Après 25 ans de lutte, Helen Dalglish, 53 ans, réalise enfin son rêve de maternité
Helen Dalglish rêvait d’être mère depuis toujours. Hélas, Mère Nature ne lui a pas facilité la tâche. Il lui aura fallu 25 années de lutte acharnée et une épopée médicale de longue haleine pour finalement tomber enceinte. Malgré les embûches sur sa route, les gros doutes et les coups de blues, elle a gardé l’espoir jusqu’au bout. D’une bravoure et d’une détermination à toute épreuve, cette femme goûte enfin aux joies de la maternité en Juin 2023…à 53 ans ! Le journal britannique Mirror nous révèle son long périple.
Être maman dans le tard, c’est une tendance qui prend de l’essor depuis quelques années. Mais, passé le cap de la cinquantaine, elles sont nombreuses à jeter l’éponge. Cette femme, elle, n’a pas baissé les bras. Même si le chemin fut long et périlleux, cette « guerrière » s’est battue contre vents et marrées pour mettre au monde sa petite fille tant désirée. Non, il n’y a pas de limite d’âge pour assouvir son désir de maternité. Tant qu’on garde la foi et l’espoir, les miracles ne sont jamais loin…
Une longue et fastidieuse aventure médicale…
Durant la vingtaine, l’écossaise Helen Dalglish a emménagé à Chypre, avec son époux. C’est à cette période-là qu’ils ont essayé d’avoir un bébé. Mais, sans succès. Ils ont alors tous deux effectué des tests pour tenter d’identifier le problème, mais on lui a simplement dit qu’elle souffrait d’une « infertilité inexpliquée ». Le couple a alors décidé de retourner vivre en Ecosse pour faire des analyses plus approfondies. Par la suite, Helen a subi quatre procédures d’insémination intra-utérine au Glasgow Royal Infirmary, au cours desquelles le sperme est inséré directement dans l’utérus. Hélas, la démarche n’a pas été concluante. L’équipe médicale lui a alors proposé de passer par la FIV (Fécondation in Vitro). Le couple s’est même vu offrir un traitement gratuit sur le NHS avant de devenir privé. « J’ai fait une FIV de 28 ans à 40 ans. On m’avait pourtant toujours dit que mes ovules étaient de très bonne qualité », se plaint-elle. « Je devais rester positive, mais je vivais l’enfer : je n’arrêtais pas d’entendre toujours le même refrain ‘désolé, ça n’a pas marché.’ Cela prenait du temps et à chaque fois je retombais dans la désillusion ». Toute une décennie de traitements sans succès.
En parallèle, Helen se documentait beaucoup sur le sujet et recherchait toutes sortes d’alternatives. Un jour, elle a été interpellée par la conférence d’un médecin écossais sur l’infertilité dans une clinique à Glasgow. Après l’avoir contacté, elle a décidé de faire de nouveaux tests avec ce médecin. Ce dernier lui a alors donné plus de détails sur sa situation en lui expliquant que la position inclinée de son ventre compliquait les transferts d’embryons et qu’il était nécessaire d’effectuer un transfert du myomètre (muscle de l’utérus). Soulagée d’entendre ce nouveau diagnostic, Helen lui a affirmé que ses prédécesseurs n’avaient pas détecté cette anomalie.
…ponctuée de déception et de désillusion
Au début de la quarantaine, Helen a réussi à tomber enceinte. Malheureusement, l’enthousiasme fut de très courte durée, puisqu’elle a subi trois fausses couches. « C’était comme une petite mort à chaque fois que je faisais une fausse couche. Mon chagrin était immense… », raconte-t-elle. « C’était dévastateur de savoir que mes propres œufs avaient été gaspillés. Je me sentais à la fois impuissante et en colère. J’avais l’impression d’avoir perdu ma chance de fonder une famille ! ». Face au désarroi, au désenchantement et à la torture, d’autres femmes auraient sûrement abandonné depuis longtemps. Helen, elle, avait une volonté de fer et une détermination inébranlable. Elle décide alors de recourir aux ovules de donneuses. Mais, nouveau coup du sort tragique, les dix embryons qu’elle a reçus périssent à leur tour. « Et voilà que les ovules des donneuses ne se fécondent pas (…). Le sort s’acharnait vraiment sur moi. Si bien qu’à un moment donné, j’ai même eu l’impression que Dieu m’envoyait un signe pour me dire d’arrêter tout ça, parce que je n’aurais pas de bébé… », confesse-t-elle.
Entre temps, son couple ne tenait qu’à un fil. Le quotidien devait être ponctué de tensions, de crises de nerfs et de coups de blues. Entre son obsession d’avoir un bébé, ses allers-retours en clinique et ses multiples déceptions, on peut imaginer que le mariage n’était plus au beau fixe. Et, comme c’était prévisible, le divorce a fini par être prononcé. En 2019, devenue célibataire, Helen a souhaité changer d’air et elle est retournée à Paphos, dans l’île de Chypre, où elle a eu la chance de rencontrer un nouveau partenaire.
S’accrocher à un espoir fou après une ultime tentative
Bien qu’elle ne souhaitât pas s’exposer à un stress supplémentaire, après quelques recherches, elle a découvert l’existence d’une clinique de fertilité, Dunya, qui acceptait des femmes jusqu’à la cinquantaine. Helen hésitait à y aller. Mais, suite au décès de son père, emporté par un cancer à l’âge de 81 ans, sa mère a insisté pour qu’elle fasse une dernière tentative. « Alors qu’il était proche de mourir, ma mère a dit à mon père : ‘envoies un bébé à Helen’. C’était tellement touchant. Elle voulait que je tente une dernière fois », explique-t-elle encore émue. Elle s’est alors rendue pour la première fois à la clinique, durant l’été 2019. On lui a administré des médicaments pour stimuler ses hormones de fertilité et elle a effectué toute une nouvelle batterie de tests. « Je ne voulais pas regarder en arrière et penser que je n’avais pas tout essayé. Je me disais que c’était l’ultime tentative pour avoir mon bébé. Et que, si cela ne fonctionne pas, indépendamment de ma volonté, cela revient à dire que rien n’a jamais été entre mes mains… », souligne Helen.
Et, elle a bien fait de croire en sa bonne étoile. C’était la dernière ligne droite et une lueur d’espoir se profilait au bout du tunnel… Après que les embryons d’une donneuse d’ovules aient été fécondés et stockés, Helen a appris qu’un seul d’entre eux, inséré dans son utérus, avait survécu. Maintenant, il était temps de prier et d’attendre que la magie opère. Soutenue par son nouveau compagnon, elle a senti que les deux semaines d’attente étaient interminables, tellement elle était envahie d’angoisse, de doute, mais aussi d’espoir. Chaque jour, elle priait pour que cet embryon tienne avec succès et que le miracle soit au rendez-vous. Certes, les résultats de ses analyses de sang étaient prometteurs, mais elle ne voulait pas trop espérer pour ne pas retomber dans la déception ni la frustration.
Et le miracle est enfin arrivé !
Et puis, la date fatidique arriva. « Je me souviens de ce jour où nous avions ouvert l’e-mail de la clinique. Il y avait des chiffres par milliers, ce qui prouvait clairement que j’étais enceinte. Je n’arrivais pas à y croire. J’ai commencé à hurler de bonheur et avec mon partenaire, nous avons pleuré de joie ! », se souvient-elle. « En entendant tout ce brouhaha, ma mère était terrifiée à l’idée d’un nouvel échec– mais quand je lui ai annoncé la nouvelle, elle était aux anges », dit Helen.
Quel soulagement ! Après 25 ans d’acharnement, de lutte et de sacrifices, elle allait enfin réaliser son rêve de devenir mère.Rappelons que depuis l’âge de 28 ans, elle a subi pas moins de 21 cycles de traitements de fertilité, parce qu’elle n’arrivait pas à tomber enceinte naturellement. Mais, après des années de chagrin, Helen a admis que sa grossesse n’était pas de tout repos, elle était même parfois « inquiétante ». Elle a souffert de diabète et de pré-éclampsie. Elle devait également suivre un régime particulièrement restrictif, sans compter les multiples tests et scanners qu’elle devait effectuer régulièrement pour garantir la santé de son bébé.
Bienvenue au monde petit ange…
A 37 semaines, en septembre 2022, Helen a donné naissance à sa petite fille, prénommée Daisy Grace. Le bébé est venu au monde en bonne santé et pesait 2.7 kg. « J’ai commencé à pleurer de manière incontrôlable, tellement je n’en croyais toujours pas mes yeux… », confesse la maman. Après l’accouchement, lorsqu’elle a pris sa fille dans ses bras, son bonheur était indescriptible. « C’est comme si ces 25 années de chagrin avaient brusquement disparu au moment même où j’ai rencontré ma Daisy Grace (…). C’était un rêve de la tenir dans mes bras », dit-elle encore submergée par l’émotion et pleine de gratitude. « Je n’arrivais toujours pas à réaliser et à croire qu’elle était à moi jusqu’à ce que j’arrive devant ma porte d’entrée ».
Aujourd’hui, la femme de 54 ans vit toujours à Chypre avec son compagnon. Sa fille, Daisy Grace, vient de célébrer son premier anniversaire. « Nous sommes tous totalement amoureux d’elle ! », dit-elle. Leur nouvelle vie avec ce bébé est une fantastique aventure pour toute la famille. Même pour la grand-mère de la petite. « Elle a offert à ma mère une renaissance, une toute nouvelle vie après la disparition de mon père. C’est comme s’il était de nouveau là… » avoue Helen. On imagine aisément que cette dernière année fut ponctuée de gaieté et d’émerveillement. La phase du pouponnage est un vrai bonheur pour toutes les nouvelles mamans, quel que soit leur âge. « C’est une joie absolue, c’est le bébé le plus heureux de tous les temps. Elle a toujours un grand sourire sur son visage et rit constamment », raconte Helen. « Elle dort et mange bien ! Elle adore être dans l’eau et se baigner. En vérité, elle illumine toutes mes journées. C’est mon petit diamant et je me tellement chanceuse de l’avoir dans ma vie ! ».
Voilà pourquoi Helen a tenu à partager son histoire, pour encourager et inspirer d’autres femmes qui n’arrivent pas à avoir un bébé et qui désespèrent de vivre la maternité un jour. « N’abandonnez jamais votre rêve et assurez-vous d’examiner toutes vos options avant d’envisager de baisser les bras », déclare l’heureuse maman. « Qu’importe les échecs, cela valait vraiment ces 25 ans de torture ! ». Une merveilleuse leçon de vie !