Après 19 ans de mariage, il découvre que son épouse est un homme

Publié le 20 février 2020

Considéré il y a encore quelques années comme une maladie mentale, le transsexualisme est encore stigmatisé. Le sentiment intense et obsédant d’appartenir à l’autre sexe est tabou et fait l’objet d’un nombre important de violences et de discriminations. Si certains tentent de faire entendre leur voix pour défendre leur identité de genre, d’autres ont plus de mal à l’assumer. Et pour cause, le modèle traditionnel établit une différence de genre binaire. Dans un témoignage relayé par le Daily Mail, un mari est choqué d’apprendre après 19 ans de mariage que son épouse était un homme. Éclairages.

Jan, 64 ans, a rencontré son épouse Monica dans la ville d’Anvers en Belgique en 1993. Très vite, les deux tourtereaux sont tombés amoureux et ont scellé leur union. L’homme n’avait aucune idée de ce qu’il allait découvrir après 19 ans de mariage.

Coup de foudre à Anvers

Monica, jeune fille au pair, a raconté à son époux qu’elle était née à Anvers et qu’elle y vivait toujours avec sa sœur et ses enfants. Âgée de 27 ans, la femme était « très belle et féminine », raconte Jan, dupé pendant plusieurs années. L’homme était engagé avec une autre femme mais son mariage est tombé à l’eau. Attiré par Monica, l’homme est très rapidement tombé amoureux de sa dulcinée. « Je pensais que c’était une belle femme, et elle avait tout d’une femme, elle n’avait aucun trait masculin », confie-t-il au quotidien belge Nieuwsblad. Jan avait 44 ans et avait déjà deux enfants. Il a demandé à Monica si elle souhaitait en avoir un jour et a été ravi d’apprendre que ce n’était pas dans ses projets. La femme lui avait assuré qu’elle prenait la pilule régulièrement, même si Jan ne la voyait jamais le faire.

Monica avait toujours besoin de mettre du lubrifiant pendant que le couple faisait l’amour. Le mari ne comprenait pas pourquoi, jusqu’à ce qu’il découvre la vérité. « Elle a toujours utilisé un lubrifiant, ce qui est apparemment normal chez les transsexuels », a-t-il dit.

Rumeurs dévastatrices

Plus le temps passait, plus la relation battait de l’aile. Monica sortait tard le soir et mettait des vêtements provocateurs. « Elle portait de minuscules hauts qui dévoilaient beaucoup de chair et avait plus de 100 paires de chaussures », a précisé l’homme. Le mari aurait également surpris la femme en train de regarder les photos d’autres hommes sur les réseaux sociaux. Un jour, le cousin de Monica est venu lui rendre visite et aurait révélé une information cruciale au mari. En effet, il aurait insinué que sa cousine était née avec un sexe masculin. Jan en a parlé à son fils, et ce dernier lui a révélé que certaines rumeurs circulaient à ce sujet. Choqué, l’homme a décidé d’avoir une conversation avec son épouse pour en savoir plus. Monica lui a lors confié qu’elle avait procédé à une chirurgie pour changer de sexe. Se sentant trahi, l’homme a fait appel à la justice pour annuler le mariage. Mais les tribunaux belges ont refusé, contraignant le couple à continuer à vivre ensemble. « J’avais l’impression d’avoir été violé pendant près de 20 ans », a déclaré l’homme. Puis d’ajouter : « Ce que Monica nous a fait à moi et à ma famille est impardonnable. Je veux juste qu’elle sorte de ma vie ».

Transidentité : quand le physique cause une souffrance intense

Sur le plan psychologique, une personne transgenre peut être victime d’une vive souffrance qui l’accompagne au quotidien mêlée à l’incompréhension qui caractérise parfois l’acceptation de ces traits sexuels. Erik Shneider, psychiatre et psychothérapeute, a révélé dans son rapport qu’un enfant sur 500 était transgenre. Ces enfants, qui sont nés avec un sexe incompatible avec leur sentiment d’appartenance, vivent selon l’expert des situations horrifiantes. D’après un article paru sur le New York Times, les enfants transgenres ressentent une honte et vivent dans l’anxiété. Face au regard de la société, ces derniers peuvent être amenés à refouler une identité qui les caractérise, celle-ci allant parfois à l’encontre de valeurs familiales et de normes préétablies. Autrefois, l’OMS avait classé la transidentité comme une pathologie mentale à part entière. Aujourd’hui, ce trouble n’est plus considéré comme une affection psychiatrique.