A cause d’un maillot jugé « trop provocateur », cette femme est chassée d’une piscine
Un maillot inapproprié. C’est ce que les responsables d’une piscine publique ont reproché à Tori Jenkins. Ainsi, ces derniers ont chassé la jeune femme du lieu car elle « pouvait exciter les adolescents ». Suite à cet incident, le fiancé de celle qui a été bannie du lieu de baignade a décidé de frapper fort en partageant l’histoire sur Facebook. Cette histoire a suscité la compassion de nombreux internautes qui ont crié au sexisme. Ce témoignage nous est relayé par nos confrères du site britannique The Dailymail.
L’après-midi commençait bien lorsque la jeune femme de 20 ans et ses amis se sont rendu à la piscine pour profiter du soleil. Seulement, trois minutes après leur installation, elle a été interpellé par un des responsables du lieu qui l’a invité à s’en aller. La raison ? Son maillot de bain « string » était « inapproprié pour un environnement familial ».
Loin de se démonter, le gérant convoque la baigneuse à son bureau pour qu’elle se regarde dans le miroir. « Il voulait que je voie le problème moi-même » a expliqué celle qui a été chassée de l’endroit estival. Puis d’ajouter : « Je sais à quoi je ressemble, je l’ai acheté moi-même, ce n’est pas un string ».
Un soutien des réseaux sociaux
Après cet incident, le petit ami de Jenkins a tenu à partager l’histoire sur Facebook. La jeune femme s’en réjouit et ce témoignage a été relayé près de 18 000 fois. Dans un statut, elle remercie tous ceux qui l’ont soutenue et explique qu’elle s’est vraiment sentie humiliée depuis ce jour. « Vos merveilleux commentaires m’ont aidé à surmonter ce souvenir désagréable » écrit-elle, reconnaissante. Elle relate également cette humiliation où les responsables lui ont intimé qu’elle n’avait pas besoin « d’exciter les adolescents présents dans ce complexe. » Des propos déplacés qui l’ont touchée.
Un maillot plus « couvrant »
Les paroles du responsable de la piscine ne se sont pas arrêtées là. En effet, l’homme a eu des paroles choquantes puisqu’il a expressément dit à Jenkins qu’elle était plus « cambrée que les autres » et lui a conseillé de porter un maillot qui « couvrait toutes les fesses ». Suite à ces accusations, la baigneuse s’est défendue en expliquant que ses fesses étaient plus grandes que les autres et qu’il pouvait effectivement ressembler à un string pendant qu’elle marche. Une défense qui ne l’aidera pas à réintégrer la piscine avec ses amis.
Une piscine collective
Ironie du sort ? Jenkins et son petit ami sont locataires de l’appartement mitoyen à la piscine collective et participent même aux frais d’entretien de cette dernière. Le partenaire de la jeune femme raconte qu’il n’a jamais vraiment été témoin de harcèlement sexuel ou de culture du viol jusqu’à ce jour. « Je n’ai jamais vu ma fiancée dans un tel malaise. Elle ne pouvait même pas regarder ses meilleurs amis en face » se souvient l’homme, plein de sollicitude pour la situation de sa partenaire. Il se rappelle que cette dernière a beaucoup pleuré suite à cet épisode. « Tout cela parce que certains ignorants pensent qu’ils peuvent contrôler la taille et la forme de votre corps » s’indigne-t-il.
Qu’est-ce que le slut-shaming ?
Comme pour la situation de cette jeune femme, cette dernière a été victime de slut-shaming. Accusée d’ « exciter les adolescents », ces réprimandes liées à son choix de maillot portent un jugement de valeurs sur sa vertu. Mais qu’en est-il de ce terme anglophone ? Il s’agit d’un mot formé avec les mots « slut » (fille facile) et « shame » honte. Ce néologisme signifie le fait de dégrader une femme en raison de son comportement sexuel, sa façon de s’habiller ou de se maquiller.