Syndrome prémenstruel : comment se soulager des symptômes grâce aux plantes ?
Le syndrome prémenstruel englobe toute une série de symptômes susceptibles de se produire quand une femme est sur le point d'avoir ses règles : anxiété, œdème, tension mammaire, irritabilité, sautes d'humeur et gain de poids. La plupart des spécialistes sont d'avis que ces symptômes sont dus à une modification des taux d'œstrogène et de progestérone, les hormones sexuelles féminines.
Les savants précisent que plus le taux d’œstrogènes est élevé, plus le danger de syndrome prémenstruel augmente. Les évaluations peuvent varier considérablement. Selon les statistiques, environ 25 à 50 % des femmes non ménopausées sont plus ou moins sujettes au syndrome prémenstruel, et 8 à 15 % d’entre elles en ont des symptômes très prononcés.
Les plantes au secours du syndrome prémenstruel
Fort heureusement, il existe toutes sortes de plantes médicinales, notamment l’onagre, pouvant contribuer à soulager ce trouble.
Gattilier (Vitex negundo).
Les petites baies de gattilier sont utilisées depuis l’Antiquité pour soulager les troubles du cycle menstruel.
Des chercheurs ont découvert que cette plante peut soulager les troubles liés au syndrome prémenstruel grâce à l’effet qu’elle exerce sur les hormones sexuelles féminines. Le gattilier contribue à équilibrer les hormones sécrétées au cours du cycle menstruel de la femme, en augmentant la production de gonadotrophine B (lutéinostimuline) et en bloquant la libération de gonadotrophine A (folliculostimuline), ce qui entraîne une augmentation du rapport oestrogène-progestérone et une diminution du taux d’œstrogènes. Moins nombreuses, ces dernières risquent moins de causer ou d’aggraver le syndrome prémenstruel. Juste une mise en garde, toutefois : les femmes dont le syndrome prémenstruel s’accompagne de dépression grave devraient éviter le gattilier Certaines recherches suggèrent en effet que le syndrome prémenstruel accompagné de dépression provient d’un excès de progestérone, et on soupçonne le gattilier d’augmenter précisément le taux de cette hormone.
Pour la plupart des femmes, cependant, cette plante est efficace. Au cours d’une étude scientifique poursuivie durant une année, des femmes souffrant de syndrome prémenstruel ont pris chaque jour soit 175 milligrammes d’extrait de gattilier, soit 200 milligrammes de vitamine B6, un complément alimentaire fréquemment recommandé pour atténuer le syndrome prémenstruel. Les chercheurs ont constaté que le gattilier était nettement supérieur à la vitamine B6.
Vous pouvez acheter le gattilier sous forme de plantes séchées ou de teinture dans certaines herboristeries.
Angélique de Chine (Angelica sinensis).
L’angélique de Chine ou Dang quai est essentiellement utilisée comme tonique féminin pour traiter le syndrome prémenstruel et les douleurs menstruelles. De nombreuses femmes en prennent deux gélules deux fois par jour pour prévenir le syndrome prémenstruel. (Évitez toutefois d’utiliser l’angélique de Chine si vous êtes enceinte.)
Onagre (Oenothera biennis).
Pendant des siècles, les femmes des tribus indiennes d’Amérique ont mâché des graines d’onagre pour soulager les troubles prémenstruels et menstruels. Je suis loin d’être le seul ami des plantes à préconiser haut et fort l’usage de l’huile d’onagre pour combattre le syndrome prémenstruel. Beaucoup d’autres que moi se sont passé le mot. Lors d’un de mes voyages, j’ai surpris une conversation entre deux pharmaciennes qui ne savaient pas que je les écoutais. La première disait qu’elle prenait chaque jour une gélule d’huile d’onagre jusqu’à ce qu’elle sente les premiers signes de syndrome prémenstruel. Elle augmentait alors la dose à quatre gélules par jour jusqu’à la fin de ses règles. Elle ajouta qu’elle faisait cela depuis plusieurs années et qu’elle avait même persuadé toutes ses collègues d’adopter la même tactique. « Nous travaillons ensemble toutes les six depuis tellement longtemps, ajouta-t-elle, que nos presque fini par se règles ont synchronisé. Je préfère ne pas penser à ce qui serait arrivé sans l’huile d’onagre. Imaginez un peu six femmes qui auraient chaque mois le syndrome prémenstruel en même temps alors qu’elles doivent travailler ensemble ! »
Ortie (Urtica dioica).
Cette plante hépatotonique est souvent recommandée pour débarrasser l’organisme de toutes sortes de toxines. Quand le foie devient paresseux, il est lent à éliminer les oestrogènes, ce qui contribue à des taux élevés de cette hormone, ces taux pouvant à leur tour provoquer ou aggraver le syndrome prémenstruel. L’ortie peut également diminuer l’œdème et la tension mammaires. Je suggère de boire une tisane à base d’ortie et de bardane (à parts égales).
Bardane (Arctium lappa).
Voici encore une plante traditionnellement utilisée comme tonique pour le foie. Je suis persuadé que son effet légèrement hépato stimulant en fait un remède utile pour traiter l’irritabilité liée au syndrome prémenstruel. La bardane a également une action légèrement diurétique. Cela signifie qu’elle pourrait contribuer à soulager l’œdème et la tension mammaires qui accompagnent souvent le syndrome prémenstruel, ces deux symptômes étant liés à un excès de fluide dans l’organisme.
Framboisier (Rubus idaeus).
Le framboisier est surtout connu comme plante tonique pour la femme enceinte, car il contribue à apaiser une irritabilité de l’utérus. J’ai entendu bon nombre d’herboristes le préconiser également dans le cadre d’un traitement du syndrome prémenstruel. La tisane de framboisier étant une boisson sans danger et de goût agréable, cela vaut probablement la peine de l’essayer.
Scutellaire (Scutellaria lateriflora) et valériane (Valeriana officinalis).
Ces deux plantes ont une action sédative et tranquillisante qui pourrait être utile pour soulager la tension nerveuse et l’irritabilité liées au syndrome prémenstruel.
Produits à base de soja, arachides et autres légumineuses.
Le tofu et divers autres produits à base de soja contiennent des phyto-oestrogènes (œstrogènes végétaux) naturels, quoique faibles, qui limitent la consommation d’œstrogène par l’organisme. Certains chercheurs sont d’avis que cet effet anti-oestrogénique contribue à prévenir le cancer du sein. Je ne vois pas pourquoi il n’aiderait pas à soulager les symptômes liés au syndrome prémenstruel. Les graines de soja ont fait l’objet de nombreux travaux en raison d’une substance complexe oestrogénique qu’elles contiennent, appelée génistéine. Les arachides, doliques et autres haricots de Lima contiennent souvent cette même substance en plus grande quantité encore. Quant aux pois Bu Gu Zhi (Psoralea corylifolia), ils possèdent 50 fois plus de génistéine que les graines de soja.