5 raisons de faire des câlins aux enfants
C’est un geste simple mais primordial chez l’enfant. Le câlin déclenche de nombreux bienfaits, notamment dans la petite enfance. Et pour cause, un câlin est une caresse tendre et un signe d’amour qui aident l’enfant à se détendre, à se construire et à reprendre confiance en lui. Quels sont les réels bénéfices des câlins chez l’enfant ? Avis des experts spécialistes des émotions.
Les câlins peuvent engendrer du bien-être, mais aussi de la contrariété
Faisons d’abord un point sur les câlins, car tous ne sont pas bénéfiques pour un enfant. En effet, cette étreinte purement émotionnelle et sensorielle peut déclencher des émotions, dont le plaisir et le bien-être, mais aussi la contrariété et l’inconfort. Il y a donc des câlins agréables et avantageux et d’autres provoquant une gêne et un malaise. Tout est question d’envie et de consentement. Si votre enfant est demandeur et qu’il accepte d’être câliné, tant mieux, mais évitez de le forcer, explique le Dr Deborah Gilboa, experte en parentalité pour le magazine Today.
Gardez en tête, avant de prendre un enfant dans vos bras, que ce dernier est une bombe émotionnelle et sentimentale qui ne connaît ni filtres, ni demi-mesures, et que votre câlin peut l’affecter d’une manière positive ou négative.
Les bénéfices des câlins positifs sur le psychisme de l’enfant
Selon Catherine Aimelet-Périssol, psychothérapeute et spécialiste des émotions, le câlin permet à l’enfant de se sentir rassuré et en sécurité. Elle explique pour le site d’actualité Aleteia, qu’il constitue un ensemble de stimuli, indispensable à la construction du rapport de l’enfant avec la réalité du monde qui l’entoure.
- Les câlins augmentent l’intelligence des enfants : lorsqu’ils sont en bas-âge, les enfants découvrent d’abord le monde par le toucher. Le contact physique, avec notamment des câlins, est crucial pour leur développement, car il stimule leurs jeunes cerveaux et aide à leur croissance. Une étude publiée dans PMC, corrobore ce fait et démontre que le toucher revêt une importance primordiale dans le développement, notamment chez l’enfant.
- Les câlins améliorent la santé des enfants : les câlins déclenchent de l’ocytocine dans le cerveau. Cette hormone est associée à la confiance, à la sécurité et à l’amour. Mais elle joue également un rôle dans le développement du corps des enfants.
- Les câlins peuvent atténuer les crises de colère des enfants : comme pour les adultes, il arrive que les enfants perdent le contrôle de leurs émotions. Le problème, c’est que ces derniers ne savent pas encore les réguler. Faire un câlin à votre enfant lorsqu’il est en colère le rendra plus calme, car il se sentira soutenu, compris et épaulé.
- Les câlins rendent les enfants plus résilients : l’ocytocine libérée dans le cerveau après un câlin aide également à réduire l’hormone du stress, à atténuer leur effet négatif et à développer la résilience chez les plus jeunes.
- Les câlins renforcent les liens parents-enfants : serrer votre enfant dans vos bras contribue aussi à renforcer vos liens. C’est un acte affectueux, signe de votre amour partagé.
Câlinez vos enfants pour leur montrer l’amour que vous leur portez
Câliner un nouveau-né aide ce dernier à trouver du réconfort et à s’adapter à sa vie extra-utérine. Au fur et à mesure qu’il grandit, cet acte devient pour lui une preuve d’amour inconditionnel. Une fois devenu adolescent, votre enfant sera peut-être plus réticent à se faire câliner. Mais lui en donner lui confirmera que vous êtes toujours présent et que vous serez toujours son refuge, là où il peut s’abriter lorsque tout va mal.
Grandir sans câlins augmente l’inadaptation sociale
Les enfants privés de câlins (comme les orphelins par exemple) ne pleurent pas beaucoup parce qu’ils savent que personne ne viendra les réconforter. Mais cela ne fait pas d’eux des enfants plus calmes, bien au contraire ! Leurs besoins émotionnels insatisfaits engendrent chez eux du stress et de l’anxiété accompagnés de réactions et de pulsions négatives. Selon une recherche de la faculté de médecine de l’Université Duke, effectuée en 2010 et publiée par CNN, les bébés qui ont reçu une grande affection de la part de leur mère deviennent des adultes heureux. Par ailleurs, les enfants non chouchoutés et aimés pourraient être plus agressifs, renfermés, peu sûrs d’eux et inaptes à faire confiance aux autres.