L’OMS avertit que des millions d’autres personnes pourraient mourir lors d’une deuxième vague de coronavirus
Depuis que le coronavirus est apparu en Chine en Décembre 2019, il suscite l’inquiétude du monde entier. La vitesse de propagation du virus et ses conséquences à l’échelle planétaire engendrent une mobilisation acharnée des scientifiques. Actuellement, le bilan mondial de la pandémie s’élève à 9 581 803 cas de contaminations et 489 182 décès. Après avoir mis en place des mesures drastiques pour enrayer l’épidémie, plusieurs pays du monde ont dû reprendre un semblant de vie normale, avec toutefois certaines mesures à respecter. Selon un responsable de l’Organisation Mondiale de la Santé, des millions de personnes risquent de mourir en cas de deuxième vague de l’épidémie, indique CNN.
Après une modeste baisse des indicateurs épidémiologiques dans quelques zones de la planète, la crainte d’une deuxième vague pèse sur les consciences. Depuis l’assouplissement des mesures de confinement dans la plupart des pays du monde, on observe une recrudescence du nombre de cas de contaminations par le coronavirus.
En effet, alors que certains pensaient que la hausse des températures pouvait affaiblir le virus, ce postulat reste très controversé. Chaque jour, l’Europe recenserait environ 20 000 nouveaux cas et 700 morts, révèle l’OMS. Aux États-Unis, pays le plus endeuillé face à l’épidémie, ce sont près de 40 000 cas qui sont enregistrés quotidiennement. La panique bat son plein alors qu’un haut responsable de l’OMS alerte sur le risque d’une deuxième vague plus meurtrière.
Un avertissement qui fait froid dans le dos
Après plusieurs mois de crise sanitaire où le confinement a été imposé à la plupart des citoyens du monde, nombreux sont ceux qui sont heureux de retrouver leur liberté de déplacement. Pourtant, le virus est toujours bel et bien présent parmi nous, impliquant une vigilance accrue au quotidien.
Alors que certains pensaient avoir déjà vécu le pire, ce vendredi 26 juin, le Dr Ranieri Guerra, directeur adjoint de l’OMS pour les stratégies de lutte contre le virus, a émis un avertissement glaçant. L’expert a établi un parallèle entre le coronavirus responsable de la pandémie actuelle et la grippe espagnole de 1918.
Causée par un virus grippal, cette dernière était une pandémie qui a duré deux ans et s’est manifestée en trois principales vagues de contaminations. Elle a enregistré 500 millions de personnes infectées dont 50 millions de morts.
Ce qui semble particulièrement inquiétant, c’est que la plupart des décès ont été enregistrés lors de la deuxième vague. “La comparaison est avec la grippe espagnole, qui s’est comportée exactement comme la Covid”, a indiqué le Dr Ranieri Guerra.
Il explique que la pandémie de 1918 “a baissé en été et a repris violemment en septembre et octobre, faisant 50 millions de morts pendant la deuxième vague”.
Il semblerait alors que pour empêcher le scénario de se répéter 100 ans plus tard, des mesures préventives sont de rigueur.
France : comment éviter une deuxième vague ?
La peur d’une deuxième vague incite plusieurs experts à proposer des stratégies préventives. Dernièrement, l’Europe a connu un rebond du nombre de nouveaux cas d’infection par le coronavirus. Lundi, le Conseil scientifique a indiqué qu’une intensification du virus dans l’hémisphère nord à une échéance plus ou moins lointaine était “extrêmement probable”.
Arnaud Fontanet, professeur et épidémiologiste, partage ce point de vue en insistant sur l’importance de la mobilisation de l’État et des citoyens pour freiner la transmission du virus à l’échelle nationale. “Nous pouvons éviter une deuxième vague mais le retour du virus est probable”, a expliqué le médecin.
En réalité, l’apparition de nouveaux foyers dans plusieurs pays du monde pousse les dirigeants à se préparer à une éventuelle flambée de cas. Toutefois, pour réduire les risques de subir une deuxième vague, Étienne Decroly, directeur de recherche au CNRS, invite à “prendre des mesures sévères sur le port du masque dans tous les espaces où il y’a du monde, principalement ceux fermés”.
Le spécialiste précise que cette précaution est d’autant plus importante dans les zones où le R0 est supérieur à 1, c’est à dire là où le virus se transmet à un plus grand nombre de personnes. En outre, le masque doit être porté de la bonne manière, en couvrant le nez et la bouche.
“Un grand nombre de personnes met le nez en dehors du masque : porté de cette manière, il ne peut pas être utile”, précise le directeur de recherche. Par ailleurs, la distanciation sociale est de rigueur pour freiner la transmission du virus.
Chaque personne se doit de maintenir un mètre de distance avec autrui et d’éviter tout contact physique. En outre, pour limiter la circulation du virus, l’État doit veiller à augmenter les tests de dépistage, à isoler les personnes positives au Covid et à identifier les cas contacts pour les mettre en quarantaine. Enfin, il est primordial de contrôler les voyageurs à destination de la France en les soumettant à un test de dépistage ou en leur proposant une quarantaine.