« Le confinement quasi criminel à tué mon père » le cri de colère d’Elie Semoun

Publié le 29 septembre 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Dans certains Ehpad, le retour au confinement suscite la colère et l’indignation de nombreuses familles. Alors que l’épidémie semble reprendre de l’élan en France, les personnes âgées vivant dans les Ehpad risquent d’en pâtir. Élie Semoun, qui a perdu son père le 12 septembre, se révolte contre ces mesures drastiques qui causent une souffrance inéluctable à nos aînés. “Le confinement a tué mon père”, martèle l’humoriste dans un Tweet relayé par Le Figaro.

Un coup de gueule contre les mesures prises par le gouvernement

Fin mai, un célèbre professeur du nom de Michael Levitt avait clamé que “le confinement était une perte de temps” et aurait provoqué une panique aux conséquences désastreuses. Mais face à la propagation effrénée du virus dans le monde, de nombreux pays ont décidé d’opter pour cette mesure drastique en vue de limiter l’impact de la maladie, notamment sur les personnes âgées. Néanmoins, Élie Semoun a affirmé que le confinement instauré en mars dernier aurait causé le décès de son père, Paul Semhoun. Ce dernier souffrait de la maladie d’Alzheimer et avait 88 ans.

Dans un Tweet qui a fait le tour des réseaux sociaux, Élie Semoun a poussé un coup de gueule contre le confinement imposé par l’exécutif. “La lecture des nouvelles mesures me met en colère. Il est très douloureux pour moi de l’écrire mais le confinement a tué mon père, confesse-t-il sur les réseaux sociaux ce jeudi 24 septembre. J’écris juste ce que je pense (et je ne suis pas le seul) je ne veux lancer aucun débat, parce que cela me ferait mal “d’impliquer” sa mémoire dans une controverse désormais obsolète pour moi.”

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Le comédien poursuit son tweet émouvant pour exprimer son opinion. “Mais je dois rendre publique que l’arrêt obligatoire de nos visites à son Ehpad durant deux mois a accéléré son déclin, déjà fragilisé par Alzheimer, rappelle-t-il. C’est quasi criminel d’empêcher nos anciens d’être entourés de l’amour de leurs proches. Parce qu’un “je t’aime”, un baiser, un geste valent mieux que la solitude dans laquelle nous plonge la peur de ce virus, pour des raisons qui échappent à tout le monde… et qui tuent notre économie, notre chère culture, nos rapports sociaux et nos parents”, conclut-il. Bien que les personnes âgées soient vulnérables face au coronavirus, l’absence de leur famille peut altérer leur bien-être et leur santé.

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Ce tweet fait écho à celui du réalisateur Nicolas Bedos, qui a également réagi sur la Toile pour fustiger les restrictions imposées par le gouvernement durant la crise sanitaire.

Des “mesures d’isolement” ponctuelles dans les Ehpad

Vendredi 21 août,  le ministre de la Santé Olivier Véran a évoqué la problématique des Ehpad lors de cette reprise de l’épidémie. Pour lui, pour protéger les personnes âgées, “des mesures d’isolement” pourront être envisagées. Depuis Lozère, le ministre a tenu à rassurer les familles en indiquant “aujourd’hui, il n’y a pas lieu de prendre des mesures de confinement généralisé à l’échelle du pays, que ce soit en Ehpad ou en dehors”.

Durant le confinement imposé par le gouvernement, les familles et les résidents des Ehpad ont souffert et ont très mal vécu cette séparation. Mais Olivier Véran a déclaré “c’est une mesure que je ne regrette pas”. Pour expliquer ses dires, le ministre a expliqué “quand vous avez une entrée de virus dans un Ehpad, ça peut être catastrophique”.

En effet, les personnes âgées atteintes du coronavirus présentent des symptômes sévères“Chez les personnes les plus fragiles, les dégâts peuvent être considérables et moi je préfère encore à choisir protéger les gens quitte à les isoler mais en les accompagnant toujours avec humanité, plutôt que de prendre le risque de les voir mourir par dizaines parfois dans des conditions très difficiles”, a convenu le ministre.

Toutefois, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’Autonomie, a considéré qu’un nouveau confinement dans les Ehpad “ne serait plus toléré, ni par les résidents, ni par les familles ni même par le personnel ayant mal vécu les situations parfois”. En sus, face à la polémique qui pointait du doigt le tri des patients dans les hôpitaux, la ministre a martelé “non, les hôpitaux n’ont pas refusé de personnes âgées. Personne ne m’a dénoncé ce type de comportement”.