« Il y a 50% de chances que l’humanité vit dans une simulation » d’après un professeur de l’Université d’Oxford
Alors qu’une pléthore de personnes peine à trouver un sens à la vie, toute cette cogitation donne naissance à différentes théories sur le véritable sens de l’existence. Parmi ces théories, l’on retrouve l’hypothèse de la simulation qui semble être populaire auprès de certains philosophes et scientifiques. Par ailleurs, un professeur de l’Université d’Oxford affirme qu’il y a 50% de chances que l’on vive tous dans une simulation.
“Pourquoi sommes-nous en vie ?” : si cette question ne traverse jamais l’esprit de certaines personnes, elle ne manque pas d’en garder d’autres éveillées toute la nuit à la recherche de réponses. Sur le chemin de la recherche du sens de la vie, de nombreuses théories et hypothèses ont vu le jour. Parmi elles, l’on retrouve celle illustrée par une myriade de cinéastes : l’hypothèse de la simulation. Selon un professeur à l’Université d’Oxford, la probabilité que notre vie ne soit en réalité qu’une simulation est de 50%. Voici son argumentaire tel qu’il nous est rapporté par NBC News.
L’hypothèse de la simulation de Nick Bostrom
Connue de tous grâce aux films et aux livres de science-fiction qui la présentent de manière aussi fascinante qu’intrigante, l’hypothèse de la simulation nous pousse à nous demander si les éléments qui nous entourent sont bien réels, ou s’ils sont le résultat d’une illusion.
“Si l’on vit dans une simulation, alors le cosmos que nous observons ne serait qu’un minuscule bout de la totalité de l’existence physique”, a déclaré le philosophe et professeur à l’Université d’Oxford Nick Bostrom dans un écrit publié en 2003.
Selon Nick Bostrom, bien que le monde dans lequel on vit puisse nous paraître réel, il ne l’est pas vraiment : “Alors que le monde que nous voyons devant nous est ‘réel’ dans un sens, il n’est pas situé au niveau fondamental de la réalité”, a-t-il expliqué.
Des avis mitigés
Si les scénarios de films comme “The Matrix” semblent surréalistes, certains philosophes et physiciens affirment qu’il est tout à fait possible que notre monde soit en réalité seulement une simulation ultra réaliste créée par des êtres supérieurs.
Rich Terrile, un spécialiste des sciences de l’informatique au Laboratoire de recherche sur la propulsion par réaction (Jet Propulsion Laboratory) de la NASA est convaincu que nous serons bientôt nous-mêmes en mesure de créer des êtres sensibles.
“Nous sommes à une génération de devenir les dieux qui créent ces univers”, affirme-t-il.
Cependant, cette théorie est loin de faire l’unanimité au sein de la communauté scientifique. Lors d’un débat au Musée américain d’histoire naturelle, une physicienne issue de l’Université de Harvard du nom de Lisa Randall a soutenu que les chances que l’hypothèse de la simulation soit correcte équivalaient à… zéro. Pour cette scientifique, il n’existe aucune preuve que notre monde ne soit pas réellement composé des étoiles et des galaxies que nous voyons. De surcroît, Randall n’arrive pas à comprendre pourquoi des êtres supérieurs voudraient nous créer dans une simulation.
“Pourquoi nous simuler ? Enfin, il y a tellement de choses à simuler”, s’est-elle demandée. “Je ne comprends pas pourquoi cette race supérieure perdrait son temps avec nous”.
A la recherche de preuves
Pour trouver des réponses à l’une des questions existentielles qui tourmente le monde entier, les scientifiques ont élaboré certaines expériences qui pourraient peut-être nous aider à déterminer si notre monde est réel ou simulé.
Certains scientifiques se sont par exemple demandé si notre monde était tout à fait “lisse”, où s’il existait une sorte d’équivalent au pixels que nous voyons dans les images, ce qui pourrait signifier qu’il a été créé artificiellement. Un groupe de scientifiques américains et allemands ont d’ailleurs affirmé que le fait de mesurer minutieusement les rayons cosmiques pourrait peut-être nous apporter une réponse.
Une prise de conscience à double tranchant
Si le monde entier venait à apprendre que l’on vit en réalité dans une simulation, et que toutes nos pensées, actions et émotions ne sont autres que le résultat d’une programmation élaborée par un ‘architecte’, l’ordre social établi pourrait s’en retrouver ébranlé à jamais.
En effet, une telle découverte serait en mesure d’écraser le sentiment que nous avons d’avoir un but précis dans la vie, voire même nous pousser à perdre la raison et à commettre des crimes en pensant que nos pensées et nos actions ne nous appartiennent pas réellement.
D’un autre côté, l’idée que le monde pourrait en réalité être une simulation pourrait également apporter un semblant de réconfort à la population en offrant la possibilité que cette simulation pourrait vraisemblablement changer pour le mieux au lieu de continuer à empirer. Une telle prise de conscience pourrait même nous pousser à découvrir que nous avons tout de même le pouvoir d’influencer le résultat de cette simulation, et nous pousser à œuvrer pour que ce résultat soit le plus positif possible.