La mortalité du coronavirus serait « très faible » si « on diagnostique et traite les gens » selon le Pr Didier Raoult

Publié le 18 septembre 2020

Depuis le début de la crise pandémique en France, une figure publique a monopolisé l’attention. Qu’on le supporte ou qu’on le détracte, le Pr Didier Raoult ne laisse personne de marbre. Dans une récente intervention médiatique et depuis son bureau à l’IHU de Marseille, le Pr Raoult partage son avis sur les dernières nouvelles concernant le coronavirus. Il déclare notamment à propos du virus : « Si on diagnostique et on traite les gens, la mortalité est très faible ».

Visé par une plainte déposée auprès de l’Ordre des médecins, acclamé et encouragé par d’autres, le professeur Didier Raoult est sujet à controverse. Il n’empêche que lorsqu’il parle, les deux camps de réunissent pour écouter ce qu’il a à dire. Voici donc un compte rendu de l’infectiologue pour les caméras de CNews.

Le coronavirus, une maladie à « mortalité faible » dans les bonnes conditions

La France fait aujourd’hui face à une augmentation du nombre de cas de coronavirus et cela inquiète tant la communauté scientifique que le gouvernement. Le Professeur Didier Raoult préconise quant à lui de rester calme. Il présente l’argument selon lequel le coronavirus reste une malade à « mortalité faible », à condition que l’on «s’occupe des gens ».

Pour étayer son point, le Pr Raoult donne l’exemple du Charles-de-Gaulle, le porte-avions français qui est devenu un cluster à coronavirus. Sur les 1700 personnes concernées, 1200 personnes ont été positives pour une vingtaine de cas graves et aucun mort.

Si le Pr admet qu’il s’agit ici d’individus qui ont moins de 50 ans, l’aéroport Charles-de-Gaulle reste selon lui un exemple qui montre bien que si les malades sont pris en charge correctement, le taux de décès reste faible.

Comment savoir si une personne a besoin d’un traitement ?

Continuant son discours, le Pr Raoult insiste sur l’importance d’un diagnostic efficace pour savoir si une personne a besoin d’un traitement. Selon lui, la baisse de l’oxygène dans le sang est le paramètre le plus important à prendre en compte.

Le médecin détaille d’ailleurs à quel point il est facile de le mesurer grâce à « des appareils qui coûtent 20 € ». Dans le cas où l’oxygène sanguin serait trop bas, des traitements seraient donc nécessaires. C’est donc pour cette raison que Didier Raoult insiste : « la mortalité du coronavirus n’a rien de terrifiant ».

Les tests des hôpitaux français ne sont pas unifiés

Revenant sur la hausse du nombre de cas de coronavirus récemment observée, le Pr Raoult commence par préciser qu’il y a en effet une augmentation du nombre de cas par rapport à il y a 3 mois. Toutefois, le Pr Raoult révèle une information qui pourrait en surprendre plus d’un.

En effet, le médecin déclare qu’il y a un nombre non-négligeable de « faux positifs », c’est à dire de personnes déclarées malade mais qui finalement ne le sont pas. Certains scientifiques expliquent ces résultats par le fait que le PCR pourrait détecter des fragments de virus « mort ». Le Pr Didier Raoult avance une autre explication et déclare queles critères des tests diffèrent selon chaque hôpital. Le médecin déplore ce manque de coordination et pointe du doigt le fait qu’il n’y ait pas eu « dès le début un conseil scientifique raisonnable ».

La hausse des cas possiblement expliquée par un « virus mutant »

Lorsqu’il lui a été demandé d’expliquer la hausse du nombre de cas observée en France, le Pr avance qu’il y aurait des éléments qui pointeraient du doigt une certaine mutation du virus venant d’Afrique du Nord.

Didier Raoult avance qu’il y a à ce jour « 7 clones nouveaux qui ont un degré de variation par rapport à la souche initiale qui est 10 fois plus importantes » que les mutations observées en Mai. Des mutations qui sont toujours en train d’être analysées, quoi que le Pr Raoult ajoute que « les marqueurs de gravité des personnes infectées actuellement sont beaucoup plus faibles que ce que nous avons observé en Mai ».