Après avoir blessé un bébé lors d’une césarienne, des médecins déclarent « qu’il n’aurait pas dû bouger »
Il ne fait nul doute que la naissance d’un enfant est très spéciale pour une future maman. Voir enfin l’être qu’elle a porté pendant de longs mois vient aussi avec l’espoir d’avoir un accouchement sans complications. Pourtant ce n’est pas le lot de toutes les femmes et le cas de Darya Kadochnikova dont le bébé a été blessé par des médecins en témoigne. La chaîne australienne Seven News rapporte son histoire.
Alors qu’elle était naturellement impatiente d’enfin pouvoir saisir son bébé, c’est avec effarement que Darya Kadochnikova découvre son enfant. Alors qu’elle venait de le porter dans ses bras, la jeune femme de 19 ans a aperçu une cicatrice sur son visage.
La naissance devait se dérouler par voie basse
Alors qu’une naissance naturelle était initialement prévue, les médecins ont recommandé à la jeune maman d’opter pour une césarienne. Selon l’article de Seven News, le personnel médical a estimé qu’il s’agissait de l’option la plus sûre pour la jeune femme.
Malheureusement, tout ne se passera pas comme prévu. En effet, l’effroi qui se lisait sur le visage de Darya en voyant son enfant n’avait d’égal que l’ampleur de l’erreur des médecins. En se réveillant après l’anesthésie, elle a découvert que ces derniers avaient involontairement blessé sa petite fille, laissant une cicatrice en dessous de son oeil.
Le bébé a « changé de position »
Les docteurs en charge ont expliqué cet incident par le mouvement du bébé dans l’utérus. D’après leurs dires, il aurait « changé de position ». C’est en tout cas la justification formulée par les médecins.
Quant à la jeune mère, sa péridurale n’a pas fonctionné comme prévu car elle pouvait toujours sentir l’effet de l’incision. On lui a donc administré des sédatifs avant de l’anesthésier par intraveineuse, indique le média australien.
La coupure semblait profonde sur le visage fragile du nouveau-né. La cicatrice se situe entre son œil droit et son nez.
Le nouveau-né « n’aurait pas dû trop bouger »
Malheureusement, les médecins n’auraient pas fait preuve de transparence quant à l’erreur médicale. En effet, les médias locaux russes ont recueillis des paroles relevant de leur déni. Selon les informations relayées par un article du Dailymail, les médecins ont dit à la jeune mère que sa fille « n’aurait pas dû trop bouger » pendant la procédure.
L’état de santé de la jeune russe était faible puisqu’elle aurait été atteinte d’une forte fièvre juste après la césarienne. On lui a donc donné des antibiotiques. Toutefois, elle a aussitôt commencé à allaiter sa petite fille.
Quand faut-il recourir à une césarienne ?
Interrogé par le Journal des Femmes, le Dr. Luka Velemir, chirurgien gynécologue-obstétricien à Nice recense les cas où la mère peut être amenée à subir une césarienne. Parmi eux :
- Une femme dont le bassin est trop étroit
- Un bébé dont le poids est trop important
- La présentation du bébé par le front ou par l’épaule au lieu de la tête
- Un cordon ombilical qui sort suite à la rupture de la poche des eaux
- Des signes de faiblesse cardiaque détectés chez le nouveau-né
- Un obstacle qui entrave la sortie du nourrisson, comme un fibrome
- Un utérus fragilisé par une précédente césarienne
- Une mère dont l’état de santé nécessite d’interrompre la grossesse avant son terme : hypertension artérielle, diabète, insuffisance rénale, etc.
- Une grossesse multiple
- Des difficultés pour atteindre une dilatation suffisante de l’utérus
- Un enfant qui souffre d’un retard de croissance
Quels sont les risques d’une césarienne ?
Durant une césarienne, la femme peut être confrontée à un risque d’hémorragie, explique le gynécologue. Pour cette raison, l’obstétricien “est formé à la chirurgie et doit être capable d’arrêter l’hémorragie rapidement », poursuit le Dr Velemir. D’autres risques comprennent des lésions des voies urinaires, de la vessie, des vaisseaux sanguins ou encore de l’intestin, une infection de la paroi utérine ou un abcès. Ces risques pouvant être exacerbés par l’état de santé de la future maman, ses antécédents familiaux ou personnels ou encore un traitement particulier. Néanmoins, il est important de noter que ces risques sont “assez rares”, souligne le médecin. En effet, ils ne se produiraient que dans “un peu moins de 5% des césariennes”, rassure le Dr Velemir.