15 témoignages de gens qui traversent une dépression

Publié le 9 janvier 2018

La plupart des gens imaginent que la dépression équivaut à être « vraiment triste ». A moins d’avoir souffert de dépression, vous ne savez peut-être pas que cela va beaucoup plus loin et dépasse largement le sentiment de tristesse. La dépression s’exprime de différentes manières, certaines plus évidentes que d’autres. Alors que certaines personnes ont du mal à sortir du lit, d’autres peuvent travailler. Cette maladie ne se manifeste pas de la même manière chez tout le monde.

Pour vous donner un aperçu des signes sournois de la dépression et que l’entourage ne peut pas forcément voir, nous avons rassemblé pour vous plusieurs témoignages de personnes souffrant de dépression. Découvrons ce qu’elles ont à nous apprendre.

1. « Je me retire et ne parle pas beaucoup du fait de la dépression, chose que les gens ne réalisent pas et pensent juste que je suis délibérément antisociale. » Laura.

2. « Je lutte pour sortir du lit, parfois pendant des heures. Rien que l’idée de prendre une douche devient épuisante. Et si j’y parviens, je suis directement prête à faire une sieste. Les gens ne comprennent pas, mais l’anxiété et la dépression sont épuisantes, tout comme un véritable combat physique avec un boxeur professionnel. » Carole.

3. « Accepter les invitations et rendez-vous mais les annuler à la dernière minute en présentant un prétexte quelconque alors que vous vous êtes juste dégonflé. Vous croyez que vos amis ne le voient pas, alors qu’ils le prennent vraiment mal. » Alain.

4. Me réfugier dans mon téléphone. Oui j’y suis accro, mais pas de la même manière que les autres. Je ne me socialise pas, je joue à des jeux ou navigue dans les magasins en ligne pour me soustraire à mes pensées négatives. C’est ma bulle sûre. » Morgane.

5. « Aller se coucher à 21h et dormir toute la nuit jusqu’à 10h ou 11h. » Laurence.

6. « M’isoler, ne pas être à la hauteur de mon vrai potentiel au travail suite à une perte d’intérêt pour tout, ou faire des blagues auto-dépréciatives. J’ai déjà dit plusieurs fois : « Je ris, pour ne pas pleurer ». Malheureusement, c’est trop vrai. » Jules.

7. « Quand je tends la main en étant déprimée, c’est parce que je veux que quelqu’un me dise que je ne suis pas seule. Pas parce que je veux de l’attention. » Virginie.

8. « Je n’aime pas parler au téléphone. Je préfère les messages, parce qu’il y a moins de pression là-dessus. Etre aussi antisocial. Pas parce que je n’aime pas être entouré de gens, mais parce que je suis sûr que tout le monde ne peut pas me supporter. » Thomas.

9. « Je surcompense dans mon environnement de travail… Et je travaille en première ligne dans un centre de fitness, je ressens alors le besoin de me dépeindre une « personnalité extra joyeuse et pétillante ». Dès que je franchis les portes de mon travail en fin de journée, je sens que « je m’écroule », c’est épuisant… » Clara.

10. « la consommation excessive d’alcool. La plupart des gens supposent que j’essaie de faire de ma vie une fête et que du coup j’aime boire. On m’en félicite assez souvent, alors que mes problèmes sont plus profonds que cela. » Nicolas.

11. « Me terrer dans ma chambre pendant des heures à regarder Netflix ou Hulu pour distraire mon esprit, ou faire de fréquents va-et-vient à la salle de bain ou dans une autre pièce lors d’occasions et réunions sociales. » Laurent.

12. « En disant que je suis fatiguée ou que je ne me sens pas bien… Ils ne réalisent pas à quel point la dépression peu vous affecter physiquement et émotionnellement. » Gislaine.

13. « Répondre lentement parce que mon cerveau fonctionne au ralenti, du coup je ne peux pas trouver des réponses aux questions rapidement. Surtout lorsqu’on me demande ce que je veux faire, puisque je ne veux vraiment rien. Je m’isole pour ne pas me retrouver dans une situation où je serais amené à réagir, c’est épuisant. » Axel.

14. « Parfois j’oublie de manger toute la journée. Je peux sentir mon estomac gronder mais je n’ai pas la volonté de me lever et de faire quelque chose à manger. » Bruno.

15. « Je ne parle pas au sein de groupes de plusieurs personnes, surtout quand je rencontre ces dernières pour la première fois. Je me retire suite à mon anxiété et à ma dépression. Les gens pensent que je suis « coincée ». J’ai peur qu’on ne m’aime pas, qu’on pense que je suis « folle » en me regardant… » Patricia.