Coronavirus : Le Professeur Didier redoute une seconde vague l’hiver prochain
En France, 38 nouveaux décès ont été enregistrés ce mardi 16 juin, mais le nombre de patients hospitalisés est toujours en baisse. Une tendance qui concerne également les cas graves qui nécessitent d’être placés en réanimation. Selon Santé publique France, la courbe est donc descendante pour les cas de Covid-19 les plus sévères, mais cela n’empêche pas les autorités sanitaires de craindre une résurgence de la maladie. En effet, cette théorie n’est pas écartée à l’heure où le virus Sars-CoV-2 circule encore. A cet effet, le professeur Didier Raoult estime qu’il faut “surveiller de très près” la Nouvelle-Zélande, car s’il y a un rebond de l’épidémie, le même scénario pourrait être envisagé en France. L’information a été relayée par nos confrères de BFM TV.
Fervent défenseur de l’hydroxychloroquine, Didier Raoult ne fait pas l’unanimité auprès de ses pairs. Depuis l’apparition du nouveau coronavirus, le médecin à la tête de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille prône l’utilisation de la molécule antipaludique associée à de l’azithromycine, ce qui lui a valu une réputation controversée. Si certains soutiennent sa volonté de traiter les patients avant tout, d’autres critiquent le manque de méthodologie des études menées par le chercheur.
Pour autant, le professeur Raoult n’est pas déstabilisé par ses détracteurs et s’exprime chaque mardi, sur ses réseaux sociaux, pour dresser un bilan de la pandémie de Covid-19. Le 16 juin, après avoir critiqué les résultats de l’essai Recovery portant sur la dexaméthasone, Didier Raoult a à nouveau tenu à émettre une mise en garde.
Nouvelle Zélande, un point de repère pour la France
Pour l’épidémiologiste marseillais qui semblait avoir écarté la possibilité d’une deuxième vague depuis quelques mois, il existe malgré tout un pays qu’il faudra “surveiller de très près”.
« C’est la Nouvelle-Zélande, parce qu’elle est dans l’hémisphère sud et elle a des conditions climatiques qui sont assez proches de celles de la France”, explique le professeur. Ce dernier estime que le pays constitue un point de repère utile pour l’Hexagone et révèle par ailleurs que “S’il y a une épidémie en Nouvelle-Zélande cet été (l’hémisphère sud entrera en phase hivernale, NDLR), on peut redouter qu’il y ait le même type d’épidémie l’hiver prochain en France parce que c’est comme ça que ça se passe dans la plupart des infections respiratoires ».
Il ne s’estime toutefois pas devin. « Personne n’est capable de prédire l’avenir », a-t-il ajouté. En outre, il assure encore une fois douter d’un retour de la maladie. « Raisonnablement ça doit plutôt se passer comme les autres coronavirus, un pic épidémique puis quelques cas sporadiques, et puis on verra ce qui se passera après” précise le Pr Raoult, puis d’ajouter, “Il se peut que ce soit comme les autres coronavirus, qu’il y ait un nouveau pic épidémique au moment de l’hiver ou du printemps ».
Le pays océanien a toutefois annoncé par le biais de Jacinda Ardern, sa Première ministre, que le virus avait été éradiqué sur son territoire. A cet effet, les mesures mises en place à l’échelle nationale pour combattre la Covid-19 ont été levées. Selon nos confrères de BFM TV, la Nouvelle-Zélande serait le premier pays à avoir officiellement mis fin à la crise sanitaire.
France : où en est la pandémie ?
D’après le Professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique en France, l’épidémie est, pour l’heure, “sous contrôle” pour reprendre ses propres termes. Si des foyers de contamination sont disséminés dans l’Hexagone, ces derniers demeurent bien identifiés. Des craintes persistent toutefois en Guyane et à Mayotte où le gouvernement souhaite prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’à fin octobre en raison de “situations sanitaires dégradées”, indique La Dépêche. La résurgence de la maladie est une théorie également considérée, en cas de foyers de contamination ou “clusters” incontrôlés sur le territoire.