Cette femme a été sortie de sa tombe et sa famille la fait marcher 3 ans après sa mort
Si la mort représente la fin d’une vie, elle ne s’entend pas comme la fin de l’amour. Lorsqu’une personne décède et rejoint l’au-delà, ses proches continuent à lui rendre hommage et à nourrir des pensées à son égard. Néanmoins, ils comprennent que la mort est irréversible et qu’il va falloir surmonter cet événement déchirant pour avancer dans la vie. Mais à Sulawesi, une île en Indonésie, les défunts et leurs cadavres restent présents auprès de leurs familles. Ce rituel étonnant est pratiqué par les Torajas, un peuple indigène de la région. Dans un reportage réalisé par National Geographic, on découvre que les Torajas sont particulièrement attachés à leurs morts, au point de refuser de les laisser partir.
Partout dans le monde, plusieurs groupes ethniques partagent des traditions qui leur sont propres. Parfois, ces pratiques peuvent sembler étranges et échapper à la compréhension collective. Mais en matière de croyances, de cultures et de traditions, chaque peuple a son propre bagage qui influence son comportement tout au long de sa vie. Chez les Torajas, après le décès d’un proche, la famille continue à s’occuper de lui pour lui manifester son amour et son respect inconditionnel. Découvrez les traditions étonnantes de ce peuple hors du commun :
- Des rites étranges
Pour les Torajas, les défunts doivent être gardés quelques temps auprès de leur famille. Contrairement aux occidentaux, les habitants de l’île de Sulawesi considèrent que la mort n’est qu’une étape qui précède un long processus. Ainsi, les proches décédés restent chez eux pendant des semaines voire des mois. Amanda Benett, la reporter de National Geographic, aux rituels après la mort de Petrus, un homme que sa famille gardera auprès d’elle pendant quatre mois, jusqu’à ses funérailles. Ils peuvent bénéficier de marques d’affection, mais aussi de nourriture et de vêtements au quotidien. Leur corps est préservé comme s’ils respiraient toujours et leur famille prend soin d’eux en attendant de réunir assez d’argent pour leur organiser des funérailles à la hauteur. Pour conserver leurs morts, ils peuvent utiliser des herbes traditionnelles ou une solution à base de formol dans les corps.
- Les ceremonies funéraires
Lorsque la famille proche et éloignée se réunit enfin dans les lieux des funérailles, les Torajas peuvent célébrer la mort du défunt. La cérémonie les réunit où qu’ils se trouvent dans le monde. Des motos et des voitures accompagnent le cadavre transporté là où il sera enterré. Il s’agit là d’un véritable spectacle qui permet aux proches de manifester leur admiration et leur dévouement immuable envers le défunt. Selon le statut social et les richesses matérielles du défunt, seront proposés des festivités et des plats différents.
- Une connexion humaine profonde après la mort
Pour les Torajas, les morts ne cessent pas réellement de ressentir les émotions mais sont simplement au repos. Après tout, ils sont toujours présents physiquement et méritent un intérêt particulier. Suite aux funérailles, le chagrin des proches sera bel et bien là, mais une connexion humaine profonde s’inscrira dans le temps. En réalité, les Torajas ne nient pas la mort mais la perçoivent de façon singulière. Ils considèrent qu’il ne s’agit que d’une étape par laquelle chacun passera un jour ou l’autre.
- L’exhumation
Les Torajas considèrent que la mort n’est pas la fin d’une relation avec un proche mais seulement l’occasion de créer un lien différent. De ce fait, ils peuvent exhumer les dépouilles de leurs proches de façon périodique. Cela leur permet de les voir, de changer leurs habits et leur linceul. A travers une véritable cérémonie, les corps momifiés retrouvent, l’espace d’un instant, le monde des vivants. Pour eux, ce processus permettrait de conserver leur corps et de manifester encore une fois leur attention et leur amour à leurs morts.