« Mon amie est décédée après avoir été obligé d’arrêter son traitement contre le cancer à cause du Coronavirus, il y aura une vague de morts à cause de ca »
C’est aujourd’hui ce qui préoccupe beaucoup de personnes : La possibilité d’une deuxième vague d’infections au coronavirus n’est pas totalement inenvisageable. Les conséquences de celle-ci pourraient être plus désastreuses que la première. Toutefois, c’est un autre danger qui inquiète. Non ce n’est pas le Covid-19, mais le cancer. En raison de la pandémie, certains traitements sont aujourd’hui interrompus par manque de place et de moyen. Au fur et à mesure que la celle-ci progresse, des patients se retrouvent seuls face à leur maladie, aggravant leur état de santé. Dans un témoignage poignant, Déborah James raconte au journal britannique The Sun comment son amie est morte de son cancer à cause du Covid-19.
Si le coronavirus a causé des milliers de mort à travers le monde, c’est aujourd’hui un tout autre danger qui plane sur la vie de milliers d’autres. A cause de la pandémie, les centres hospitaliers ont priorisé les malades du Covid-19.
Cela a toutefois des conséquences dés
La pandémie et le cancer
Deborah James est une blogueuse britannique travaillant pour la BBC. Lorsque le Covid-19 a touché l’Angleterre qui s’est résolue au confinement, Déborah a entrepris, avec l’aval de ses médecins, d’enquêter sur une réalité morbide : celle des patients atteints du cancer durant la pandémie. Outre-Manche, les traitements du cancer ont été tout simplement arrêtés afin de respecter le confinement. Si cela a bien aidé à aplatir la courbe épidémique, cela a eu des conséquences désastreuses sur les patients atteints de cancer.
Ma meilleure amie est morte trop tôt
Le choix de Deborah d’enquêter sur ce sujet est loin d’être hasardeux. Elle est elle-même impliquée dans cette situation puisqu’elle est atteinte du cancer des intestins. Sa meilleure amie, Kelly Smith, l’était aussi et a fait partie de ces gens qui se sont retrouvés du jour au lendemain sans traitement.
Kelly en est morte à seulement 31 ans. Deborah l’a décrit comme une femme drôle, jolie et attentionnée, mère d’un garçon et d’une petite fille. Deborah et Kelly ont longuement discuté avant que cette dernière ne meurt, la blogueuse a donc souhaité partager la colère de sa meilleure amie. En effet, Kelly n’arrivait pas à accepter la situation dans laquelle elle se trouvait.
Elle sentait sa fin venir et n’hésitait pas à pointer du doigt la pandémie de coronavirus. En racontant son histoire, Kelly a déclaré : « Je suis terrifiée, absolument terrifiée. Je ne veux pas mourir » précisant qu’elle sentait qu’elle avait encore « tant de choses à faire ». La mort de Kelly a été un réel drame pour sa famille ainsi que sa meilleure amie qui n’a pu s’empêcher de se poser la question suivante : « Est-ce qu’elle serait toujours vivante s’il n’y avait pas eu de Covid-19 ? »
Malheureusement le cas de Kelly est loin d’être isolé, des milliers de gens ont dû arrêter leur chimiothérapie à cause du confinement dû à la pandémie.
Le cancer à l’ère du coronavirus
En France et comme l’explique l’Institut National du Cancer, certains traitements ont été reportés durant le confinement. L’INCa précise toutefois que cette décision doit être celle du médecin et non l’initiative du patient. Bien que le confinement ait été levé dans l’Hexagone, certains patients cancéreux peuvent aujourd’hui être craintifs. En effet et compte tenu du fait qu’ils soient plus vulnérables au Covid-19, il se peut que certains patients cèdent à la peur et renoncent à leur traitement.
L’INCa tient pour cette raison à urger les patients cancéreux de revenir se faire traiter à l’hôpital si cela est nécessaire. Toutes les précautions sont prises afin que le risque d’infection soit absolument minime. Refuser des soins par peur d’être infecté par le coronavirus peut s’avérer dangereux.