« Adieu petit ange » Une fillette de 8 ans a été violée par 16 de ses proches

Publié le 1 mars 2020

Le viol est l’un des crimes les plus odieux dont une personne puisse être victime. Malgré les initiatives qui se multiplient pour prévenir ce fléau, il demeure dévastateur, tant sur le plan physique que psychologique et reste toujours aussi présent dans nos sociétés. Ce qui s’est passé en Inde récemment, comme rapporté par le média britannique The Mirror, en est le parfait exemple.

C’est dans l’Etat indien du Tamil Nadu que les faits se sont déroulés, lorsqu’une fillette de 8 ans a perdu la vie à l’hôpital de Chennai. Son décès serait en rapport avec de multiples agressions sexuelles dont elle aurait été victime. Ce qui rend l’histoire d’autant plus triste, c’est que les sévices se seraient poursuivis pendant 3 ans sans que les autorités ne soient alertées.

Un cas ahurissant de viol en Inde

D’après les informations jusque-là délivrées par les médias locaux, la jeune fille a dit souffrir de douleurs au ventre avant de s’évanouir dans la salle de bain. Les parents ont dû enfoncer la porte pour pouvoir la secourir et l’emmener au centre hospitalier le plus proche. Hélas, il était déjà trop tard pour la sauver car elle n’était déjà plus de ce monde.

A l’heure actuelle, les services de police indiens attendent le rapport d’autopsie afin d’être en mesure d’établir la cause exacte du décès et les circonstances dans lesquelles il est survenu.

Les dessous de l’affaires sont encore plus choquants

Selon les médias, ce ne serait pas la première fois que la police entend parler du cas de cette petite fille. Sa mère aurait déjà approché leurs services concernant les agressions sexuelles que l’enfant subissait depuis 2017 de la part de 16 individus de sexe masculin, tous issus de l’entourage proche de la victime. Pire encore, il s’avère que sa sœur de 10 ans n’a pas non plus été épargnée par les violeurs pendant la même période.

Les autorités n’ont donc été informées de la situation qu’en 2019, lorsque les parents se sont mis à remarquer des perturbations dans le comportement de leurs deux filles, comme des troubles du sommeil, des peurs injustifiées et une crainte quasi-permanente du contact physique avec les autres.

Les 16 suspects ont été arrêtés par les forces de l’ordre, mais plusieurs éléments dans cette affaire restent ambigus, comme le fait que cette fillette et sa sœur subissent tout ceci pendant aussi longtemps et par un aussi grand nombre d’individus sans que personne n’en sache rien.

Les questions restent nombreuses concernant cette histoire sordide, seuls les jours et les mois à venir sont capables de nous apprendre plus.

Le viol dans le cercle familial

D’après une enquête menée en 2014 par l’association « Mémoire Traumatique et Victimologie » en collaboration avec UNICEF France, une femme sur cinq a déjà subi des abus sexuels, tandis que du côté du sexe masculin, le ratio est d’un homme sur quatorze. Mais ce qui pousse à se poser davantage de questions sur l’amplitude de ce sinistre phénomène, c’est que les témoignages ont révélé que 81% de ces crimes étaient commis contre des mineurs et que dans 94% des cas, des proches étaient impliqués.

8 sur 10 des personnes ayant témoigné affirment que les faits ont eu lieu avant leur majorité et dans un cas sur deux, il s’agit bel et bien d’un membre de la famille, ce qui met en lumière un phénomène d’inceste.

Malheureusement, l’impact sur la vie de ceux qui se retrouvent victimes de ces abus est considérable. Ainsi, des phobies, des tendances à la dépression, des crises d’anxiété et de nombreux traumatismes découlent de ces sévices. Et d’après le rapport, plus les liens entre la victime et son violeur sont étroits, plus il a de l’autorité sur elle et plus les conséquences sur celle-ci sont dévastatrices, car il ne s’agit plus d’une simple agression, mais d’un processus de manipulation, d’humiliation et d’une emprise psychologique permanente sur un individu.

Muriel Salmona, psychiatre, psychotraumatologue et Présidente de l’association « Mémoire Traumatique et victimologie » insiste sur le fait que l’objectif de telles études reste de mettre l’accent sur l’amplitude que ces violences ont sur la vie de ceux qui les subissent, de les évaluer afin d’être plus en mesure de mettre en place un processus d’accompagnement et de prise en charge.