Barbe blanche d’Edouard Philippe est causée par le vitiligo, une maladie rare dont souffre l’ancien premier ministre

Publié le 4 juillet 2020
MAJ le 17 novembre 2024

Voilà une chose qui a par le moins intrigué beaucoup de français, la barbe blanche de l’ancien premier ministre français, Edouard Philippe, a jusque-là été un mystère complètement assumé par l’homme d’état. Beaucoup ont spéculé sur l’origine de cette tâche blanchâtre si peu commune. C’est au lendemain de sa réélection en tant que maire du Havre qu’Edouard Philippe lève enfin le voile sur cette énigme qui a éludé tous ceux qui ont essayé de la résoudre. Celui-ci serait atteint du vitiligo, une maladie très rare et sans grandes conséquences sur la santé. Edouard Philippe en parle pour la première fois dans un entretien avec ParisMatch.

C’est une sorte de signature que porte sans complexe celui qui vient d’annoncer sa démission à l’Élysée. L’ancien premier ministre, réélu en tant que maire de la ville du Havre a pendant longtemps gardé secret l’origine de sa si particulière barbe blanche. Si cette dernière n’est pas réellement d’une importance capitale, il faudra avouer qu’elle a su intrigué les français. Edouard Philippe met lui-même fin au suspense et révèle enfin la raison de la pigmentation de sa barbe : Zoom sur la maladie du vitiligo.

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Barbe blanche

C’est sans complexe et presque avec fierté que l’ancien premier ministre arbore une pigmentation blanchâtre au niveau de sa barbe dans les rues du Havre, ville à laquelle il vient de se faire réélire Maire. Les passants le saluent, certains s’arrêtent pour discuter, lui conseillant de se teindre la barbe. Edouard Philippe est amusé mais refuse cette considération, pas question non plus de la raser. Aux yeux du public, cette tâche blanche est un peu la marque de fabrique de l’homme d’état. Dans un entretien avec Paris Match, il révèle que l’origine de cette pigmentation qui a tant intrigué est en réalité une maladie appelée le vitiligo. Il détaille alors : « Sans gravité, ni douloureuse ni contagieuse ».

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Le vitiligo

Les mélanocytes sont les cellules responsables de la pigmentation de la peau. Lorsque celles-ci disparaissent, elles laissent place à des tâches blanchâtres, c’est ce qui caractérise principalement la maladie du vitiligo. La dépigmentation peut apparaître dans n’importe quelle partie du corps : Mains, visage, lèvres ou encore sur une barbe comme on a pu le voir plus tôt. La taille des tâches causées par le vitiligo peutêtre très variable selon les cas. Toutefois, celles-ci peuvent évoluer à travers le temps à un rythme plutôt imprédictible : les scientifiques ne savent toujours pas pourquoi la dépigmentation peut dans certains cas s’arrêter puis recommence à s’étendre du jour au lendemain sans raison apparente. Il existe d’ailleurs aussi des cas rares où la dépigmentation disparaît d’elle-même.

Bien qu’elle ne soit en aucun cas douloureuse ou même contagieuse, la dépigmentation peut avoir des répercussions psychologiques importantes sur la personne atteinte. Sans danger donc, les symptômes du vitiligo peuvent avant tout être gênantes esthétiquement.

Il faut toutefois savoir que les personnes atteintes d’une dépigmentation de la peau doivent être extrêmement prudentes au soleil, en effet les mélanocytes participent à la protection de la peau face aux rayons ultraviolets.

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Une maladie rare et peu connue

Le vitiligo apparaît chez 1 à 2 % de la population et généralement chez un individu entre 10 et 30 ans. Tous les types de peau peuvent manifester cette dépigmentation et les hommes comme les femmes y sont susceptibles.

Le vitiligo est encore très peu étudié à ce jour. La raison est simple : Il n’est ni dangereux ni contagieux et ne présente donc pas une priorité pour la communauté scientifique. Plusieurs hypothèses ont toutefois été émises pour tenter de comprendre ce qui pourrait le causer. Une première supposerait que c’est un système immunitaire défaillant qui en serait à l’origine. Des anticorps anormaux attaqueraient les mélanocytes et contribueraient à leur disparition. La seconde quant à elle conjecturerait une hypothèse génétique.