Abus sexuel chez le gynécologue : apprenez à reconnaître les actes qui ne devraient jamais se produire lors d’une consultation
Le statut de médecin peut parfois impressionner les patients, particulièrement les plus jeunes. Dans le cas d’un examen gynécologique, il est essentiel de connaître la procédure à suivre afin de reconnaître tout geste ou parole déplacée. Un gynécologue se doit de respecter certaines règles lors de la consultation, et tout manquement à ses devoirs est passible de sanctions. A cet effet, un rapport du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) met en lumière 6 actes sexistes qui ne doivent se produire sous aucun prétexte lors d’un examen. Ces observations ont été relayées par le magazine féminin Cosmopolitan.
Les visites et examens gynécologiques ne sont pas toujours agréables. En effet, le fait de se déshabiller et de se faire examiner par un parfait inconnu peut être gênant, voire même déstabilisant et procurer à la patiente un sentiment de vulnérabilité. Dans ce sens, il est important que le médecin gynécologue établisse une relation de confiance basée sur le respect avec ses patientes afin de les mettre à l’aise. Il est également fondamental que le médecin gynécologue respecte les règles de déontologie dictant son métier et ne s’adonne pas à des pratiques déplacées à connotations sexuelles.
Ce qui ne devrait jamais se produire lors d’une visite gynécologique
Le médecin ne prend pas en compte votre gêne
Il est souvent normal de ressentir une gêne au cours d’un examen gynécologique. Cela peut se traduire par une appréhension vis à vis de la consultation, et celle-ci se doit d’être prise en compte par votre médecin. En vous expliquant le déroulement de l’examen, ce dernier doit vous rassurer pour vous mettre à l’aise avant de procéder à une auscultation. En outre, il se doit de respecter votre intimité en fermant la porte lors de l’examen pour ne pas vous exposer au regard des autres.
Le médecin agit sans avoir obtenu votre consentement
Lorsque votre médecin a des raisons de penser qu’un examen s’impose, il se doit de faire son travail et de vous examiner. Toutefois, votre médecin n’a en aucun cas le droit de vous toucher s’il n’a pas obtenu votre consentement au préalable. Ce dernier doit vous expliquer la procédure à suivre lors d’une consultation, en veillant à ce que vous ayez compris toutes les étapes nécessaires à l’examen.
Selon le rapport du HCE, le respect du consentement est une étape nécessaire de la formation de ces professions médicales qui sont souvent “centrées sur la technique au détriment de la relation humaine”.
Le médecin agit sans justification médicale
Si votre médecin vous propose des examens sans justification médicale, ou au contraire qu’il refuse d’agir malgré votre consentement, ceci peut être considéré comme un manquement à ses obligations. Cela s’applique également s’il procède à des palpations ou à un examen vaginal sans votre accord.
Le médecin émet des jugements sur votre sexualité, votre poids ou votre tenue
Lors d’un examen médical, votre médecin sera amené à se renseigner sur votre activité sexuelle et à vous poser certaines questions pour éclairer son diagnostic. Néanmoins, il est formellement interdit pour un professionnel de la santé d’émettre des jugements dénigrants sur le poids d’une patiente, le nombre de partenaires sexuels qu’elle a pu avoir, ou encore sur son orientation sexuelle. Il en va de même pour votre tenue vestimentaire.
Le médecin profère des injures sexistes
Toujours selon le rapport, ces injures peuvent s’appliquer à une personne en raison de son sexe, de son identité de genre ou de son orientation sexuelle. Celles-ci constituent un manquement grave aux obligations professionnelles d’un médecin et sont passibles de sanctions sévères.
Le médecin se permet des attouchements inappropriés
Toute activité sexuelle entre un gynécologue et sa patiente est inappropriée, immorale et hautement condamnable. De ce fait, votre médecin ne doit jamais tenter de vous toucher d’une manière abusive ou inadaptée. Le harcèlement sexuel inclut des regards insistants, des propositions indécentes, des questions intrusives ou des actes sans lien avec la consultation. Le viol et l’agression sexuelle font également partie de ces abus commis par menace, violence, surprise ou contrainte.