Après avoir violé une fillette de 14 ans, il reçoit un « beau cadeau » du juge

Publié le 28 novembre 2019

Les histoires d’injustice sont toujours révoltantes, particulièrement lorsqu’il s’agit d’un enfant. En effet, certaines décisions peuvent parfois susciter l’indignation et s’attirer les foudres du public. Ce fut le cas d’une adolescente de 14 ans, violée par un chauffeur de bus. Elle a eu le courage d’aller vers la police deux semaines après le viol, mais n’a pas obtenu justice pour autant. Cette histoire désolante est relayée par The Guardian.

L’histoire se passe à New York, où un chauffeur de bus de 26 ans a choisi comme victime une adolescente de 14 ans et œuvré à se rapprocher graduellement d’elle jusqu’au jour où il l’a violée. Bien qu’il ait reconnu avoir commis cet acte effroyable, le violeur, Shane Piche, n’a pas écopé de peine de prison, mais a plutôt reçu un « beau cadeau » de la part du juge : 10 ans de liberté conditionnelle et une amende de la somme consternante de 1750 dollars, soit l’équivalent d’environ 1589 euros !

Le lien entre le violeur et sa victime

Le responsable de l’information auprès de la police d’État de New York, Trooper Jack Keller, a raconté à ABC News que le violeur de 26 ans connaissait sa victime avant de la violer. Piche aurait connu la fille grâce à son métier de chauffeur de bus : il assurait son trajet quotidien vers le quartier où se trouvait son école, à Watertown, New York.

Cependant, le violeur, qui semble savoir ce qu’il faisait, a également tenté de gagner la confiance de sa victime en se rapprochant d’elle à travers les réseaux sociaux. Keller a rapporté à ABC News :« Il a entamé une relation à travers les réseaux sociaux et la connaissait, lui parlait ».

Keller a ajouté que Piche était passé à l’action un soir début juillet 2018. Il est allé chercher l’adolescente de 14 ans et deux de ses amis, qui étaient également mineurs, avant de les emmener à son domicile. L’enquête qui a été menée par la police a permis de révéler que Piche avaitviolé sa victime principale, et donné de l’alcool à ses deux amis mineurs.
La jeune fille a trouvé le courage de dénoncer son violeur plus ou moins deux semaines après l’incident en question, et une enquête a été ouverte. Dès que l’enquête fut conclue, soit en septembre 2018, Piche fut arrêté par la police.

La décision de la justice

Le violeur Shane Piche a comparu devant la justice et plaidé coupable aux accusations de viol au troisième degré en février 2019. Il fut ensuite « condamné » en avril à 10 ans de liberté conditionnelle et à payer une amende s’élevant à une somme d’environ 1589 euros. Une condamnation qui ressemble plutôt à un cadeau étant donné que le juge a offert 10 ans de liberté à un violeur de troisième degré qui a laissé derrière lui une fillette de 14 ans traumatisée à vie.

Le bureau du procureur avait initialement demandé une peine de six mois de prison et 10 ans de liberté conditionnelle, accompagnée d’amendes à payer. Cependant, le juge a décidé d’épargner au violeur de devoir passer par la prison.
Patricia Dziuba, l’assistante en chef du procureur pour le Comté de Jefferson, a déclaré : « On essaie de minimiser le traumatisme des victimes, et parfois les ententes relatives au plaidoyer nous aident à le faire ».

Le désespoir de la maman de la victime

La maman de la victime n’a pu que se lamenter devant la façon dont la justice américaine a géré l’affaire du viol de son enfant :

« J’aurais souhaité que Shane Piche reçoive une peine de prison pour le mal qu’il  a fait à mon enfant. […] Il a volé à ma fille une chose qu’elle ne pourra jamais récupérer et elle souffre désormais de dépression et d’anxiété à cause de lui ».

Selon The Guardian, une pétition contre le juge Mcclusky, en charge de l’affaire, a recueillie près de 50 000 signatures. Celle-ci devra être présentée face au conseil disciplinaire de New York.
Le viol, des séquelles à la fois physiques et psychologiques.

Le viol étant une atteinte grave à l’intégrité physique de la personne, il engendre de graves traumatismes autant sur le plan physique que moral. En effet, en plus des blessures physiques qui peuvent en résulter, les victimes ont tendance à développer un syndrome de stress post-traumatique qui peut se manifester à travers des cauchemars répétitifs, des troubles de sommeil, des crises d’angoisse, une dépression, etc. Pour cette raison, les victimes de viol nécessitent un suivi psychologique rigoureux afin de les aider à surmonter ce traumatisme.