Ce couple qui pèse 300 kilos décide de perdre du poids pour faire l’amour
Perdre du poids à tout prix. C’est l’obligation qui s’est imposée à ce couple pour pouvoir avoir des enfants car ils pesaient tous deux plus de 300 kilos. Pour sortir de leur obésité morbide, ils ont demandé l’intervention d’un chirurgien. Ce témoignage nous est relayé par nos confrères du 20 minutes. Récit d’une opération lourde pour aider ces amoureux à retrouver une vie épanouie.
A 30 ans, un couple chinois ne peut pas faire l’amour. La raison ? Ils souffrent d’obésité morbide et ont donc une mobilité très réduite. Pour sortir de cette maladie aux conséquences mortelles, ils décident de recourir à une opération chirurgicale destinée au cas les plus sévères.
Une vie conjugale difficile
Pour Lin Yue et Deng Yang , il est impossible de pouvoir faire des enfants. Et pour cause, les deux pèsent à eux deux près de 412 kilos et ne peuvent donc pas avoir de relations sexuelles. Leur vie conjugale est très difficile et ce, dès le début de leur relation.
La jeune femme a même eu du mal à trouver une robe de mariée à sa taille pour épouser Lin. Quelques années plus tard, le couple prend la décision de sortir de ce cercle vicieux de prise de poids qui met leur vie en danger.
« Le rêve de devenir parent est suffisant pour perdre du poids »
Les amoureux épris de leur projet de fonder une famille ont donc rejoint la capitale pour traiter leur obésité. La première étape ? Prendre un traitement pour perdre leurs premiers kilos. Ils souhaitent ensuite subir une opération chirurgicale spécifique à cette maladie, le Bypass.
« Le rêve de devenir parent est suffisant pour essayer de perdre du poids » confie la jeune femme. C’est une autre patiente souffrant d’une obésité grave appelé « la femme la plus grosse de Chine » qui aurait inspiré le couple à choisir cette intervention qui consiste à réduire l’estomac.
Qian Qian, la femme la plus grosse de Chine
Comme pour le couple, c’est l’envie d’avoir une vie amoureuse épanouie qui donnera l’envie à Qian Qian l’envie de perdre du poids. Elle entamera ensuite une série de chirurgies à l’âge de 31 ans. Son poids ? 243 kilos. Elle a donc choisi de recourir au Bypass pour rétrécir son estomac.
La jeune femme mangeait d’impressionnantes quantités sans jamais se sentir rassasiée. En se confiant sur son régime alimentaire, elle explique manger 100 brochettes, des kilos de côtes de porc et boire deux caisses de bière par jour. Une alimentation qui pourrait être fatale pour sa santé. « Quand mon poids sera normal, j’aurai envie de voyager et d’avoir un travail » espère-t-elle.
L’obésité : des conséquences psychologiques douloureuses
Si l’obésité est une maladie porteuse de nombreux impacts négatifs sur la santé, des conséquences psychologiques découlent également de ce surpoids potentiellement morbide. Les idées reçues qui lui sont liées peuvent fortement affecter l’estime de ceux qui en souffrent.
Parmi elles, la pensée selon laquelle l’embonpoint est dû à une alimentation copieuse. Cette stigmatisation culpabilise des personnes qui souvent ont le souci de ne pas grossir davantage. Jean-Philippe Zernatti, médecin-nutritionniste l’explique : « Peu importe la nature de la nourriture : c’est le déséquilibre énergétique qui entraîne l’obésité ». Entendre que les personnes atteintes d’obésité manquent de volonté ajoute également au mal-être psychologique. Une croyance erronée que le médecin démonte avec aplomb.
« Personne ne peut maigrir à moins d’y consacrer toute son énergie. C’est un effort de contrôle mental destiné à gérer des flux caloriques. Le cerveau est capable de le faire sur une courte période, mais pour maintenir le poids, en revanche, cela demande tous les jours de gérer entrées et sorties de calories, ce qui n’est pas possible » assure le spécialiste de la nutrition.
C’est donc ces stéréotypes qu’il est impératif de combattre pour aider ces personnes à se sortir de cette pathologie métabolique qui peut causer d’autres maladies tels que le cholestérol, le diabète et les troubles cardiovasculaires. L’obésité peut également causer des troubles du comportement alimentaire (TCA) tels que la boulimie, l’anorexie ou encore l’hyperphagie.