Des filles d’à peine 5 ans défilent en lingerie à la Victoria’s Secret
De nos jours, un phénomène surprenant se développe et attire l’attention de nombreux psychologues et sociologues. Il s’agit de l’hypersexualisation des jeunes filles, aussi connue sous le nom de sexualisation précoce. Actuellement, les enfants et les adolescents font face à l’influence des magazines, de la télévision, de la musique et du cinéma, et ce, dès leur plus jeune âge. Très tôt, ils sont confrontés à des modèles qui impactent leur façon de voir le monde et leurs choix futurs. Le tabloïde Metro rapporte que des fillettes de 5 ans ont défilé en lingerie dans un centre commercial à Sichuan en Chine, créant une polémique sur les réseaux sociaux.
Dans la société d’aujourd’hui, les enfants acquièrent très vite des idéaux et des représentations qui influencent leurs choix à venir. Les parents font de leur mieux pour lui inculquer des principes et des valeurs qui érigeront sa vie, mais le contexte social et culturel reste prédominant et leur permet d’engranger des apprentissages particuliers. Dès leur plus jeune âge, les enfants passent du temps sur leurs écrans et se font une représentation de leur monde et de ce qu’ils désirent accomplir. Malheureusement, l’influence médiatique peut les inciter à vouloir grandir de façon précoce. Selon le tabloïde Metro, des filles de 5 ans sont montées sur un podium pour défiler en lingerie sexy.
Des filles de 5 ans défilent en tenue sexy
Tirées à quatre épingles et vêtues de bikinis à plumes colorés, des petites filles ont fait le show dans un centre commercial dans la province chinoise de Sichuan.
Les mannequins en herbe arborent un maquillage discret qui met en avant leurs traits du visage et portent un maillot sexy, rappelant les célèbres défilés des anges de Victoria’s Secret.
Selon le média, certaines fillettes qui participaient au défilé étaient âgées de seulement cinq ans.
Les spectateurs prenaient des photos des mannequins qui défilaient tour à tour devant la foule.
Une polémique autour du défilé
Suite à ce défilé, les critiques ont fusé sur les réseaux sociaux. Les internautes ont pointé du doigt le fait que ces jeunes filles s’engagent dans ce genre de show.
Ainsi, un utilisateur de Weibo, l’équivalent chinois du réseau social Twitter, a annoncé “je n’adhère pas au fait que les enfants participent trop tôt à de telles activités !”.
Par la suite, un internaute a publié “je préférerais que ma fille joue dans la boue” avant d’ajouter “je ne veux pas la laisser porter un bikini et se déhancher pour plaire au public”.
Dans le même état d’esprit, une personne a commenté “si j’avais une fille, je ne la laisserais jamais faire ça”.
L’hypersexualisation des jeunes filles : un phénomène à risque
De nombreux spécialistes conseillent de ne pas laisser les enfants devant des tablettes et autres écrans et de privilégier des activités plus constructives. Comme l’explique une étude publiée par le Paediatrics Child Health Journal, les médias sociaux contiennent de nombreuses informations qui peuvent être néfastes pour les enfants. Et pour cause, il existe des défis sur le web qui vont jusqu’à menacer la vie des plus jeunes. Par ailleurs, les filles sont particulièrement exposées à l’influence médiatique et peuvent en subir l’impact de plein fouet. Laissant passer cette douce période qu’est l’enfance, elles peuvent être victimes d’hypersexualisation. Ce phénomène a été représenté par Maïmouna Doucouré, réalisatrice du long-métrage Mignonnes sorti en Août 2020 sur Netflix. Interrogée par Madame Le Figaro, elle explique avoir vu des pré-adolescentes adopter des comportements qui n’étaient pas de leur âge. Dans ce sens, elle a voulu lever le voile sur le phénomène de l’hypersexualisation grâce à ce film. Elle donne notamment l’exemple de certaines fillettes de 11 ans qui dansaient d’une façon “très lascive” sur scène. “Les préadolescentes sont dans un mimétisme permanent. Elles voient que beaucoup de femmes donnent une image, selon laquelle il faut se construire comme un objet sexuel, presque de désir, pour avoir du succès”, déclare Maïmouna Doucouré. La cinéaste considère que le téléphone portable et les réseaux sociaux sont en partie responsables de l’explosion de ce phénomène. “On est dans une forme de surenchère, de course aux ‘likes’ et aux ‘followers’”, précise-t-elle.