’un aspect craquelé de la peau persiste,

Si votre bilan sanguin est mauvais avec une élévation des transaminases, du cholestérol et des triglycérides en cas de prise d’isotrétinoïne,

En cas d’acné du nourrisson persistant plus de trois mois.

FICHE PRATIQUE

Une bonne solution reste la prise de tisane par cures de 15 jours, dont voici un exemple :

  • Bardane (racine) 100 g
  • Pensée sauvage (parties aériennes) 50 g
  • Ortie (feuilles) 50 g

Faire bouillir 250 ml d’eau, mettre 10 g du mélange, couvrir et boire le matin au réveil. On peut y associer un sauna facial à faire le soir avant le coucher avec la formule suivante : Préparer le mélange de plantes (à parts égales) :

Thym, romarin, boutons de roses, prêle : 50 g de chaque

Mettre 2 cuillères à soupe du mélange dans 500 ml d’eau, porter à ébullition, filtrer. Penchez-vous sur l’eau chaude (attention à ne pas se brûler), recouvrez-vous la tête d’une serviette et restez le plus longtemps possible afin d’ouvrir les pores et draîner les follicules pour permettre d’éliminer facilement les points noirs.

Puis appliquer localement sur la peau :

  • 5 ml de TM (teinture-mère) Calendula officinalis et
  • 5 ml de TM Viola tricolor

À diluer dans l’eau au 1/10 (c’est-à-dire dans 90 ml d’eau)

Quels sont les facteurs favorisants ?

  • Les alcools,
  • Les boissons très chaudes, les aliments épicés…
  • Une exposition au froid ou à la chaleur, les vents forts, les bains trop chauds, les bouffées de chaleur à la ménopause,
  • L’effort physique,
  • Le stress, la fatigue, la colère, l’augmentation de la pression artérielle,
  • Les soins cosmétiques agressifs : attention à l’utilisation de certaines huiles essentielles !
  • Certains médicaments qui dilatent les vaisseaux, les pommades à base de stéroïdes (hormones)