Cette survivante du cancer embrasse la vie après avoir subi une double mastectomie
Lorsqu’une tumeur est trop volumineuse, les médecins proposent parfois une mastectomie, une chirurgie mammaire non conservatrice qui consiste à retirer le sein dans son intégralité. Cette intervention a souvent un impact psychologique conséquent puisqu’elle change l’apparence d’une femme. Mais selon un témoignage inspirant relayé par CBC, une quinquagénaire s’assume pleinement en se montrant seins nus après avoir subi une double mastectomie.
Dans un monde où le regard des autres peut prendre une place considérable dans notre vie, certaines personnes ont du mal à assumer leurs corps et développent des appréhensions. La peur d’être jugée fait naître des complexes insensés qui nuisent à notre bien-être. Mais fort heureusement, certains ont pris conscience que leur singularité pouvait être célébrée grâce à leurs différences, et que pour vivre en paix, il faut vivre pour soi-même.
Christina Belding, une femme de Darthmouth au Canada, a enduré une double mastectomie. Mais loin d’elle l’idée de fuir le regard des autres, elle est fière d’avoir remporté son combat contre le cancer et n’a pas honte de son nouveau corps, indique CBC.
Elle met en avant une poitrine plate avec des cicatrices
Christina Belding n’a pas peur de briser les codes et de sortir du lot. Âgée de 52 ans, la femme se balade fièrement sur des plages à proximité de sa maison, torse nu. Pourtant, elle n’a pas ce que l’on pourrait appeler une apparence banale. En réalité, la femme s’est faite retirer les deux seins, et deux cicatrices de près de 20 centimètres sont visibles sur sa poitrine.
Mais cela ne la gêne pas pour autant, puisqu’elle estime qu’après des moments d’extrême souffrance, elle mérite amplement de ne pas se soucier de ce que les gens pensent et de profiter de sa vie.
Une double mastectomie qui a changé sa vie
Avant que le diagnostic du cancer du sein ne soit mis en évidence, Christina Belding avait repéré un symptôme inquiétant qui avait suscité son attention: elle avait une boule dans le sein.
Après un examen médical, la femme a pris une décision qui allait bouleverser sa vie. En effet, elle a subi une double mastectomie, et a opté pour une fermeture plate sans excès de peau. Alors que celles qui subissent une mastectomie privilégient généralement une reconstruction mammaire, elle a préféré se délester de ses seins et procéder à une reconstruction à plat. “Mes seins ont pris une retraite anticipée”, plaisante la femme pleine de courage.
Elle se sent mieux dans sa peau
Dans un univers où la femme est parfois réduite à l’état d’objet en raison de l’hypersexualisation de son corps, Christina Belding rejette ces croyances. En réalité, elle se sent beaucoup plus en harmonie avec son corps depuis qu’elle a enlevé ses seins.
Pour elle, la reconstruction mammaire n’aurait servi à rien puisqu’elle aurait perdu toute sensation au niveau des seins et que le seul avantage de cette opération aurait été de préserver son apparence. Aujourd’hui, elle est fière de son nouveau corps qui reflète d’abord sa liberté de penser et d’agir. “Je me suis toujours sentie chanceuse, même avec toutes les choses traumatisantes et l’adversité que j’ai connues, je me vois comme une survivante”, déclare-t-elle. Même si son apparence peut choquer certains à la plage, elle défend ses idées et met sa santé en priorité. Ainsi, elle estime que la double mastectomie est le moyen le plus sûr de réduire les risques de souffrir d’un cancer du sein.
Un dépistage précoce favorise les chances de guérison
À l’instar des autres cancers, un dépistage précoce peut fortement augmenter les chances de s’en sortir. Pour ce faire, il est conseillé à toutes les femmes, quel que soit leur âge, de se rendre régulièrement chez leur gynécologue pour un suivi. Si le médecin détecte une anomalie, il pourrait recommander une mammographie.
En sus, dès l’âge de 50 ans et jusqu’à 74 ans, les femmes doivent passer une mammographie tous les deux ans afin de se faire dépister du cancer du sein. Enfin, si une femme a des antécédents familiaux de cancer du sein diagnostiqué avant 50 ans, un suivi de près dès l’âge de 30 ans peut lui permettre de détecter la maladie de façon précoce.