Le monde doit se préparer à une deuxième et troisième vague de coronavirus, prévient l’OMS
Un peu partout en Europe et après des semaines de confinement dus à la pandémie de coronavirus, les mesures de restriction sont petit à petit levées. Nous ne sommes pas à la veille d’un retour total à la vie normale. Il semblerait toutefois que les pays européens misent en tout cas sur une stratégie progressive et prudente afin de revenir lentement mais sûrement vers la vie d’avant la pandémie. Si le déconfinement a été généralement bien accueilli par les populations du vieux continent, le directeur européen de l’OMS, le Dr Hans Kluge, partage ses inquiétudes face au risque d’une deuxième vague épidémique. Découvrez les propos de celui-ci dans une interview qui a été réalisée par nos confrères du journal britannique le Telegraph.
Les yeux du monde sont braqués sur l’Europe alors que les pays du vieux continent, dont la France, entament leurs premières semaines de déconfinement. Prudence est le maître mot puisque les mesures de sécurité, qui sont toujours présentes et primordiales, sont progressivement revues à la baisse. Le directeur européen de l’Organisation Mondiale de la Santé, interviewé par le Telegraph, commente la situation européenne et partage ses inquiétudes quant au risque d’une deuxième vague épidémique.
Une appréhension face au déconfinement
L’Europe est au déconfinement. Après des semaines de mise en quarantaine, les populations du vieux continent sortent petit à petit de leur tanière. Le retour à la vie normale n’est pas encore envisageable mais il semblerait que les mesures de confinement seraient progressivement assouplies.
C’est donc dans ce contexte que le Telegraph a interviewé le directeur européen de l’Organisation Mondiale de la Santé, le Dr Hans Kluge. Celui-ci préface ses propos en précisant que ce n’est pas son rôle de juger : Ce n’est pas à lui de dire si les pays européens se sont précipités un peu trop vite avec leur décision de déconfinement.
Toutefois, il précise que chaque pays se doit de garder le contrôle sur la situation, c’est une notion qui paraît primordiale au Dr Hans Kluge. Pour cela des mesures doivent être mises en place : Le directeur européen de l’OMS donne l’exemple d’un système de traçage.
Gérer une « potentielle » seconde vague
Hans Kluge continue son développement en mentionnant cette fois-ci les systèmes de santé publique qui, selon lui, « doivent avoir la capacité de pouvoir gérer la vague actuelle ainsi que la seconde vague potentielle de patients covid-19 ». Il est donc primordial que les hôpitaux soient prêts à faire face à un nouvel afflux potentiel par mesure de prudence.
Le directeur européen de l’OMS insiste sur le fait suivant : « Le comportement actuel de la population déterminera ce qui va se passer avec la transmission future ». Il donne l’exemple de la réouverture des écoles maternelles, où seulement 50 % des parents ont envoyé leur enfant. Cependant et d’un autre côté, le Dr Hans Kluge admet que le déconfinement était souhaité par la population.
Il rétorque toutefois que, malgré le retour du soleil, la situation n’a pas réellement changé : « Il n’existe toujours pas de traitement et toujours pas de vaccin ». Le Dr Hans Kluger, rajoute par ailleurs que la pandémie du coronavirus n’est pas finie et pour cause, le deuxième pic pourrait coïncider avec d’autres maladies infectieuses dans le cas de la grippe saisonnière ce qui pourrait aggraver les cas des malades infectés.
Le confinement « intenable »
Malgré ses inquiétudes et ses avertissements, le directeur européen est tout à fait conscient qu’un confinement éternel est tout à fait « intenable ». C’est une chose qui lui semble tout à fait « compréhensible », l’impact sur la santé mentale de la population est à prendre en compte avec sérieux. « Quand les portes s’ouvrent, que s’est-il passé lorsqu’elles étaient closes durant ces trois dernier mois ? ». Le directeur européen relève alors qu’une femme sur quatre et qu’un enfant sur trois font face à des violences domestiques et que ces chiffres sont aggravés en situation d’urgence. Un signal d’alarme qu’il ne faut donc pas ignorer selon le directeur européen de l’OMS.