Coronavirus : « Noël ne sera pas normal cette année », d’après Olivier Véran, ministre de la santé

Publié le 12 novembre 2020

Avec la poursuite de l’augmentation du nombre de cas contaminés et hospitalisés, le gouvernement avait pris la décision de reconfiner la population afin d’éradiquer le coronavirus ou du moins le réduire considérablement. Mais les Français pourront-ils passer des fêtes de Noël normales cette année ? Selon Olivier Véran, ministre de la Santé, cela sera difficile à envisager.

Ces dernières semaines ont été marquées par une hausse vertigineuse des cas de contamination. Selon Santé Publique France, plus de 200 décès, liés au Covid 19, sont enregistrés en 24 heures. Face à ce rebond épidémique, un reconfinement général ést de mise jusqu’au début du mois de décembre. Toutefois, les Français sont inquiets et redoutent que le confinement ne soit prolongé. A ce propos, Olivier Véran ministre de la Santé prévient que les fêtes de fin d’année seront compliquéescomme relayé par BFMTV.

« Noël ne sera pas normal cette année »

Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, Olivier Véran s’est exprimé sur les conditions compliquées qui risquent d’impacter les fêtes de Noël cette année. A ce propos, ce dernier a affirmé que le gouvernement cherche « à créer les conditions pour vivre un Noël le moins contraignant possible ».

Toutefois, il déclare : « Hélas, comme ailleurs dans le monde, ce ne sera pas une fête normale. C’est difficile d’envisager de grandes soirées pour le réveillon du 31 cette année ». « Mais notre but est que la pression épidémique retombe pour qu’on puisse faire des courses à temps, se préparer dans la joie, pour que soient créées les conditions permettant aux familles de se retrouver ». Pour le ministre, l’équation est particulièrement compliquée pour les fêtes. Il faut permettre aux Français de se réunir, leur permettre de faire leurs courses avant les fêtes de Noël et c’est un moment clé pour les commerçants, sans pour autant déstabiliser la gestion de l’épidémie, ce qui n’est pas simple.

Faudra-t-il prolonger le confinement ?

A cette question, Olivier Véran répond clairement : « Plus on respecte le confinement, moins il sera long, c’est la règle «. « A l’inverse, si le confinement n’est pas bien respecté, il faudra prendre des mesures complémentaires ». D’après le ministre de la Santé, le virus circule légèrement moins vite qu’au printemps et si le freinage de la propagation est réussi, le taux de contamination sera à la baisse, ce qui permettra au gouvernement d’avoir une visibilité sur la reprise de certaines activités. Dans le cas contraire, des mesures complémentaires devront être envisagées.

Le ministre de la Santé a également été interrogé sur une éventuelle troisième vague. Dans ce contexte, il a affirmé que l’objectif « est de casser la deuxième vague le plus tôt possible pour qu’elle ne fasse pas trop de victimes ». Il faudra ensuite « maintenir un niveau de protection de la population suffisant pour éviter une troisième vague en attendant le vaccin ». A ce sujet, Olivier Véran se dit modérément « optimiste sur notre capacité à avoir un vaccin dans les prochains mois ».

Les quatre semaines de confinement seront-elles suffisantes ?

Un deuxième confinement est une annonce qui était attendue par les hôpitaux permettant un soulagement pour le personnel hospitalier. Car comme précisé dans LCI, cette décision pourrait éviter de nouvelles contaminations au Covid-19. Mais selon les épidémiologistes, ces quatre semaines ne permettront pas d’enregistrer une amélioration de la situation sanitaireVittoria Colizza, spécialiste en modélisation des maladies infectieuses, estime ainsi que les effets du confinement ne donneront pas un résultat probant avant les fêtes de Noël, en expliquant «  Quatre semaines de confinement ne suffiront pas à passer un Noël comme si de rien n’était ».

Selon BFMTV, le Conseil scientifique redoute l’arrivée de plusieurs vagues successives durant la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps 2021. Ce dernier juge également les restrictions relatives au reconfinement insuffisantes pour endiguer l’épidémie.