Covid-19 : Les experts alertent les femmes enceintes
Face à la menace du coronavirus, de nombreuses questions trottent dans les esprits de tous. Parmi ces interrogations, on retrouve celle de la potentielle gravité du coronavirus pour les femmes enceintes. En effet, nombreuses sont celles qui se disent inquiètes au sujet de leur grossesse et de leur bébé et se demandent si elles font partie des personnes à risque et quelles mesures elles pourraient prendre pour se protéger et protéger leur enfant. Pour y voir plus clair, Le Parisien apporte quelques éléments de réponse.
Alors que le coronavirus ravage le monde entier, certaines inquiétudes préoccupent plusieurs personnes. En effet, nombreux sont ceux qui se demandent s’ils font partie des personnes à risque, et s’ils devraient donc prendre davantage de mesures pour se protéger.
Dans cet article, nous vous expliquons ce qu’il en est pour les femmes enceintes et les risques de transmission du coronavirus d’une maman à son fœtus.
Le coronavirus peut-il être transmis d’une femme enceinte à son enfant ?
L’Organisation Mondiale de la Santé déclare que pour l’heure, aucune donnée disponible ne permet d’écarter la possibilité de la transmission du coronavirus d’une femme enceinte à son foetus et que rien ne permet de prouver que ce dernier est totalement immunisé contre le COVID-19 : “Nous ne savons toujours pas si une femme enceinte souffrant de COVID-19 pourrait transmettre le virus au fœtus pendant sa grossesse ou au bébé pendant l’accouchement”, peut-on lire dans leur rubrique dédiée au nouveau coronavirus.
L’OMS rassure toutefois sur le fait que le virus n’a encore jamais été retrouvé dans du lait maternel ou dans le liquide amniotique : “A ce jour, la présence du virus n’a pas été constatée dans les échantillons de liquide amniotique ou de lait maternel”, a affirmé l’agence onusienne.
Une étude parue le 26 mars dans le Journal of American Medicine Association (JAMA) se montre toutefois moins rassurante : les résultats de cette étude démontrent trois cas d’infections chez des nouveaux nés chinois qui auraient pu survenir in utero.
Les scientifiques ont étudié un échantillon de 33 bébés de mamans infectées par le coronavirus à Wuhan et découvert que 3 garçons parmi ces nouveaux nés étaient positifs au COVID-19 dès les premières heures suivant l’accouchement.
S’il est également * possible que ces bébés aient été contaminés après leur mise au monde, rien à ce jour ne permet de prouver que l’infection n’a pas eu lieu par voie intra-utérine.
Les femmes enceintes sont-elles des personnes à risque ?
Selon le Haut Conseil de la Santé Publique Français, la réponse est oui. En effet, celui-ci a classé les femmes enceintes parmi les personnes plus “à risque de développer une forme grave d’infection” en raison de “l’incertitude quant à la gravité du COVID-19 au cours de la grossesse et des déficits immunitaires, compte tenu des petits effectifs figurant dans les études publiées”.
Par ailleurs, le Royaume Uni s’est aligné sur la position française et a également classifié les femmes enceintes comme “personnes à risque” dans la liste des personnes les plus vulnérables au coronavirus. Elles ont ainsi été priées de rester à la maison et éviter tout contact avec les autres pendant au moins 12 semaines.
Comment se protéger et protéger son bébé de tout risque
Au vu du manque de données sur la transmission in utero du coronavirus, les experts de la santé appellent à la prudence et rappellent que les données préliminaires et ce que l’on sait des précédentes épidémies de coronavirus indiquent que l’infection au COVID-19 pourrait avoir des conséquences importantes chez les femmes enceintes. Les femmes enceintes sont de ce fait priées de s’isoler et d’observer des gestes barrières strictes.
La gynécologue Dr. Olivia Anselem conseille aux femmes enceintes “la même chose que pour le reste de la population” : “Il faut bien mettre en pratique les gestes barrières, donc bien se laver les mains et respecter le confinement. Il faut éviter de se rendre à la maternité, où il y a un risque d’attraper le coronavirus, et privilégier la consultation par téléphone”, a-t-elle recommandé.