Après 12 semaines de « grossesse », les médecins l’informent qu’elle n’a pas un bébé dans le ventre mais un cancer

Publié le 2 octobre 2019
MAJ le 19 novembre 2024

L’annonce d’un cancer est souvent difficile et requiert beaucoup de courage, de la part du professionnel et du patient, car elle est tellement violente qu’elle entraîne une douleur insondable chez les personnes touchées et leur entourage. Qu’en est-il lorsque l’annonce suit une bonne nouvelle telle qu’une grossesse à venir ? Une femme a expérimenté cette mésaventure selon Mirror.

grossesse cancer

Lorsque le médecin prononce le mot “Cancer”, c’est souvent tout le sens de la vie qui est remis en question, et il est fort probable que ce moment reste gravé dans la mémoire de ceux qui en sont touchés tant il est difficile à penser. Les personnes souffrantes s’inquiètent alors de la façon de le faire savoir à leurs proches aussi et de leurs capacités à supporter l’annonce. 

D’un autre côté, la grossesse est également un long chemin caractérisé par de nombreux désagréments. Et bien que l’annonce soit unique, les fluctuations hormonales et les sensations désagréables dans le corps rendent cette période difficile. 

En quelques semaines, une britannique a expérimenté les deux moments : elle a d’abord cru être enceinte pendant 3 mois avant de découvrir que son bébé était en réalité une tumeur cancéreuse, lui faisant confondre lessymptômes du cancer et ceux de la grossesse.

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Une mère qui ne l’est plus

Grace Baker-Padden est une jeune 23 ans qui vit avec son compagnon Joe Cowling âgé de 28 ans. Fous de joie au moment de l’annonce de la grossesse, ils ne s’attendaient pas à un dénouement aussi dramatique. 

Ce couple amoureux discutait déjà des différents prénoms que leur futur bébé pourrait adopter. La jeune femme avait fait 4 tests de grossesse différents avant de se faire approuver le diagnostic.

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Les faits relayés par le tabloïde Mirror, rapportent qu’elle souffrait de nausées et qu’elle vomissait très souvent. Son estomac avait commencé à gonfler et tout laissait penser qu’il s’agit d’un futur nouveau-né. 

Et alors qu’elle pensait être à sa 12ème semaine de grossesse, elle a remarqué la présence de tâches de sang qui l’ont poussé à consulter un médecin à l’hôpital de North Durham. Ce dernier lui a fait passer un scanner dont les résultats ont permis de se rendre compte finalement que ce n’est pas une grossesse mais une tumeur cancéreuse. “Je voulais juste qu’on m’enlève cette horrible masse” déclare la jeune femme.

Les explications

Grace a reçu son diagnostic accompagné d’explications pertinentes. Ce qu’on appelle la grossesse môlaire est une anomalie rare de dégénérescence de kystes à l’origine d’une môle hydatiforme. Celle-ci permet la prolifération de masse tumorale et dans le cas de cette jeune patiente, c’est un ovule qui a causé le pic hormonal faisant penser à une grossesse.

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L’annonce a été difficile, mais la masse maligne a pu être enlevée. 6 mois de chimiothérapie plus tard, les médecins ont pu dire à Grace qu’elle était en phase de rémission car elle avait bien réagi au traitement.

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Annonce de cancer et traumatisme 

De fait, c’est un traumatisme que de se savoir sujet à une maladie qui n’a fait que trop parler d’elle. Malgré les avancées thérapeutiques, l’annonce du cancer reste un moment difficile où tout est chamboulé. Nicole Alby, psycho-oncologue, a déclaré au magazine Psychologies  : « Ce qu’il y a de compliqué c’est qu’il s’agit de quelque chose que quelqu’un n’a pas envie de dire à quelqu’un qui n’a pas envie de l’entendre », et c’est ce qui rend ce moment tellement difficile à appréhender. Selon la psychologue, la seule chose que l’on voudrait à ce moment-là c’est de ne pas y croire, d’où la nécessité d’un accompagnement.

Peu importe les mots que l’on utilise, ou la compassion assumée de la personne qui annonce le diagnostic, cela n’affecte en rien le caractère traumatisant du mot “Cancer”. Moment fatidique et choc traumatique, les personnes sujettes à cette pathologie se sentent angoissées quand bien même elles n’auraient pas encore d’informations sur le mal en question ou les traitements réservés.