À 75 ans, cette mamie est injustement expulsée de chez elle et se retrouve sans logement : elle témoigne

Publié le 11 mars 2021
MAJ le 15 novembre 2024

Investir dans l’immobilier et louer son bien pour avoir un revenu supplémentaire est une idée qu’ont la plupart des propriétaires. Toutefois, il arrive que certains locataires indélicats ne payent pas leurs loyers. Le gain attendu se transforme alors en perte, voire en cauchemar. Martine, une dame de 75 ans, en a fait les frais. A cause de son locataire qui squatte sa maison, elle se retrouve dans la rue.

Cette femme témoigne de sa souffrance et de sa galère comme relayé par le magazine Femme actuelle. Les loyers impayés sont devenus la bête noire de cette septuagénaire. Pire encore, elle se retrouve expulsée de chez elle, ne sachant où loger, alors qu’elle est propriétaire de sa maison.

Cette femme a été expulsée de son propre logement. Source : AmoMama

Elle veut récupérer son logement mais n’y arrive pas

Martine est propriétaire d’une maison. Partie rejoindre sa nièce en Guyane, elle a loué son rez-de-chaussée. Au début, le locataire était sérieux et payait correctement son loyer. Mais au bout d’un an et demi, il a cessé de payer et la dame n’avait plus de nouvelles de lui. A son retour des Antilles, Martine a voulu récupérer sa maison, mais une grande surprise l’attendait, le locataire avait occupé même les étages supérieurs et refusait de quitter les lieux. A 75 ans, la dame s’est retrouvée délogée de sa propre maison sans pouvoir y accéder.

Elle vit le cauchemar des propriétaires. Source : AmoMama

Elle a décidé de le poursuivre en justice

L’émission d’Envoyé spécial, sur France 2 a accompagné Martine dans cette péripétie. Le numéro diffusé le jeudi 19 novembre 2020, a révélé une femme désespérée et en pleurs. Elle a essayé tous les jours d’accéder à son logement mais le squatteur a bloqué l’entrée avec sa voiture, alors que son bail avait pris fin. Elle confie que le locataire veut rester tranquille à ne rien payer et de tout se permettre car il sait qu’il a la loi pour luiA noter que selon la loi, les locataires entrés en bail du 1er novembre au 31 mars ne peuvent être expulsés.

La septuagénaire a tout de même poursuivi son squatteur en justice et remis l’affaire auprès des autorités compétentes. Elle a résidé dans un logement municipal avec son chien, dépassée et désarçonnée par cette situation qui la faisait pleurer tous les soirs. Sans ce logement provisoire, elle aurait résidé dans sa voiture avec son animal de compagnie. Malgré sa requête auprès du Président Emmanuel Macron et du ministre de la justice Eric Dupond-Moretti, aucune suite ne lui a été accordée. Pire encore, la trêve hivernale a été prolongée jusqu’au 31 mai.

Une nouvelle accablante pour la septuagénaire qui était dans la crainte que sa situation ne se prolonge davantage et qu’elle continue à vivre cet enfer plus longtemps. Le cas de Martine n’est pas le seul. Il est similaire à celui de cet homme de 88 ans, chassé de chez lui par 4 squatteurs.

Lorsque percevoir le loyer devient une galère pour le propriétaire

C’est la hantise des propriétaires, celle de ne plus récupérer le prix du loyer, voire son propre logement. La presse dévoile souvent la souffrance des locataires pour trouver un logement. La file d’attente pour visiter le bien, le dossier en béton qu’il faut constituer pour avoir l’accord du propriétaire…Ces procédures découragent et démoralisent, notamment dans les grandes métropoles. Pour autant, les problèmes des propriétaires bailleurs sont bien moins médiatisés. Ces derniers semblent vivre une galère à cause des loyers impayés et nombreux sont ceux qui observent ce genre d’incident. Selon Yves Maurel, directeur adjoint de l’agence départementale d’information sur le logement, il est rare que ce genre de situation se résolve en moins d’une année. La procédure d’expulsion peut traîner jusqu’à atteindre trois ans. Pendant ce temps, le bailleur est dans l’obligation de payer les charges, les mensualités de crédit ainsi que tous les frais relatifs à la procédure, malgré le fait qu’il ne perçoit plus de loyer.