Le professeur Raoult dénonce les médias et les politiques de la peur : “les conséquences sont absolument considérables”
Depuis que le coronavirus est apparu en Chine, une déferlante de peur a bouleversé le monde. La pandémie, qui a sévit sournoisement et s’est propagée à une vitesse fulgurante, a rapidement détruit des centaines de milliers de vies. Actuellement, ce sont 30 millions d’individus qui ont été infectés par le virus, et 920 000 d’entre eux ont succombé à la maladie. Depuis le début de la pandémie, le professeur Didier Raoult est devenu une figure centrale de la lutte contre le nouveau coronavirus. Toutefois, ses idées n’ont pas toujours été partagées par ses confrères et ont fait l’objet de nombreuses controverses. Comme le rapporte le quotidien belge La Libre, Didier Raoult a jeté un pavé dans la mare en dénonçant les médias et les politiques de la peur.
S’il y’a un médecin qui a fait parler de lui durant cette crise sanitaire, c’est bien Didier Raoult. Fervent défenseur de l’hydroxychloroquine, un ancien médicament contre le paludisme qu’il vante comme un traitement efficace contre le Covid-19, le directeur de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille a été la cible de nombreuses critiques. Invité dans La Matinale de CNews ce lundi 14 septembre, le professeur Didier Raoult a dénoncé les médias et les politiques qui “s’amusent” à faire peur.
Il critique les médias et les politiques qui affolent les citoyens
Dans une tribune du Parisien, plusieurs médecins, chercheurs et universitaires ont appelé le gouvernement à ne pas instrumentaliser la science en nourrissant la peur et l’anxiété chez la population. Interrogé sur ce phénomène, l’infectiologue marseillais n’a pas mâché ses mots. Pendant l’interview, Didier Raoult a dénoncé les médias et les politiques qui “s’amusent” à effrayer les citoyens. Le professeur, qui a toujours affirmé que le coronavirus n’était pas une maladie plus mortelle que les autres, a annoncé : “ça fait un moment que je pense que la médecine et la science sont surutilisées politiquement.
Selon lui, “les politiques se mêlent de plus en plus activement du métier de médecin et du métier de scientifique”. Toutefois, il considère que ce phénomène n’est pas nouveau et met l’accent sur la volonté des politiciens et des sphères médiatiques de s’accaparer l’opinion publique. “Une partie des médias sait qu’il y’a un phénomène d’appétence, d’appétit, pour le drame, qui rentre en résonance avec le désir des politiques d’avoir un rôle à jouer dans cette situation”, affirme-t-il. Malheureusement, la psychose autour du coronavirus peut provoquer des attaques de panique chez certains.
Des mesures “difficiles” envisagées dans les prochains jours
Face à la recrudescence des cas de contaminations en France depuis quelques semaines, le Conseil scientifique a appelé le gouvernement à prendre des “décisions difficiles”. En effet, Jean Castex a pris la parole vendredi dernier depuis Matignon pour souligner la “dégradation manifeste” de la situation épidémiologique et a fait appel à la prudence des citoyens et au respect des gestes barrières. Mais selon le directeur de l’IHU Méditerranée Infection, la situation actuelle pas particulièrement alarmante.
Malgré la pandémie, “il n’y a pas de changement significatif” dans l’espérance de vie de la population mondiale, martèle-t-il. Interrogé par la journaliste Laurence Ferrari sur la nécessité de mettre en place des mesures plus strictes dans le pays, l’infectiologue marseillais a répondu “pour l’instant, il n’y a rien qui justifie de cloisonner tout le monde à la maison” et “de détruire l’économie d’un pays”.
Pour lui, ces mesures restrictives peuvent “affoler les gens” et avoir “des effets délétères”. Le médecin va jusqu’à comparer la pandémie de coronavirus au terrorisme en avançant que “avec quelque chose qui, sur le plan numérique, est relativement modeste, on prend des mesures qui contraignent 3 milliards de personnes”. En somme, le professeur se veut rassurant en précisant que “les marqueurs de gravité chez les patients infectés actuellement sont beaucoup plus faibles” qu’au début de l’épidémie.