Après un accident, un adolescent décide d’amputer la moitié de son corps pour survivre
S’ils n’emportent pas la vie d’un individu, certains accidents graves peuvent changer à jamais son existence. À 19 ans seulement, un jeune homme a choisi d’amputer toute la partie inférieure de son corps pour survivre. Selon 7 News, il a été écrasé par un chariot élévateur qui pesait près d’une tonne.
Il s’appelle Loren Schauers et il a vécu l’enfer. Alors qu’il travaillait sur un chantier de réhabilitation de ponts aux États-Unis, un incident grave l’a précipité au bas d’une colline pendant qu’il conduisait l’appareil.
Sa jambe est restée coincée
D’après 7 News, c’est en voulant éviter une voiture roulant à toute allure dans sa direction, que l’adolescent de 19 ans a conduit l’appareil trop près du bord. Le sol s’est ensuite effondré.
Quand il a tenté de sauter du chariot, ce dernier était en train de tomber. Sa jambe s’est en même temps coincée dans la ceinture de sécurité et il a chuté de 15 mètres avant d’être écrasé par le véhicule d’une tonne.
« J’ai essayé de rester au-dessus autant que je le pouvais pendant la chute. J’ai ensuite été jeté hors de l’appareil au bout de la colline après son atterrissage » explique Loren avant de révéler, « Mes yeux étaient grands ouverts et j’ai vu le chariot élévateur descendre puis atterrir sur mes hanches et mon avant-bras droit. »
L’imprudence d’un conducteur implique souvent un grand lot de drames, comme cela a été le cas pour cet incident menant à la mort de parents et de leurs trois enfants.
Les médecins pensaient qu’il ne pourrait pas survivre
Saiba Reiche, la petite amie du jeune homme et aujourd’hui sa fiancée, a été informée par les médecins qu’il ne pourrait pas survivre. Mais après avoir accepté de recevoir une hémicorporectomie, à savoir une amputation de toute la partie inférieure de son corps, le patient a fini par se remettre de ces péripéties.
« Ce n’était pas un choix difficile que d’avoir la moitié de mon corps amputée. C’était une question de vie ou de mort », a indiqué Loren. Il a également perdu son avant-bras droit et sa main durant l’accident, mais il révèle que le soutien de sa famille et de sa petite amie ont joué un rôle déterminant.
En effet, la présence de ses proches et de sa petite-amie ont réussi à alléger cette situation difficile, lui permettant d’opter pour la seule solution qui lui aurait permis de survivre. Ce couple animé par un amour inspirant rappelle également l’histoire d’une jeune femme brûlée au visage. Son mari lui a prouvé que son amour ne s’arrêtait pas à son apparence.
Le soutien inconditionnel de sa fiancée
Loren a passé trois mois à l’hôpital puis quatre semaines de réadaptation. Suite à cette période, il est rentré chez lui accompagné de sa fiancée et se porte bien. Celle-ci raconte que le jeune homme a fait preuve d’une résilience incroyable et qu’il fait de son mieux pour être indépendant.
« A chaque fois que nous sommes confrontés à un obstacle dans cette nouvelle vie, il trouve tous les moyens possibles pour le contourner et découvre une solution dingue à laquelle une personne “normale” n’aurait jamais pensé », déclare Sabia. Elle ajoute par ailleurs que Loren n’a pas changé malgré son accident et qu’elle est réellement fière de lui.
Comment surmonter l’amputation ?
Comme l’explique la Fondation My Handicap, perdre une ou plusieurs parties du corps représente une intervention irréversible qu’il n’est jamais aisé de surmonter. Parfois, cela peut même être dû à des causes improbables, à l’instar de cette femme qui allait se faire amputer d’un doigt à cause d’une erreur au salon de beauté.
Toutefois, certains conseils et un soutien peuvent permettre d’alléger l’impact de cette situation. Sans oublier l’attitude du patient qui s’avère déterminante. En effet, un bon état d’esprit favorise son rétablissement ainsi que sa réhabilitation. Il est donc nécessaire qu’il participe de manière active à toutes les étapes. Mais la Fondation suisse fait également remarquer que chaque patient est unique et qu’aucune comparaison ne devrait avoir lieu.
La préparation à une telle intervention peut s’avérer ardue. Dans ce cas, le Dr Böni, médecin-chef d’une clinique universitaire à Zurich conseille de s’enquérir auprès de personnes ayant déjà subi cette intervention, notamment celles qui sont en mesure de partager positivement leur expérience.
Aussi, un soutien psychologique ou psychiatrique ainsi que l’aide d’une bonne équipe médicale favorisent le sentiment de confiance et d’assurance, tout en exposant la réalité de cette intervention au patient, ce qui permet de ne pas créer de faux-espoirs.