Après la mort de son mari du Covid-19, une femme trouve un mot d’adieu émouvant sur son téléphone
Le covid-19 emporte d’innombrables vies en laissant plusieurs familles esseulées et livrées à elles-mêmes. C’est le cas de Katie qui se retrouve seule avec ses deux enfants depuis la mort de son mari suite à une infection au virus. Avant de mourir, celui-ci lui écrit une lettre émouvante sur son téléphone.
Jonathan Coelho est une énième victime du coronavirus. Cet homme de 32 ans a fini par succomber à la maladie après près d’un mois d’hospitalisation au cours duquel il était sous ventilateurs pendant 20 jours.
Katie Coelho, sa femme aimante, est restée auprès de lui mais devait regagner son foyer pour se reposer. Malheureusement, son mari est mort peu de temps après son départ. Elle a reçu appel de la part d’une infirmière qui l’a informé que Jonathan était en train de rendre l’âme.
Le regret de ne pas avoir été présente
Katie n’a pas réussi à regagner l’hôpital avant que son mari ne meurt d’un arrêt cardiaque. Il était trop tard.
« Ils m’ont emmené dans sa chambre où il gisait dans son lit. Il n’avait pas l’air paisible et je n’arrêtais pas de dire « je suis désolée » déclare la femme endeuillée en se remémorant le moment où on l’a conduit vers l’endroit où reposait son mari.
Une découverte touchante
Katie Coelho fera alors une découverte qui va alléger son affliction. Après avoir été renvoyée chez elle avec un sac en plastique contenant les effets de Jonathan, elle prend le téléphone de son mari et découvre des photos de famille ainsi qu’une note qui va la bouleverser.
« J’ai tellement de chance. Cela me rend si fier d’être ton mari et le père de Braedyn et Penny. Katie, tu es la personne la plus attentionnée que je n’ai jamais rencontrée. Tu es vraiment unique en ton genre.
Veilles à ce que tu vives la vie avec bonheur et avec cette même passion qui m’a fait tomber amoureux de toi. Te voir être la meilleure des mamans pour les enfants est la meilleure chose que je n’ai jamais connue. ». C’est le message que Katie a lu avec beaucoup d’émotion.
Lors d’une déclaration à CNN, elle se met dans la peau de son mari en confiant de pas savoir si elle serait capable d’avoir la force d’écrire une lettre d’adieu à sa famille tout en étant en proie à cette maladie, de s’assurer qu’ils savaient combien elle les aimait et à quel point elle était heureuse avec eux.
Le couple s’est pour la première fois rencontré il y a 7 ans au collège. Katie avait enduré deux fausses couche et un traitement in vitro avant d’accueillir sa fille de 10 ans, Penny et son fils de 2 ans, Braedyn.
Infecté par le covid-19
Tout a commencé le 23 mars quand Jonathan a été testé positif au coronavirus deux jours après être entré en contact avec une personne atteinte du virus. Il a alors commencé à présenter les premiers symptômes en perdant le sens du goût et de l’odorat et en subissant des maux de tête, une toux et des problèmes d’estomac. Deux jours plus tard, le père de famille a été testé positif.
Le 29 mars était le dernier jour où le couple était réuni avant que Jonathan attende le soir même pour écrire la note d’adieu sur son téléphone et qu’il soit le lendemain mis sous ventilateur sans jamais reprendre conscience depuis.
« La douleur que nous ressentons est indescriptible. Tout nous a été volé. Mon cœur n’est pas brisé mais fracassé. Mes enfants et moi vivrons le reste de nos vies sans Jonathan et je ne sais pas comment nous allons y arriver ».
Surmonter l’affliction liée au deuil
L’épreuve du deuil est une phase dévastatrice qui laisse des traces indélébiles. Perdre un être cher ôte l’envie de se remettre dans les rails sinueux et entremêlés de la vie. Cependant, cette dernière continue. Le cas de Katie est celui du décès d’un conjoint, le père de deux enfants.
Le quotidien s’en trouve plus ardu et à fortiori avec des enfants. La personne est livrée à elle-même et se demande comment la vie peut reprendre son cours. L’idéal est de pouvoir mettre tous les moyens de son côté.
Dans ce registre, la psychothérapeute Rosette Poletti recommande vivement de se confier à ses proches en toute vulnérabilité. Une approche qui serait idéale selon la spécialiste. Par ailleurs, des groupes de paroles sont disponibles pour accompagner la personne endeuillée.