10 choses qui m’ont changé après la mort d’un parent

Publié le 28 octobre 2019

Dès notre naissance, nos parents font de leur mieux pour nous apporter tout ce dont on a besoin pour évoluer dans la vie. Personne ne naît parents, eux-aussi apprennent à travers nous. Ils apprennent à nous aimer, à nous protéger, à nous éduquer et à faire de nous les personnes que nous devenons. Toutefois, la vie vient avec la promesse de la mort et pour la plupart d’entre nous, perdre les personnes qui nous ont mis au monde est un passage inévitable. Lisa Schmidt, une collaboratrice du Huffpost, témoignage de cette expérience fatidique mais ô combien douloureuse.

La relation entre un parent et son enfant est unique. Une maman porte son enfant dans son ventre pendant 9 mois et crée des liens indéfectibles avec lui avant même qu’il ne vienne au monde. Un papa constitue son repère, son socle de confiance et la première image que cet être se fera d’un homme. Cette relation avec les parents se développe ensuite avec le temps ; ces derniers nous apprennent les valeurs de la vie, nous guident dans ce chemin en perpétuels changements et nous fournissent un appui inaltérable et constant sur lequel nous sommes sûrs de toujours pourvoir nous reposer. 

Le deuil se fait petit à petit 

La perte de ce socle est donc une étape des plus bouleversantes dans la vie d’une personne. Les perdre revient finalement à perdre un repère qui a toujours jalonné notre existence. Pour Lisa Schmidt, cette expérience a été ponctuée de souffrance mais également de leçons. Voici ce qu’elle écrit : 

« J’ai perdu mes parents à deux ans d’intervalle. La mort de ma mère fut aussi brutale qu’inattendue et celle de mon père est survenue assez rapidement des suites d’un cancer foudroyant. Ma mère était la seule personne à véritablement me connaître et me comprendre. Mon père était quant à lui, celui sur qui je pouvais toujours compter, peu importe les circonstances (…) Le chagrin me dévorait et le processus de deuil se faisait petit à petit, mais personne ne peut réellement se préparer à ce que ses parents s’en aillent sans jamais pouvoir revenir ». 

Certaines choses dans la vie de la jeune femme ont changé à jamais, elle raconte cela en 10 points : 

« – Mon téléphone n’est jamais loin de moi, même quand je dors. La dernière fois que je n’ai pas entendu mon téléphone la nuit, j’ai raté un appel de ma mère. 

–         Le seul fait de réaliser que ma mère n’était plus là m’a rendue physiquement malade pendant six mois. Cela me donnait littéralement envie de vomir.

–         J’ai tenu à honorer les souhaits de mes parents, et cela a parfois créé des discordes au sein de notre famille. Ce fardeau n’était pas facile à porter, mais ils m’ont choisie pour le faire, qu’importe si je devais passer pour la méchante aux yeux des autres.

–         Cela m’attriste de s’avoir que mon fils n’a pas connu ses grands-parents. Ils l’auraient adoré. 

–         Je n’échangerais le temps passé avec eux pour rien au monde. Mais parfois, il m’arrive de me dire que j’aurais préféré qu’ils décèdent lorsque j’étais plus jeune, les souvenirs auraient peut-être été moins douloureux. 

–         Je ne supporte plus de voir quelqu’un se fâcher avec ses parents devant moi. Je ne peux m’empêcher d’intervenir et lui donner une bonne leçon sur la gratitude et l’appréciation. 

–         Etre orphelin, c’est comme faire partie d’un « club » auquel vous n’auriez jamais voulu adhérer.  Tout ce que vous avez envie de faire, c’est annuler votre adhésion et retrouver votre vie telle qu’elle était. 

–         Vous avez aussi l’impression que les autres membres du club sont les seuls à pouvoir véritablement comprendre ce que vous ressentez. 

–         La vie continue, mais parfois, vous ressentez la même douleur que celle qui vous a hantée les premiers jours, même des années après leur perte. 

–          Lorsque vous voyez des personnes entourées de leurs parents, il vous arrive d’être jaloux et envieux de la chance qu’ils ont. La vie n’aura plus jamais le même goût que lorsqu’ils étaient encore là. 

Dire adieu à ses parents, lorsqu’on est enfant 

Faire le deuil de ses parents n’est jamais chose facile, peu importe l’âge de l’enfant, cette expérience est l’une des plus traumatisantes pas lesquelles il devra passer. Survient alors le déni et la colère, causées par un chagrin distinctement puissant et douloureux. Les symptômes physiques se font ressentir et l’impact psychologique est aussi imprévisible qu’irréversible. Tristesse, colère, anxiété, engourdissement, culpabilité, regrets et remords sont autant de sentiments qui se bousculent dans l’esprit de l’enfant endeuillé. Il est normal de passer par tout cela, il est normal de se sentir troublé et il est d’autant plus normal de prendre le temps de vivre son deuil à son rythme.