Chuck Feeney : Le milliardaire qui a tout donné et vit modestement
Charles "Chuck" Feeney, cofondateur de la chaîne Duty Free Shoppers en 1960 avec son ami Robert Miller, a bâti un empire de vente au détail dans les aéroports du monde entier. Son succès a rapidement fait de lui un milliardaire. Toutefois, Feeney, dès son plus jeune âge, n'a jamais été attiré par le luxe ou la vie ostentatoire. Il a choisi de vivre de manière simple et frugale, refusant les extravagances matérielles.
Depuis environ quarante ans, Feeney s’est engagé à donner l’intégralité de sa fortune à des œuvres caritatives. Il a tenu cette promesse, réalisant une action extraordinaire. Par l’intermédiaire de sa fondation, Atlantic Philanthropies, il a fait don de huit milliards de dollars à des œuvres caritatives et à des universités à travers le monde. Il a seulement conservé une petite partie de sa fortune pour lui-même et sa femme Helga, avec laquelle il est marié depuis 1980.
Feeney, à 89 ans, n’a jamais possédé sa propre voiture ou maison. Il a toujours vécu dans un appartement loué, voyageant en classe économique et portant une montre en plastique de marque Casio. « Oui, je suis milliardaire, mais regardez comment je vis, » aurait-il pu dire. Le magazine Forbes a récemment consacré un article à ce philanthrope unique, révélant qu’il a donné presque toute sa fortune tout en gardant un montant modeste pour ses dernières années.
En tant que philanthrope, Feeney a promu l’idée de « Donner en vivant », visant à distribuer sa richesse avant sa mort. Il a affirmé à Forbes : « Nous avons beaucoup appris. Nous aurions fait certaines choses différemment, mais je suis très satisfait. Je me sens tellement bien de le voir se concrétiser. Merci à tous ceux qui ont fait partie de ce voyage. Et pour ceux qui s’interrogent sur Donner en vivant : essayez-le, vous allez l’adorer. »
En 2012, il estimait avoir réservé environ deux millions de dollars pour sa retraite et celle de sa femme. En d’autres termes, il a donné 375 000 % de plus que ce qu’il possédait à la fin. Feeney a fait tout cela de manière anonyme, préférant éviter la publicité.
Contrairement à de nombreux philanthropes, il a soigneusement caché ses dons. Forbes l’a surnommé le « James Bond de la philanthropie » en raison de ses actions discrètes mais massives.
Feeney redevient un homme ordinaire. L’homme qui a bâti sa fortune en vendant des produits de luxe aux touristes et qui a ensuite fondé la société de capital-investissement General Atlantic vit désormais dans un appartement modeste à San Francisco. L’austérité de son logement rappelle une chambre d’étudiant. Lors d’une visite il y a quelques années, des photos imprimées au jet d’encre d’amis et de famille ornent les murs au-dessus d’une simple table en bois. Sur cette table se trouvait une plaque avec l’inscription : « Félicitations à Chuck Feeney pour ses huit milliards de dollars de dons caritatifs. »
Feeney incarne le véritable esprit de la philanthropie. Son parcours inspire non seulement par son immense générosité, mais aussi par sa simplicité et son humilité. Rien ne peut surpasser l’impact d’une vie dédiée à aider les autres, pas même un compte en banque bien garni. Finney est un modèle pour tous, montrant que l’on peut avoir un impact monumental sur le monde sans se laisser séduire par les pièges de la richesse matérielle.