Un patron sans coeur oblige le personnel malade à travailler
Se présenter au travail dans un piteux état juste parce que le patron n’est pas en mesure de faire preuve d’empathie peut avoir des conséquences sur le moral, la santé, mais aussi sur la productivité d’un salarié. Mais certains patrons, soucieux d’assurer leur chiffre d’affaire, peuvent avoir du mal à accepter l’absentéisme d’un employé malade. Dans un témoignage partagé sur le site Reddit, une femme raconte que sa supérieure hiérarchique l’a menacée alors qu’elle ne pouvait pas se rendre au travail à cause de son état de santé.
Lorsque l’environnement de travail est toxique et engendre une pression considérable sur un salarié, ce dernier peut ne pas être en condition de donner le meilleur de lui-même. Pire encore, il peut être sujet à une démotivation qui l’incitera à bâcler son travail. Le patron, qui est une figure déterminante quant à l’épanouissement d’un employé, peut créer une dynamique positive dans sa structure ou au contraire, favoriser un climat de stress et d’irritabilité.
Dans ce récit, Sarah témoigne de sa mésaventure, alors que sa supérieure hiérarchique a fait preuve d’apathie lorsqu’elle ne s’est pas présentée au travail.
La responsable la menace si elle s’absente
Sarah, qui travaillait dans une grande chaîne de magasins de bricolage au Royaume-Uni, explique que les politiques d’absentéisme étaient très strictes dans cette structure. Lorsqu’un employé ne se présente pas au travail, le responsable hiérarchique peut lui octroyer un avertissement “vert”, “jaune” ou “rouge”.
Dans le cas de l’avertissement “rouge”, le salarié reçoit une lettre écrite qui montre la gravité de son erreur. Bien que ces règles soient connues des employés, ces derniers ne sont pas à l’abri d’une maladie qui peut mettre à mal leurs performances physiques et altérer la qualité du travail.
C’est ainsi qu’un jour, Sarah s’est réveillée avec des douleurs abdominales atroces, une diarrhée, des vomissements et des nausées. En sachant qu’elle ne peut pas être productive dans ces conditions, elle a contacté son entreprise pour les informer qu’elle ne pouvait pas se présenter au travail.
En sus, elle avait une forte fièvre et se sentait épuisée. Le responsable du magasin a compris que la salariée n’était pas en mesure d’assurer ses fonctions et lui a souhaité un bon rétablissement.
Quelques heures plus tard, la supérieure hiérarchique de Sarah la rappelle pour lui demander de se présenter immédiatement au travail. L’employée lui explique à quel point elle est fatiguée en donnant des détails du déroulement de sa journée.
Avec une bienveillance dénaturée, la responsable lui témoigne son attention et son empathie avant de la prévenir que si elle refusait de venir, elle serait forcée de lui donner un avertissement rouge.
Dans cette entreprise, au bout de deux avertissements rouges la même année, les salariés peuvent être licenciés. Sarah, qui tient à son emploi, n’a alors d’autre choix que d’obéir aux ordres de sa supérieure et de se rendre au magasin.
Lorsqu’elle entre, sa collègue est surprise de la voir pâle et fatiguée et lui pose des questions. Ensuite, elle appelle la cheffe de service qui l’emmène sans plus attendre voir le directeur. Ce dernier réalise que Sarah est mal en point et qu’elle doit rentrer chez elle pour se reposer.
En sortant du magasin, Sarah voit la responsable qui l’a menacée se tenir près d’une table avec des pots de peinture. La femme malade est saisie d’une nausée atroce et s’empresse d’aller vomir dans une corbeille à papier près de cette même table.
Abasourdis, les collègues de Sarah regardent la scène quand le directeur du magasin s’adresse à la responsable sans coeur qui voulait forcer la femme à travailler dans cet état. “Vous feriez mieux de prendre une serpillère et de nettoyer cet endroit.
Et quand vous aurez fini, je veux vous voir dans mon bureau”, lui a-t-il ordonné avant de dire à une autre employée: “S’il vous plaît, ramenez notre collègue malade à la maison tout de suite”.
Finalement, ce n’est pas la femme malade qui reçoit un avertissement, mais sa supérieure hiérarchique. Une bonne leçon qu’elle n’est sûrement pas prête d’oublier !
Comment assurer l’épanouissement de ses salariés ?
Aujourd’hui, ce n’est plus un secret pour personne : l’épanouissement des salariés favorise la pérennité d’une entreprise. En sachant que nous passons la grande majorité de notre journée au travail, l’environnement doit être propice à notre bien-être. Voici les bons gestes qu’un patron peut effectuer pour motiver ses salariés :
– Leur permettre d’être autonomes, de prendre des initiatives, de faire des formations et de s’enrichir
– Faire des bilans réguliers et se montrer encourageant
– Manifester sa reconnaissance à travers des attentions, des paroles ou encore des primes
– Leur assurer des conditions adéquates (stationnement facilité, environnement calme, télétravail quand c’est possible)
– Expliquer les valeurs de l’entreprise pour que les salariés puissent y adhérer