La lanterne tachetée (fulgore tacheté). un insecte dangereux
La lanterne tachetée, aussi appelée le fulgore tacheté (Lycorma delicatula) est un impressionnant insecte agrémenté de couleurs vives et de motifs noirs sur ses ailes. Originaire du continent asiatique, cet insecte représente une probable menace pour les industries viticoles, forestières et les arbres fruitiers. Cela est d’autant plus possible au Canada et il a été pour la première fois signalé en Pennsylvanie aux États-Unis comme le précise l’agence canadienne d’inspection des aliments.
Cette espèce de punaise a été pour la première fois aperçue dans les alentours de la Pennsylvanie et est aujourd’hui considérée comme dangereuse. En effet, la bestiole a été listée en 2018 en tant que parasite afin d’empêcher sa dissémination depuis les zones qu’il peuple. Raison pour laquelle, des dispositions ont été prises afin d’éviter qu’il apparaisse au Québec. Et pour cause, l’insecte se niche dans les transports de marchandises.
Il semble pour le moment, qu’il n’y en ait pas au niveau de l’hexagone ni au Canada, bien que le risque ait été sérieusement reconnu. L’agence canadienne d’inspection des aliments en livre les détails à connaître.
D’où vient-il ?
Le fulgore tacheté provient originellement d’Asie. Plus particulièrement de Chine, d’Inde, du Japon et du Vietnam avant de s’introduire en Corée, pays où il est officiellement considéré comme ravageur. Sa plus récente manifestation outre-mer fut en Pennsylvanie en septembre 2014.
C’est après cette date que des mesures ont commencé à être envisagées. Surtout que le ravageur est susceptible d’être transporté lors d’expéditions de marchandises (par camions par exemple), à l’état de masses d’œufs plus particulièrement.
Comment l’identifier ?
On peut distinguer le fulgore tacheté des autres insectes tels que les cicadelles ou les papillons nocturnes au Canada. En effet son apparence est unique autant par sa forme que par les motifs qui le caractérisent.
Quand ce spécimen est adulte il mesure environ 25 mm de longueur et 12 mm de largeur. On peut constater des points noirs en tant que motifs sur ses ailes brunes ou gris claires dans leur portion basale. Dans leur portion apicale, on peut apercevoir des bandes blanches.
Concernant les jeunes larves, leur coloration est noire et blanche. Les larves plus âgées s’en distinguent par la couleur rouge en plus du noir et du blanc. Le fulgore est donc un insecte facilement identifiable.
En ce qui concerne leur reproduction, le frugale pond une masse d’œufs à la couleur brune drapée d’une substance grise à la texture cireuse. Quand cette masse d’œufs est plus vieille, cette substance s’évapore. Ces dernières sont disposées en 4 à 7 rangées en file verticale.
Les plantes, leurs cibles de prédilection
Au cours de son développement, le fulgore tacheté s’alimente de toutes sortes de plantes et d’arbres. Les plantes nommées « faux-vernis du Japon », « vernis de Chine » ou « frênes puants » représentent les hôtes favoris des adultes. Parmi les autres hôtes figurent les pommiers, les vignes, le prunier cultivé, le cerisier sauvage, le pêcher, l’abricotier, les pins mais aussi les chênes, les peupliers et les noyers.
En région Pennsylvanienne où il a été aperçu en 2014, cet insecte s’alimente et pond ses œufs sur les saules, les érables, les peupliers, les platanes. Il se manifeste également sur des arbres fruitiers tels que les pruniers, les cerisiers ou les pêchers. On l’a aussi identifié dans les vignes, les tulipiers et les arbres liège.
Comment se manifeste-t-il sur les arbres ?
C’est au printemps ou au début de l’été que les œufs éclosent pour ensuite se propager vers les hôtes adaptés. S’ils se nichent dans une vigne cultivée, les adultes s’y nourrissent au niveau de l’ailante glanduleux. Leur zone favorite est la sève des jeunes tiges et celle des feuilles.
La plupart du temps, larves et adultes se regroupent à la base de l’arbre ou son sommet. D’ailleurs, c’est au lever du jour ou à la tombée de la nuit qu’ils sont plus à même d’être aperçus.
Les signes à détecter
L’agence Canadienne d’inspection des aliments en a profité pour lister les signes à remarquer pour identifier l’insecte et l’éliminer :
- La sève des feuilles et de tiges de plantes sont les sources alimentaires des fulgores adultes ainsi que des larves.
- Quand la surface des hôtes est ébréchée par les fulgores, il en jaillit une sève de couleur grisâtre ou noire. On peut les remarquer sur les tiges, les branches ou les troncs d’arbres hôtes.
- Au niveau de ces mêmes brèches, on peut apercevoir du miellat excrété par ces bestioles. C’est cette substance qui a attiré les abeilles avant d’être victimes des fulgores. Et c’est suite à cela qu’ont été découverts les ravageurs en Pennsylvanie.
- Quand ces substances s’accumulent à la base de l’hôte, cela entraîne un développement de champignons et de plaques de moisissures blanches ou jaunâtres. Le tout dégage alors une odeur de fermentation capable de corrompre l’arbre.